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Présidentielle 2018 : Les quatre exigences de Antè Abana
Publié le lundi 6 aout 2018  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A S
Marche du collectif des épouses des militaires détenus
Bamako, le 15 decembre 2017 Le collectif des épouses des militaires détenus dans l`affaire de l’assassinat des 21 bérets a organisé une marche ce vendredi 15 décembre à Bamako pour demander la reprise du procès ou la liberté provisoire
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La plateforme Antè A Bana pose des conditions pour accepter les résultats provisoires qui ont été publiés par le ministère de l’Administration territoriale. Le vote par procuration qui ne sera abrogé que le 28 juillet sans effet réel sur le terrain, a permis un usage abusif frauduleux de ce mode de votation. « En particulier, le même électeur a pu voter avec plus de deux procurations dans des bureaux de vote différents. C’est pour cela que nous exigeons du gouvernement de publier la liste des procurations délivrées avant l’élection et la liste des bureaux où elles ont été utilisées », a déclaré le vice-président de la Plateforme Antè Abana, Dr Bréhima Fomba lors d’une conférence de presse à Bamako, le 4 août.

Dr. Bréhima Fomba, un des vice-présidents de la plateforme a énuméré les mesures à prendre pour rétablir la vérité des urnes. Les résultats de l’administration donnent Ibrahim Boubacar Keïta en tête, avec 41,42%, suivi par Soumaîla Cissé, avec 17,80%, et Aliou Diallo, avec 7,95%. « Le moins que l’on puisse dire est que ces résultats sont manifestement loin de refléter la réalité des urnes », a déclaré Dr. Fomba. La plateforme Antè Abana est disposée, pour préserver la fragile paix sociale, à soutenir le reste du processus électoral dans les conditions ci-après.

D’abord, que le gouvernement publie la localisation précise des bureaux de vote où le scrutin n’a pu se tenir; que le gouvernement publie la liste des procurations délivrées et les bureaux de vote où elles ont été utilisées; que le gouvernement publie les résultats bureau de vote par bureau de vote. Ensuite, que le gouvernement s’engage à ne pas faire campagne pour le président-candidat avec les moyens de l’Etat.

Selon Dr. Fomba, ces demandes s’inscrivent tout simplement dans le souci d’obtenir des élections transparentes, crédibles, sincères et paisibles. «Toujours fidèle à l’engagement patriotique de sa vocation du 18 juin 2017 et sa devise de veille citoyenne, c’est avec une attention toute particulière que la plateforme AN TE ABANA suit le déroulement des scrutins de 2018 qui, comme chacun en a conscience, s’avèrent des évènements d’une importance cruciale pour l’approfondissement et l’enracinement de la démocratie dans notre pays », a-t-il dit.

La plateforme Antè Abana avait organisé le samedi 7 juillet 2018 à l’hôtel Onomo une conférence-débat intitulée : ” Le processus électoral au Mali: nouvelle loi électorale et participation citoyenne à l’élection présidentielle”. Deux documents élaborés par ses experts, ont servi de supports pédagogiques à cette conférence-débat : la version consolidée de la loi électorale, disponible au moins 01 mois avant celle récemment publiée par le Journal Officiel; le cahier du participant décrivant les opérations électorales, ainsi que les conditions nécessaires pour des élections transparentes, sincères et paisibles en 2018.

Dr. Fomba a expliqué que des copies de ces documents ont été offertes aux participants à la conférence-débat ainsi qu’au ministre de l’Administration territoriale et à des institutions internationales. D’autre part, les points focaux de la Plateforme ont pu suivre sur le terrain le déroulement du scrutin du 29 juillet 2018. « C’est vous dire combien la Plateforme AN TE ABANA a souci d’une bonne organisation des élections de 2018, et s’y est investie », a poursuivi Dr. Fomba.

Cependant, la Plateforme est au regret de constater, après la tenue du 1er tour de la présidentielle, que le déroulement de cet important scrutin a été émaillé de nombreuses irrégularités dont une bonne part généralement liée à des manquements à la législation électorale, impliquant l’administration d’Etat. A commencer par la controverse sur les anomalies supposées du fichier électoral dont les zones d’ombre persistent.

Selon la plateforme, à titre illustratif également, l’administration a violé elle-même l’Instruction ministérielle du 21 mai 2018 relative à la gestion des cartes d’électeur. «Cette instruction interdit la remise des cartes d’électeur d’autrui sans présentation de procuration en bonne et due forme. Or, nos points focaux nous ont rapporté, ainsi que l’ont dénoncé d’autres ONG nationales et des partenaires internationaux, que des milliers de cartes d’électeur, par colis, ont été remis à des électeurs sans procuration et sur autorisation des présidents de commission de distribution désignés par l’administration », a déploré le conférencier.

Selon Antè Abana, il est établi qu’au cours du scrutin du 29 juillet 2018, la procuration de vote a été un vecteur essentiel du bourrage d’urnes à Bamako. « Ce phénomène de bourrage d’urnes est également constaté notamment dans des localités du nord où malgré la non fonctionnalité de nombreux bureaux de vote, des scores importants, voire manifestement frauduleux, sont enregistrés au profit de certains candidats comme ce fut le cas entres autres à Ber, Salem et Ghourma Rhaous, dans la région de Tombouctou, ainsi qu’à Kidal et Menaka », souligne la déclaration de Antè Abana.

Soumaila T. Diarra

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