Ce fonds va donner un coup d’accélérateur aux activités préparatoires des élections et renforcer les activités de sensibilisation et de mobilisation
C’est un truisme que de dire que les partenaires techniques et financiers sont fortement mobilisés pour la bonne organisation des échéances électorales. Après la conférence très réussie des amis de notre pays à Bruxelles le 15 mai dernier, les partenaires techniques et financiers, à travers la coopération bilatérale et multilatérale, ne cessent de réaffirmer leurs soutiens à notre pays pour la bonne tenue d’élections crédibles, transparentes et apaisées.
La signature hier d’un important accord de convention entre le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Union européenne et la Belgique, témoigne de cette dynamique. Elle marque une étape importante dans la nouvelle dynamique imprimée à l’élan du processus électoral depuis la convocation du collège électoral, ainsi que l’état d’avancement appréciable des préparatifs techniques et matériels. Elle confirme également l’adhésion totale des partenaires et amis de notre pays à ce processus qui est aujourd’hui dans sa dernière ligne droite.
Les documents de conventions marquant l’accord de financement du processus électoral, à travers le projet « Basket Fund » du PNUD, a été paraphé hier dans la salle de réunion de département de l’Administration territoriale par le patron du département, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, le coordinateur résident du système des Nations Unis, Aurélien Agbenonci, également représentant résident du PNUD, le chef de la délégation de l’Union européenne, l’ambassadeur Richard Zink, et le chargé de la coopération du Royaume de Belgique, Luc Risch. La cérémonie a enregistré la présence du chef de file des partenaires techniques et financiers de notre pays, plusieurs ambassadeurs et diplomates européens.
Cette convention met à la disposition de notre pays 15 millions d’euros, soit 9,8 milliards de Fcfa. Le Royaume de Belgique contribue également à ce processus avec 1,5 million d’euros soit 983 millions de Fcfa, soit un total de près 11 milliards de Fcfa. Ce fonds va donner un coup d’accélérateur aux activités préparatoires des élections et renforcer les activités de sensibilisation et de mobilisation menées par le gouvernement afin de rendre ses élections inclusives et apaisées.
Tour à tour, le chef de la délégation de l’Union européenne, Richard Zink, et le chargé de la coopération belge, Luc Risch, ont réaffirmé l’engagement des pays de l’Union européenne en général et du Royaume de Belgique en particulier, à soutenir le Mali dans ce processus d’installation d’une gouvernance démocratique dynamique.
Luc Risch a ainsi assuré que son pays suivait avec beaucoup d’intérêt la situation au Mali et les élections à venir qui doivent se tenir dans de bonnes conditions d’organisation.
Le coordinateur résident du système des Nations Unies, Aurélien Agbenonci, a jugé que la convention confirmait l’engagement des partenaires techniques et financiers du Mali à soutenir l’organisation d’élections crédibles et apaisées. « C’est aussi un signe éloquent des promesses des amis du Mali à soutenir le gouvernement dans ses efforts de restauration et de consolidation de la paix. La communauté internationale, comme confirmé lors de la conférence des amis du Mali le 15 mai dernier à Bruxelles, aidera les autorités de transition à mettre en œuvre la feuille de route pour la transition, suivra les progrès accomplis à cet égard et continuera à promouvoir une paix durable, la stabilité et la réconciliation au Mali », a-t-il précisé en invitant tous les partenaires du Mali à adhérer massivement à ce processus avec des financements importants pour l’avenir du Mali.
Aurélien Agbenonci rappellera que l’Union européenne s’est fortement illustrée par la dotation de fonds conséquents au processus. « Les défis sont majeurs mais je me réjouis de l’engagement des autorités maliennes à assurer une bonne organisation de ce processus majeur. Et ces conventions de financement dénotent de l’engagement de la communauté internationale à œuvrer à vos côtés pour une sortie de crise victorieuse à travers des élections libres transparentes, crédibles, inclusives et apaisées. C’est pourquoi, nous voudrions formuler les souhaits qu’à quelques semaines du 1er tour de l’élection présidentielle, de tout mettre en œuvre pour que l’amélioration apportée au cadre légal du processus électoral soit clarifiée et portée à la connaissance de tous les acteurs et les intervenants. De la même manière, nous vous encourageons fortement à poursuivre, comme à votre habitude, le dialogue politique nécessaire pour prévenir les contestations et promouvoir la paix à l’issue des opérations électorales. Aujourd’hui, c’est la Belgique, nous avons la certitude que d’autres partenaires et amis au Mali vont suivre ce même geste dans les heures et les jours à venir », a-t-il souhaité.
Le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire a remercié les partenaires de notre pays pour leur sollicitude. Moussa Sinko Coulibaly a rendu un hommage spécial à l’Union européenne et à la Belgique pour ces signatures de convention qu’il a présentées comme un signal fort à l’endroit de l’opinion tant nationale qu’internationale de l’impérieuse nécessité d’accompagner le Mali. Le processus électoral du Mali est désormais irréversible et la machine est enclenchée depuis la convocation du collège électoral, a-t-il assuré en rappelant que son département travaille au quotidien pour atteindre l’objectif recherché par tous c’est-à-dire de bonnes élections à tous égards.