Du 2 au 3 août 2018, la commune de Mondoro a été victime d’attaques barbares par des bandits armés. Des villageois sans défense sont lâchement abattus dans cette zone. Le bilan enregistré est de deux personnes en levées et deux autres froidement abattues.
Selon notre source, le jeudi, M. Sadou Djoundiya, enseignant en service dans la commune de Mondoro, a été attaqué par les bandits armés entre Mondoro et Boni sur la route de Douentza. Ils l’ont enlevé en même temps qu’une dame qui se rendait à Douentza. Seul le chauffeur a échappé à cette barbarie.
Joint par nos soins, Moussa Ongoiba, un proche de l’enseignant enlevé, est sans équivoque : « Ils partaient pour avertir les autorités de Douentza d’une apparition de nouvelle épidémie dans ladite commune. Selon lui, cette maladie se manifeste par un enfilement des jambes accompagné de plaies à l’intérieur de la bouche. Cette épidémie tue quelques jours après ces manifestations. Elle est dangereuse cette maladie, on ne la connait pas chez nous. D’ailleurs, je crains que ça ne soit de l’empoisonnement », nous confie-t-il, avant d’ajouter : « Ce qui est écœurant, on est resté sans suite des deux individus enlevés. En plus de cela, des marchands qui ont quitté la foire de Djoulouna, un village à 15 km de Yangassadjou, ont été attaqués par les terroristes, occasionnant la mort de deux jeunes hommes. Le drame s’est produit entre Toikana et Yangassadjou, à 5 Km de ce village situé dans la commune de Mondoro », a-t-il laissé entendre.
Les deux villages ont réuni leurs forces en se mettant à la recherche de ces assaillants, après avoir informé les forces de l’ordre de cette commune. Mais ces terroristes se sont évaporés dans la nature. « Le pire est que, jusqu’à présent, les soldats qui sont basés dans la même commune, à 20 Km du drame, ne sont pas venus. Tout simplement nous ne comptons pas à leurs yeux, puisque, le 16 juillet dernier il y a eu 11 morts et 4 blessées, ils ne se sont présentés sur le lieu du drame » se lamente notre source. Il termine ses allégations en lançant un appel aux autorités compétentes, au nom de toute la commune, pour qu’elles prennent leurs responsabilités « car tous les Maliens ont droit à la sécurité, aux soins, à la liberté d’aller et de venir. Je vous informe que cette nouvelle maladie a tué plus de 50 personnes en deux mois » ajoute notre interlocuteur.
A notre niveau, nous interpellons l’Etat pour faire la lumière sur ces actes ignobles qui ne cessent de se répéter dans la même localité.