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Médicaments de la rue : Ce mal qui persiste et tue
Publié le mercredi 1 aout 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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Malgré les sensibilisations et les combats des spécialistes sur la consommation et les dangers des médicaments de la rue, nombreux sont les Maliens qui « se soignent » avec ces « poisons » dont les conséquences sont dramatiques pour la vie humaine.

Pour se soigner plusieurs voies de recours s’offrent aux malades ou aux parents de ceux-ci : la médecine moderne ou celle traditionnelle. Dans ces deux possibilités de se soigner, nombreux sont les Maliens qui font fi des spécialistes et se donnent à l’automédication. Beaucoup font, dans ce cas, recours aux médicaments de la rue, fortement déconseillés par les spécialistes de la médecine.

Nombreux sont ceux qui achètent ces médicaments, connu aussi sous le nom de « Yala yala foura » (en comprimés, pommade, gélule, sirop, poudre, complément alimentaire…) juste par conseil d’amis, parents, ou tout simplement de connaissance. Pour les consommateurs de « Yala-yala foura », ce dernier est efficace pour la guérison et est moins cher que pour les médicaments de la pharmacie. Or, pour les spécialistes, les médicaments de la rue sont de véritables dangers pour leurs consommateurs. Au lieu de soigner, ils tuent à petit feu les malades. « Ces médicaments ont de nombreuses conséquences sur la santé de ses consommateurs. Ils sont mal conservés, donc très nuisibles sur la santé. Ça peut donner des problèmes au niveau du foie, des reins et même peut entrainer la mort », prévient Dr Georges Uro-ogon du Centre hospitalier universitaire du Point-G.

A l’en croire, l’efficacité d’un médicament dépend aussi de sa condition de conservation. Or, on peut discuter de tout sauf la bonne condition de conservation de ses médicaments. « Ces médicaments sont mal conservés, ils sont mis dans des paniers, déposés à la chaleur, sous le soleil et exposés à la poussière », a-t-il dénoncé. « Malgré tout ce qui précède, ces médicaments sont plus achetés que ceux des pharmacies, tout simplement parce qu’ils sont moins chers » a-t-il déploré.

Comme ceux vendus dans les pharmacies, ces médicaments qui se vendent dans les rues sont aussi fabriqués dans des laboratoires mais des indications scientifiques fiables. A la différence des premiers, qui remplissent toutes les conditions et normes de transport et de conservation, les seconds sont entrés de façon frauduleuse en violation de toutes les normes exigées. « Ces médicaments par terre sont fabriqués de la même manière que ceux vendus à la pharmacie mais ces médicaments sont composés dans de laboratoires différents. Ils ne sont pas périmés mais sont mal conservés lors de leur transport, au stockage et par les vendeurs », a expliqué Emile Tolofoudjié, laborantin.

A.T, vendeuse des médicaments de la rue, ne voit pas de mal à ce commerce qui, selon elle, permet de réduire les dépenses des malades car, le prix est raisonnable comparativement à la pharmacie. « Le prix de vente de mes médicaments commence à partir de 50F CFA et plus. Je peux recevoir cinq à dix clients dans la journée. Partir à la pharmacie ou à l’hôpital pour prescrire les médicaments n’est pas nécessaire à chaque fois qu’on est malade car, tout le monde sait que le paracétamol est un calmant des maux de tête, donc au lieu que le malade part à la pharmacie, il l’achète avec nous », dit-elle.

La conservation de ces médicaments sont faits ainsi chez les vendeurs de « Yala-yala foura ». « On met ces médicaments dans les sachets pour les protégés contre le soleil et la poussière, mais on n’a pas un endroit climatisé où garder ces médicaments, c’est ainsi qu’on les met dans un panier », a-t-elle-ajouté.

Eriyen Rita Somboro, Stagiaire

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