“Deux assaillants” ont été tués vendredi lors d’une attaque contre une patrouille mauritanienne à la frontière nord-est avec le Mali, a annoncé l’armée mauritanienne, qui a également fait état de deux soldats blessés dans cet assaut.
“L’affrontement a entraîné la mort de deux assaillants et la blessure de quelques autres, tandis que deux soldats (mauritaniens) ont été blessés et évacués pour prise en charge”, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Cet assaut mené par “des ennemis infiltrés” est survenu “à un point situé à l’extrême nord-est de la frontière mauritano-malienne”. Il a visé une “patrouille de la deuxième région militaire” du pays, ajoute le communiqué sans préciser l’identité des assaillants.
“Des renforts des forces terrestres et aériennes ont été déployés pour ratissage de la zone” après cette attaque, qui survient après la nomination à la mi-juillet d’un général mauritanien, Hanena Ould Sidi, à la tête de la force antijhadiste du G5 Sahel.
Le général Hanena Ould Sidi a succédé au général malien Didier Dacko et a pour adjoint le général tchadien Oumar Bikimo. La décision de remplacer le général Dacko et son adjoint burkinabè, le colonel-major Yaya Séré, a été prise lors d’un sommet du G5 Sahel, organisation régionale regroupant la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, le 2 juillet à Nouakchott, en marge du sommet de l’Union africaine.
Elle fait suite à un attentat jihadiste le 29 juin contre le quartier général de la force conjointe à Sévaré, dans le centre du Mali, qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de cette force, outre deux assaillants. Le lendemain de l’attentat, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait dénoncé des “failles” au sein de l’état-major de la force du G5 Sahel.
Cette organisation a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015, avec l’appui de la France, qui conduit au Sahel l’opération Barkhane contre les jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ou à Al-Qaïda.