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Dix sept candidats contestent déjà les résultats du premier tour: Le Mali va-t-il connaitre sa deuxième crise post-électorale après celle de 97 ?
Publié le vendredi 3 aout 2018  |  Infosept
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse des candidats de l`opposition
Bamako, le 1er Août 2018. Seize des 23 candidats qui se sont opposés au président IBK lors de la présidentielle du 29 juillet, ont animé une conférence de presse pour dénoncer des irrégularités constatées lors du scrutin.
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Réunis en conférence de presse, dix-sept candidats sur les vingt-quatre entendent rejeter les résultats du premier tour si leurs doléances ne sont prises en compte. Mohamed Ali BATHILY, Soumaïla CISSE, Aliou DIALLO, Mamadou Igor DIARRA, Dramane DEMBELE, Housseini Amion GUINDO, Modibo KADJOKE, Modibo KONE, Choguel Kokalla MAIGA, Oumar MARIKO, Kalfa SANOGO, Mamadou O. SIDIBE, Modibo SIDIBE, Mountaga TALL, Hamadou TOURE, Mme Kanté Djénéba N’Diaye et Moussa Sinko Coulibaly iront-ils jusqu’au bout pour faire aboutir leurs revendications ? Va-t-on assister à la deuxième crise après celle de 1997 ?

Les signes avant-coureurs d’une contestation des résultats du premier tour de la présidentielle sont désormais visibles. La Majorité autour du Président sortant jubile déjà tandis que l’Opposition crie à un hold-up électoral et bombe ses muscles pour se faire entendre. Les griefs reprochés au gouvernement sont entre autres :

L’utilisation abusive des moyens de l’Etat par le président de la République sortant ; une propagande de l’ensemble du Gouvernement sur le prétendu bilan du président de la République faussant ainsi de façon flagrante l’égalité de traitement des candidats en période électorale notamment par les médias publics ; le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées ; la Corruption et l’achat du vote des électeurs à ciel ouvert ; le bourrage d’urnes et attribution de résultats fantaisistes à des candidats ; l’absence des cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la Loi électorale ; l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées ; le non affichage de listes électorales devant certains bureaux ; l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote.

Elle constate par ailleurs que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités encore imprécises en termes d’électeurs et de communes concernées.

L’opposition qui jugent ces griefs de gravissimes n’a, pour autant, pas fermé la porte, c’est pourquoi elle a proposé au gouvernement notamment : une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la rencontre entre les candidats et le Premier ministre le 28 juillet 2018 ; la publication de tous les résultats bureau de vote par bureau de vote, la publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote, la publication de la liste détaillée des localités et des bureaux de vote où l’élection n’a pu se tenir le 29 juillet 2018.

Le Gouvernement donnera-t-il une suite favorable à la requête de l’Opposition ? De la réponse à cette cruciale question dépendront l’accalmie ou la crise aux conséquences graves, surtout pour un pays déjà fragilisé par une crise multidimensionnelle. Les prochains jours s’annoncent nuageux pour la suite du processus électoral. Mieux vaut prévenir que guérir, a dit un adage, le Gouvernement est entre le marteau et l’enclume.

Youssouf Sissoko
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