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Intox et désintox: le bélier divague
Publié le mercredi 1 aout 2018  |  Info Matin
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Avec le coup de massue infligé par IBK à ses adversaires, le Bélier en chef divague. Une ambition revue à la baisse ; des montages aussi grossiers que grotesques d’anomalies ; une perspective de second tour comme lot de consolation, le Tiébiléisme a brisé les rêves présidentiels de Soumi champion.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons le DESINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PEPITES.

Une ambition au rabais
INTOX
« Le coup KO n’est pas une fatalité. À ce stade de la campagne, l’objectif est pleinement atteint et nous nous en félicitions ».

DESINTOX
Selon Charles Dollfus ‘’on n’est jamais sot ni ridicule quand on proportionne son ambition à ses capacités ; on l’est toujours, lorsqu’on ne le fait pas’’. Pour une des rares fois que le Bélier en chef fait preuve de raison, il reconnaît que son candidat ne mérite pas mieux qu’une deuxième place, derrière IBK, comme en 2013. Une ambition à la petite semaine qui n’est pas pour rassurer ceux qui ont cru aux illusions vendues par ceux-là qui croient incarner l’alternance.

La mythomanie
INTOX
‘’Selon le Pool d’observation citoyenne du Mali, le POCIM, le taux de participation est seulement de 37 %. Ce chiffre indigne d’une démocratie à laquelle nous aspirons toutes et tous’’.

DESINTOX
Le POCIM n’est et ne sera que le POCIM, un pool d’observation citoyenne. Les 37% qu’il avance comme taux de participation ne l’engagent que lui et lui seul et bien sûr ceux qui veulent en tirer un quelconque bénéfice. Sinon, la LOI N°2016-048/ DU 17 OCTOBRE 2016 PORTANT LOI ELECTORALE est claire en son article 28 : ‘’Le ministère chargé de l’Administration Territoriale assure:
– la préparation technique et matérielle de l’ensemble des opérations référendaires et électorales;
– l’organisation matérielle du référendum et des élections;
-l’élaboration des procédures et actes relatifs aux opérations électorales référendaires ;
-la centralisation et la proclamation des résultats provisoires des référendums et des élections présidentielles et législatives ;
-l’acheminement des procès-verbaux des consultations référendaires, présidentielles et législatives, accompagnés des pièces qui doivent y être annexées à la Cour Constitutionnelle;
-la centralisation des résultats des consultations électorales communales, régionales, de Cercle et de District et la conservation des procès-verbaux’’.
Pour ce qui est du prétendu taux de participation qui serait indigne d’une démocratie à laquelle aspire le Bélier en chef, un rappel historique des taux des différents scrutins confondra à coup sûr celui qui est atteint d’une mythomanie caractérisée.
Le peuple malien a connu sa première opportunité de s’exprimer librement lors du référendum constitutionnel du 12 janvier 1992. Pourtant, c’est avec moins de 43% que cette constitution qui fonde la 3e République a été adoptée par les électeurs inscrits sur les listes électorales.
En 1992, lors de la première élection présidentielle multipartite, le taux de participation a été de 23,59%, au premier tour et 20,87% au second tour.
Pour les législatives de 1992, le taux participation a été de 21,09%, au premier tour et 21,28% au second tour.
En 1997, pour le premier et unique tour de l’élection du Président de la République, le taux de participation a été de 20,30%.
En 2002, le taux de participation à l’élection présidentielle était de 38,31%, au premier tour et 29,37% au second tour.
Aux élections législatives de 2002, le taux de participation a été de 18,83%.
Le 29 avril 2007, s’est déroulé le premier et unique tour de l’élection présidentielle de la quatrième mandature de l’ère démocratique. Le taux de participation à cette élection du Président de la République a été de 36,24 %.
Aux législatives de 2007, le taux de participation a été de 33,39% au premier tour, et 32,19% au second tour.
En 2013, le taux de participation à l’élection du Président de la République a été de 45,73%.
Ça crève les yeux. Mis à part l’année 2013, année de l’élection de Ibrahim Boubacar KEITA, aucun scrutin présidentiel, en République du Mali, n’a atteint un taux de participation de 37%. Le Bélier en chef s’indigne alors de quoi ? C’est plutôt aux Maliens de se trouver en face d’un menteur compulsif.
‘’(…) n’est que le résultat de manœuvres du pouvoir pour limiter la mobilisation : rétention lors de la distribution des cartes d’électeurs et de leur mise à disposition hier dans les bureaux de vote, absence de matériel électoral…’’
Mensonge ! Il n’y a eu aucune manouvre pour limiter la mobilisation qui n’a jamais été aussi importante (exception notoire de 2013) que lors de ce scrutin, comme l’atteste le taux avancé par le Bélier en chef lui-même. Contrairement aux allégations de ce Bélier perpétuellement à proie à des crises d’estomac et de nerfs, ce taux exceptionnel dans les annales des élections au Mali, a été atteint parce que le Gouvernement a créé les conditions pour ce faire en décrétant deux jours fériés et payés sur toute l’étendue du territoire national. Deux jours où tout électeur vraiment désireux d’accomplir son devoir civique pouvait aller retirer sa carte. Mais, il y a également eu la fourchette du 20 juin au 29 juillet au cours de laquelle même le Président de la République a eu le temps d’aller retirer sa carte d’électeur biométrique. Quand on a une quarantaine de jours, dont deux jours chômés, et qu’on attend le jour du vote pour disposer de sa carte d’électeur, franchement, il faut situer ailleurs la responsabilité de tout désagrément éventuel.

