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Résultats du scrutin présidentiel : vers une stratégie de contestation
Publié le jeudi 2 aout 2018  |  Soleil Hebdo
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse des candidats de l`opposition
Bamako, le 1er Août 2018. Seize des 23 candidats qui se sont opposés au président IBK lors de la présidentielle du 29 juillet, ont animé une conférence de presse pour dénoncer des irrégularités constatées lors du scrutin.
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La sortie médiatique de 18 candidats à l’élection du président de la République, mercredi 1er août, présage un rejet des résultats du scrutin présidentiel du 29 juillet, si le gouvernement ne s’engage pas sur la voie de la transparence et la sincérité du processus.

Mohamed Ali Bathily, Soumaïla Cissé, Aliou Diallo, Cheick Modibo Diarra, Mamadou Igor Diarra, Dramane Dembélé, Housseiny Amion Guindo, Modibo Kadjoké, Modibo Koné, Choguel Kokalla Maïga, Oumar Mariko, Kalfa Sanogo, Mamadou O. Sidibé, Modibo Sidibé, Mountaga Tall, Hamadou Touré, tous candidats à l’élection du président de la République, ont fait une déclaration mercredi 1er août «rappelant les discussions du 28 juillet 2018 avec le Premier ministre autour du fichier électoral qui n’ont fait, à ce jour, l’objet d’aucune évaluation ; les graves accusations de corruption formulées contre la Cour constitutionnelle qui n’ont fait l’objet d’aucun démenti, alors même que Madame le président de ladite Cour est longuement intervenue le 30 juillet 2018 sur les antennes d’une radio locale, rappelant enfin que la même Cour a émis, dans le cadre du scrutin du 29 juillet sur l’élection du président de la République, un avis dénotant très clairement son manque de rigueur et d’attachement au respect droit».

Les signataires de cette déclaration disent avoir constaté de graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral avant et pendant le scrutin du 29 juillet 2018 sur l’ensemble du territoire national, à savoir, entre autres, «utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant, Candidat à sa propre réélection, la propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale notamment par les médias publics, le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées, la Corruption et achat du vote des électeurs à ciel ouvert et le bourrage d’urnes et attribution de résultats fantaisistes à des candidats, demande une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la rencontre entre les candidats et le Premier ministre le 28 juillet 2018».

Ils demandent aussi la publication de tous les résultats -bureau de vote par bureau de vote-, la publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote, le démenti par la Cour constitutionnelle de graves accusations portées contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire et la publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote ou l’élection n’a pu se tenir le 28 juillet 2018.

Vers la contestation des résultats

«Considérant la gravité des faits ainsi constatés, nous n’accepterons pas des résultats affectés par les irrégularités énoncées, appelons les observateurs nationaux et internationaux à examiner et analyser avec la plus grande neutralité nos observations et critiques…» affirment-ils.

Cette sortie médiatique de 18 candidats à l’élection du président de la République, mercredi 1er août, présage un rejet des résultats du scrutin présidentiel du 29 juillet, si le gouvernement ne s’engage pas sur la voie de la transparence et la sincérité du processus.

Zan Diarra

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