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Meeting géant hier au palais de la culture : 20 candidats affirment dans l’unité le rejet des résultats provisoires et interpellent la Cour Constitutionnelle
Publié le mercredi 8 aout 2018  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du collectif des candidats à l`élection présidentielle
Bamako, le 6 Aout 2018 le collectif des candidats a l`élection présidentielle a tenu une Conférence de presse à la maison de la presse
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Le palais de la culture Amadou Ampaté Bâ a servi de cadre hier mardi à un grand meeting organisé par une coalition de plusieurs partis politiques. C’était en présence de Soumaila Cissé, Aliou Diallo, Modibo Kadjoke, Oumar Mariko, Choguel Kokalla Maiga, Moussa Sinko Coulibaly, Dramane Dembélé, Mountaga Tall, Mohamed Ali Bathily, Daba Diawara, Khalifa Sanogo, Housseini Amion Guindo, Mamadou Igor Diarra, Modibo Sidibé, Modibo Koné, Hamadoun Touré, Mamadou Traoré, de leur directoire de campagne, ainsi que de leurs militants venus de Bamako et de l’intérieur du Mali.

Dans une salle pleine à craquer, sous une forte pluie, il était possible de lire sur des plaquettes que tenaient des militants : « Non à la dictature électorale » ! « Non à la colonisation des médias d’Etat par IBK ! » « Non à la dictature de la Fraude ! » « Kayes, une région oubliée depuis cinq ans ! » « IBK et Ag Erlaf, respectez le vote des Maliens ! », etc.

« Nous sommes venus pour vous écouter afin que vous nous mettiez sur la bonne voie. C’est cela le dirigeant, celui qui reste à l’écoute de son peuple ». C’est en ces termes que le chef de file de l’opposition a pris la parole. Il a expliqué toutes les souffrances que le Mali a endurées durant les cinq ans. Occasion pour lui de rappeler que cela ne constitue pas le Mali de nos ancêtres, le Mali de nos rêves. « Un pays se construit avec l’intelligence et non avec la corruption », martèle-t-il. Il n’a pas oublié de souligner que tous ces candidats présents auprès de lui aujourd’hui sont des gens qui luttent contre la fraude, la corruption, etc.

Afin de rester à l’écoute des Maliens, la parole a été donnée à quelques citoyens. Bouba Lah explique que le quota obtenu par les différents candidats n’est qu’un fait de partage. Ces chiffres ne reflètent nullement la réalité. Il a tenu à inviter ces candidats à s’associer pour le développement du Mali. A Mamadou Awa Gassama d’exprimer ses quinze remarques sur le scrutin présidentiel passé : La question de la violation de la loi concernant la procuration, l’achat de conscience en raison de dix mille ou quinze mille francs, cent mille francs par délégué de parti afin de mettre plusieurs bulletins dans les urnes, d’autres bulletins fabriqués pour le RPM, la campagne des ministres pour IBK avec les deniers publics de l’État, etc. Il conclut en soutenant que les Maliens soutiennent les candidats du changement présents dans la salle parce qu’ils sont convaincus qu’ils peuvent faire développer le Mali. Les Maliens n’accepteront pas la fraude, martèle-t-il.

De son côté, Sory Ibrahim Traoré a exprimé son regret. Il explique que l’objectif de ce meeting est de demander à la Cour Constitutionnelle de faire paraître des résultats qui reflètent les voix exprimées par les Maliens. « Nous allons tout faire pour sauver notre démocratie », rassure-t-il. En ce qui concerne Ousmane AG Mouhamédoune, il a laissé entendre qu’à Goundam d’où il est originaire, il n’y a pas eu d’élection. « Nous allons nous battre ensemble pour le bonheur de tous les Maliens », a-t-il conclu.

Les représentants de plusieurs de ces candidats présents ont tenu à exprimer leur regret et ont dénoncé les fraudes constatées lors de ce scrutin du 29 juillet dernier. Chacun a exprimé sa volonté du changement et a condamné l’esprit destructeur de la nation malienne qui anime la classe politique actuelle au pouvoir. Tous ont demandé à la population de rester éveillée afin de défendre leur droit en réclamant les résultats réels, voire la reprise du scrutin du 29 juillet.