L’aveu de défaite
INTOX
« Nous contestons en avance les résultats et demandons un recomptage contradictoire des voix ».

DESINTOX
Les économistes ont depuis longtemps établi que les humains, quand ils ont investi du temps ou de l’argent dans une cause, ont du mal à l’abandonner, bien que les dépenses soient irrécupérables. Ils appellent cela les «sunk costs», les coûts irrécupérables. Soumi champion a investi des centaines de millions dans sa campagne présidentielle ; il y a consacré beaucoup de temps, sacrifié des moments de loisir. Alors, il n’entend pas s’avouer vaincu aussi facilement ; il jette toute son énergie dans une bataille qui est terminée. Le Bélier en chef de Directeur de campagne demande un recomptage contradictoire des voix. Pour des opposants qui se disent sérieux, il y a lieu d’en douter. En tout cas, cette exigence sonne comme un aveu de défaite, ou un au-revoir à la compétition électorale. Mais, les grands hommes sont ceux qui savent faire montre de dignité dans l’adversité. En s’inventant des exutoires, Soumi et ses courtisans confirment qu’ils resteront encore longtemps de petits messieurs.

Le dilatoire
INTOX
« À ce jour, nous demeurons toujours sans réponse sur les nombreuses anomalies que nous avons révélées le 20 juillet dernier concernant le fichier électoral mis en ligne à partir du 4 juillet 2018 par la Délégation Générale aux Élections (DGE) ».

DESINTOX
Il faut être sérieux. Quand on a accepté d’aller à une élection sur la base d’un fichier, on n’a plus à objecter là-dessus une fois le scrutin passé, à moins que ce ne soit pour y trouver un alibi à sa défaite. Après la rencontre du 28 juillet 2018, les réponses avaient été apportées à toutes les prétendues anomalies :‘’le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Soumeylou Boubèye MAIGA a reçu, le samedi 28 juillet 2018 à la Primature, des candidats à l’élection présidentielle et des mandataires de candidats, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et des Chefs des missions d’observation électorale des organisations suivantes : CEDEAO, Union Africaine, Union Européenne, Organisation Internationale de la Francophonie.
(…) À l’issue d’échanges empreints de franchise et de courtoisie, la rencontre a abouti aux conclusions ci-après :
1. Le fichier électoral audité en avril 2018 par le comité d’audit comprenant des experts nationaux et internationaux est bien le fichier sur la base duquel tous les documents relatifs à l’élection présidentielle du 29 juillet ont été confectionnés, notamment les extraits de listes électorales et les cartes d’électeurs biométriques. C’est bien ce fichier qui a été mis en ligne à partir du 4 juillet 2018 ;
2. L’annulation de l’Instruction N° 2018-000665/MATD-SG du 26 juillet 2018 relative au vote par procuration et le retour aux dispositions de la Loi électorale en vigueur ;
3. L’accès illimité des observateurs nationaux et internationaux à toutes les phases des opérations de vote et de centralisation des résultats ;
4. La présentation de la matrice de saisie des résultats de l’élection présidentielle aux candidats et/ou à leurs mandataires afin de s’assurer de sa conformité avec la configuration des centres et bureaux de vote ;
5. L’engagement du Gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le déroulement normal du scrutin sur l’ensemble du territoire national. Toute circonstance pouvant affecter la tenue de l’élection dans une partie du territoire sera appréciée par les instances compétentes.
Au terme de la réunion, les Chefs des missions observation électorale ont salué la disponibilité ainsi que l’esprit d’écoute et de conciliation dont le Premier ministre et les participants ont fait montre (…)’’.

L’obstination
INTOX
« Dans la perspective du second tour, nous exigeons du pouvoir une réponse à ces questions et un soutien effectif de la communauté internationale ».

DESINTOX
Dans la perspective du second tour… Mais le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, encore moins la Cour constitutionnelle n’ont pas encore fait cas d’un second tour. Donc le Bélier en chef sort son second tour de ses élucubrations.
Quant à un soutien effectif de la Communauté internationale, elle n’a pas d’ordre à recevoir d’un candidat en perdition, d’un. De deux, la Communauté internationale ne nommera personne au Mali comme cela a été le cas ailleurs. Du reste le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été catégorique en écartant l’idée d’une certification : ‘’les Nations unies ne sont pas un arbitre, en principe, les Nations unies sauf dans des circonstances exceptionnelles, ne font pas la certification des élections’’. C’est à croire que Soumi champion est incapable d’accéder à Koulouba par la voie des urnes.

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