La Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) rappelle que la liberté d'expression est un droit fondamental des droits de l'Homme qui, dans une société démocratique, s'exerce dans les limites définies par la Loi. Elle condamne tout dérapage et tout propos haineux ou incitatif à la violence. Toutefois, la fermeture d'un organe de presse et la censure des réseaux sociaux sont des mesures d'une exceptionnelle gravité qui doivent obéir au principe de nécessité et de proportionnalité. En conséquence, la CNDH : - Invite les professionnels de la presse, les acteurs politiques et les citoyens à exercer et jouir de leurs droits dans le strict respect des limites fixées par la législation en vigueur ;
- appelle l'Etat à l'observance stricte des principes de proportionnalité et de nécessité dans toute restriction aux droits constitutionnellement garantis.
Pour la CNDH, la protection des droits de l'Homme est une responsabilité partagée.
Communiqué d’APPEL-Mali relatif à la fermeture de la radio Renouveau FM par le Gouverneur du District de Bamako
L’Association des Professionnels de Presse en Ligne du Mali (APPEL-Mali) a appris avec désolation ce mercredi 1er août, dans la décision N°0214 GDB.CAB du Gouverneur du District de Bamako, la fermeture de la radio Renouveau FM.
APPEL-Mali considère que cette décision est une grave violation de la liberté d’expression et de presse.
Par conséquent, elle invite les autorités administratives à revenir sur cette décision dans le strict respect de la loi de 2012 portant sur les services privés de communication.
Par ailleurs, APPEL-Mali se félicite de la libération du Directeur de Renouveau FM Monsieur Antoine Solange Dembélé et son chef technicien Aboubacar Sacko qui avaient été écouté par le commissariat du 13e arrondissement aux environs de 13h et libérés à 14h30 ce jeudi 02 août.
APPEL-Mali invite au calme et à la retenue.
Le Syndicat National des Journalistes Reporters du Mali condamne sans réserve la fermeture de la radio Renouveau FM pour incitation à la haine et à la violence, ce jeudi 02 Août 2018.
Le Syndicat indique que les propos que tiennent certaines personnes sur les antennes n'engagent que leurs auteurs. À cet effet, elles ne sauraient être un motif pour suspendre les activités d'une radio en occurrence la radio Renouveau FM dont les travailleurs sont soucieux du respect du professionnalisme et de la déontologie de la presse.
Le Syndicat demande aux autorités de rouvrir sans délai la radio Renouveau FM.
Fait à Bamako le 02 Août 2018
Baye Coulibaly
Secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Reporters du Mali