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Deuxième tour de la présidentielle : La guerre des seconds
Publié le mercredi 1 aout 2018  |  Le Combat
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72 Heures après le premier tour de la présidentielle, certains états-majors politiques exhibent des chiffres qu’ils sont les seuls à détenir pour justifier leur passage au second tour. Du côté du Président sortant, la surenchère autour du « Takokelen » fait son chemin. Tout ça va prendre fin vendredi avec la sortie de la Cour Constitutionnelle.

Les Maliens ont voté le dimanche dernier. A cause des attaques dans le Nord et le Centre du pays, 716 Bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir sur les 23.0413. Les observateurs, dans l’ensemble, jugent les élections « acceptables ». Acceptables pour qui ? Car, 72 Heures après le premier tour, dans un certain état-major politique, celui de l’URD, on parle déjà de « bourrages d’urnes » dans des zones où « les Délégués étaient absents, les urnes emportés puis ramenées ». En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre Tiébilé Dramé, Directeur de campagnes de Soumaïla Cissé lors de la conférence de presse, tenue au QG du parti, le lundi dernier. Mais ce qu’il faudra surtout retenir des propos de Tiébilé, ce qu’il n’y a pas de doute, le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé, sera au deuxième tour avec IBK. Car, à ses dires, contraindre un Président sortant à aller au deuxième tour est un triomphe en soi. Ce qui, implicitement, la victoire du Président sortant au premier tour ne fait dès lors l’objet d’aucune contestation.

D’ailleurs, son porte-parole, Mamadou Camara, qui animait une conférence de presse en même temps que Tiébilé Dramé disait à qui voulait l’entendre que leur candidat était «largement en avance». Si l’URD ne le conteste pas, le parti du milliardaire, Aliou Boubacar Diallo, non plus. Il en est de même du côté des partisans de Cheick Modibo Diarra. Si les états-majors politiques de ces trois candidats ont en commun de reconnaître implicitement la victoire d’IBK, chaque camp pense, en revanche, que c’est le sien qui sera en concurrence avec IBK lors du second tour. Car, en plus de Tiébilé Dramé, le camp d’Aliou Boubacar Diallo a aussi tenu une conférence de presse pour affirmer que leur candidat sera au second tour.

Dans le camp de Cheick Modibo Diarra, on ne dit pas autre chose. Mais, si à l’aune des résultats qui tomberont d’ici au vendredi prochain l’on peut parier sur un second tour, l’on ne peut, cependant, se prononcer sur celui qui sera en concurrence avec IBK. Mais les tendances sont plutôt en faveur de Soumaïla Cissé et de Cheick Modibo Diarra qui sont au coude à coude. Quant au camp d’Aliou Boubacar Diallo, il fait dans la surenchère. La preuve ? Au soir du premier tour, le candidat avait convié la presse histoire de se prononcer après la fermeture des Bureaux de vote et l’annonce des premiers chiffres. La suite, il a disparu sans piper mot. Et, depuis, les résultats non pas été fameux.

En attendant que la Cour Constitutionnelle se prononce, le vendredi prochain, pour mettre fin à toutes ces supputations, il reste constant que le « Takokelen » prôné par le camp d’IBK est un mirage tant est qu’il a été incapable de la réaliser en 2013, et que la bataille des seconds se joue réellement entre Soumaïla Cissé et Cheick Modibo Diarra avec un léger avantage pour le premier. Le camp d’Aliou Diallo peut d’ores et déjà commencer à faire ses calculs pour voir à qui il va s’allier lors du scrutin du 12 août.

Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT
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