« Touche pas au vote des Maliens » est la devise utilisée par le candidat Aliou Diallo lors de ce meeting. Il dit ne pas comprendre comment les voix de son parti ont été annulées entre 10 et 20 % à chaque fois qu’il était en ballottage avec IBK. Occasion pour lui de proposer une solution au Mali afin d’en finir désormais avec ces fraudes : scanner tous les indexes des électeurs. Une société se trouve déjà engagée pour aider le Mali sur cette voie, rassure-t-il. Tous les doublons d’index constatés seront annulés. Il rassure aux Maliens qu’il se battra pour éviter les bourrages d’urnes au Mali. Avec ce recours, IBK ne sera même pas au deuxième tour.

Aboubacar Soumaré, représentant de Daba Diawara, a tenu à expliquer aux Maliens qu’il est temps pour le changement au Mali à tous les niveaux. Quant à Choguel Kokalla Maiga, il a soutenu que les Maliens ont été insultés lors de ce premier tour de la présidentielle. Car, dit-il : « On a créé la misère pour venir acheter les Maliens. » C’est à la veille de l’élection que l’État a essayé de montrer qu’il les accompagne. Si cette situation n’est pas solutionnée, il n’y aura plus désormais de vote au Mali. « Nous menons un combat de principe », a-t-il conclu, en ajoutant : « Nous n’accepterons pas ces résultats. »

De son côté, le Général Moussa Sinko Coulibaly a précisé que la place des voleurs est la prison centrale de Bamako et non à Koulouba. Après des constats, IBK n’est que le 23è lors de ce scrutin, précise-t-il. « Cette lutte est une continuité jusqu’à la victoire finale », conclut-il. Quant à Dramane Dembélé, il n’a pas manqué de montrer que les fraudeurs de cette élection ne savent même pas comment voler. « Notre démocratie ne sera plus volée », rassure-t-il, avant de préciser qu’il possède entre ses mains les vrais résultats.

Mohamed Aly Bathily a, de son côté, tenu à expliquer la nécessité que tout le monde s’écoute. Il a, à ce titre, recommandé de parler en conformité avec le droit. « C’est la mauvaise manière de délivrer les procurations qui ont bâclé cette élection et le responsable est Manassa Dagnoko », a-t-il précisé, avant de préciser que la loi qui régit en la matière est une loi émanant de l’Administration territoriale et de la décentralisation. C’est la raison pour laquelle Manassa ne pourra pas écouter ceux qui se plaignent de la fraude électorale, martèle-t-il, avant de préciser que le refus de ce résultat relève du fait que Manassa a trahi les législations en vigueur dans le pays. À IBK, il lui a rappelé qu’un responsable ne s’arme pas contre son pays.

En ce qui le concerne, Mountaga Tall n’a pas manqué de rappeler tout le mérite du Mali et des Maliens. Il a également montré que ces nombreuses polémiques autour de ce scrutin sont assez révélatrices du degré de fraude organisé. « Il faut montrer aux Maliens les résultats bureau de vote par bureau de vote », exige-t-il, avant de préciser que « Personne ne peut menacer les Maliens ».

Quant à Oumar Mariko, il a fait remarquer que cette grande mobilisation est la preuve que les Maliens commencent à comprendre la réalité en face. Tout ce que les citoyens attendent de la Cour Constitutionnelle, aujourd’hui, c’est de soutenir qu’il n’y a pas eu d’élection le 29 juillet dernier, explique-t-il. « Personne ne viendra jouer avec notre démocratie acquise dans le sang », rassure-t-il, avant de préciser toutes les magouilles organisées par le régime au cours de cette élection. Il n’a pas oublié de souligner l’esprit sanguinaire qui anime IBK et son Premier ministre.

Le chroniqueur et activiste malien, Youssouf Mohamed Bathily, n’a pas manqué, quant à lui, de noter que tous les candidats ont démontré l’existence de fraude électorale. IBK est conscient qu’il n’a rien comme bilan et qu’en conséquence personne ne va voter pour lui, précise-t-il, avant d’ajouter que « Soumeylou Boubeye Maiga n’est qu’un pneu de secours. » IBK ne devrait pas se présenter à cette élection, vu son bilan chaotique. « Nous n’allons plus accepter la fraude », conclut-il.

Fousseni TOGOLA
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