Le directeur de campagne du candidat de l’Urd, Tiébilé Dramé, a déclaré, lors d’un point de presse au QG de campagne à l’ACI 2000, que le «takokelen (victoire au 1er tour : ndlr)» du camp d’IBK a échoué. M. Dramé a dénoncé également le bourrage d’urnes dans certains villages dans le nord en faveur du président sortant. Il a ensuite exigé le recomptage contradictoire des voies, sous menace de rejet des résultats.
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Le scrutin du 29 juillet est vu par certains observateurs internationaux africains comme l’un des meilleurs jamais tenu dans un pays qui sort à peine d’une crise politico-sécuritaire. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, suivant la déclaration du directeur de campagne du candidat Soumaïla Cissé de l’Urd, M. Tiébilé Dramé, faisant état de graves violations du processus, y compris de la loi électorale lors du scrutin du 29 juillet.
Selon Tiébilé Dramé, dans la seule journée du lundi, il s’est avéré que le vote n’a pas eu lieu dans 12 circonscriptions dans les régions de Mopti et Tombouctou soit 716 bureaux de vote. M. Dramé estime que, 24 heures après la fermeture des bureaux de vote, le gouvernement devrait être en mesure de communiquer à l’opinion nationale et internationale le nombre de bureaux de vote où l’élection n’a pas pu se tenir. Pour le directeur de campagne, ces 12 localités où il n’y a pas eu d’élection étaient largement favorables à Soumaïla Cissé.
À en croire Tiébilé Dramé, les premiers résultats ont permis de constater qu’il y a eu bourrage d’urnes dans les régions du nord. Dans la commune de Tarkint, le candidat IBK a lui seul eu 8000 voix et le candidat Soumaïla zéro. À Gargando, dont le nombre d’habitants est connu, le candidat IBK a eu 3335 voix. Cela est impossible pour cette localité, pense-t-il. Tallataye, 6500 voix, Salam, 8000 voix pour le président sortant. «Pour toutes ces localités, nous pensons que le recomptage contradictoire des voix est indispensable avant la disparition des urnes», a-t-il exigé.
Pour conclure, M. Dramé a rappelé qu’il est arrivé en Afrique qu’un président sortant soit contraint à un deuxième tour et qu’à chaque fois, le président sortant est devenu un président partant, tout en citant les cas du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Le président IBK devra se représenter le 12 août 2018, car son plan de gagner au premier tour a été déjoué par les Maliens.