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• Présidentielle : Soumaïla Cissé rejette les résultats !
Publié le lundi 6 aout 2018  |  L’aube
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du Candidat Soumaïla Cissé
Bamako, le 3 Aout 2018 le Candidat Soumaïla Cissé a fait une déclaration sur les résultats du Premier Tour
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Dans une déclaration faite à son quartier général (QG) de campagne le vendredi dernier, Soumaïla Cissé, rejette les résultats provisoires proclamés le jeudi 2 aout 2018, par le ministre de l’administration territoriale. Le chef de file de l’opposition dénonce les fraudes massives, les irrégularités et achats de vote qui ont fortement attaché le premier tour du scrutin présidentiel du 29 juillet dernier. Il appelle à la constitution d’un vaste front pour l’alternance.
Apres la proclamation des résultats, le jeudi 2 août, par le ministre de l’Administration territoriale, octroyant 41,42% des voix au président candidat, Ibrahim Boubacar Keita contre 17,80% voix à Soumaïla Cissé. Le candidat de l’URD s’est exprimé sur les « enseignements du scrutin » le vendredi 3 aout dernier, à son quartier général de campagne.
Pour Soumaïla Cissé, les résultats proclamés par le ministre de l’administration territoriale ne reflètent pas le vote des Maliens « Ce sont des résultats de la fraude, d’un bourrage honteux des urnes en faveur du président de la République sortant. Ils sont le fruit de grosse irrégularités et de violations délibérées de la loi électorale .Ce sont des résultats manipulés. Nous ne les accepterons pas! », a lancé le président de l’URD. Il ajoute : « Chacun a pu constater le bourrage des urnes dans certaines localités, leur enlèvement illégal ailleurs, la violation de la procédure de dépouillement dans de nombreux bureaux de vote, l’achat massif des consciences ou encore les plus de 200.000 bulletins déclarés nuls, ces faits visibles de tous mettent sérieusement en doute la sincérité et la transparence de ce scrutin ».
Cissé s’est par ailleurs dit fier de la détermination et de la mobilisation des électeurs qui a contraint le chef de l’Etat sortant à un second tour. « Pour la première fois dans l’histoire de la démocratie malienne, un président en exercice est contraint à un 2e tour », s’est réjoui le chef de l’opposition, qui affrontera de nouveau M. Keïta au second tour, comme en 2013, estimant que le projet de le faire réélire dès le premier tour avait échoué « malgré la fraude » a-t-il déclaré.
Sanction de l’arrogance
Selon, le chef de file de l’opposition, le scrutin du 29 juillet est un vote sanction contre le président IBK « la stratégie du Takokelen a été mise en échec. Leurs plans, leurs rêves, leurs chimères d’une victoire dès le premier tour se sont évanouies devant la volonté du peuple. Le 29 juillet, il y’a eu vote sanction contre le président sortant, la sanction d’un bilan, d’une gouvernance, la sanction de l’arrogance d’Etat, la sanction de la gouvernance du mépris » a martelé Soumaïla Cissé.
En outre, le candidat de l’Urd, a lancé un appel aux autres candidats (éliminés) pour qu’ils constituent autour de lui un « large front démocratique contre la fraude et pour l’alternance : « L’aspiration au changement est aujourd’hui Nous en appelons donc au rassemblement de toutes les forces vives du pays pour changer le destin de notre pays. Malgré l’ampleur de la fraude et des irrégularités, la corruption et l’achat des consciences, les bourrages d’urnes, le camp du président sortant n’a pas atteint ses objectifs En un mot, le camp du changement, le camp du Mali est désormais majoritaire. La victoire est proche si nous nous rassemblons », assure le porte étendard de la « Coalition pour l’alternance et le changement ».
Soumaïla Cissé a aussi soutenu la radio privée Renouveau FM, fermée jeudi dernier par le gouverneur de Bamako en raison d’une chronique de son animateur vedette, l’activiste contestataire Ras Bath, l’un des principaux partisans du chef de file de l’opposition.« L’ostracisme au niveau de l’ORTM (la télévision publique), vous le savez. Maintenant, c’est le secteur privé qui est touché. Cela montre ce que pourrait être un deuxième mandat. Que Dieu nous en garde », a-t-il dit.
Mémé Sanogo
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