Le Front pour la démocratie et la République (FDR, anti-junte) a, dans une lettre ouverte, présenté vendredi ses doléances à l’Union africaine (UA), lui demandant notamment la mise en place d’une commission internationale d’enquête sur l’agression du président malien de transition Dioncounda Traoré.
Dans la correspondance adressée au chef de l`Etat béninois Thomas Yayi Boni, président en exercice de l’Union africaine, le Front souligne que de nombreuses interrogations subsistent sur les « complicités » qui ont conduit à l’agression de son leader, frappé et laissé pour mort dans son bureau du palais présidentiel le 21 mai dernier.
« Aucun dispositif de sécurité ne protégeait le palais », explique le Front ajoutant que l’avion qui devait évacuer le président vers un hôpital parisien a été en plus bloqué pendant deux heures par des soldats stationnés à l’aéroport.
Cela atteste, selon le FDR, que le retour à l’ordre constitutionnel est de
« pure forme » et que la réalité du pouvoir, malgré les efforts de la CEDEAO, demeure dans les mains de la junte au Mali.
Le Front affirme par ailleurs attendre de l’UA la mise en place d’une force de sécurisation des organes de la transition ainsi que des troupes pouvant appuyer l’Armée dans sa reconquête des régions Nord aux mains de groupes rebelles.
Signée du président du Front, M. Siaka Diakité, la lettre sollicite enfin l`implication de l`UA pour la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale dans lequel serait représentées toutes les sensibilités du pays.
