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Deuxième tour de la présidentielle entre IBK et Soumaila Cissé comme en 2013: Les grands chantiers du futur Président de la République
Publié le lundi 13 aout 2018  |  Infosept
Meeting
© aBamako.com par Androuicha
Meeting de lancement de campagne du candidat IBK
Bamako, le 08 juillet 2018 au stade du 26 mars. Au lendemain de l`ouverture de la campagne électorale de la présidentielle du 29 juillet, le président sortant en la personne du candidat Ibrahim Boubacar Keita et toute sa direction de campagne ont officiellement lancé la leur devant des milliers de militants et sympathisants de leur parti RPM.
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Le dimanche 12 Août 2018, les électeurs maliens étaient conviés aux urnes pour trancher entre IBK et Soumaila Cissé. En attendant la proclamation des résultats, les supputations vont bon train sur les scores et le taux de participation, qui était l’autre enjeu du deuxième tour, n’a pas connu malheureusement une hausse. Quels sont les grands chantiers qui attendent le nouveau Président de la République ?

Comme un remake du match de 2013, le deuxième tour de la présidentielle malienne a opposé hier Ibrahim Boubacar Keita, IBK à Soumaila Cissé. Ce second round étant une nouvelle élection, chaque candidat a enregistré des ralliements et espère en tirer un avantage, même relatif. En attendant la proclamation des résultats provisoires et définitifs, respectivement par le Ministère de l’Administration territoriale et la Cour Constitutionnelle, on peut se projeter dans le futur en évoquant déjà les grands chantiers qui attendent le nouveau Président de la République, lequel n’aura de temps de grâce que le moment qui sépare la proclamation définitive des résultats et son investiture.

Le premier grand chantier : La mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Comme un caillou dans la chaussure des autorités, le respect de cet engagement est une condition sine qua non pour tout soutien de la communauté internationale. La mise en œuvre diligente de cet accord avait été également le motif de soutien de la CMA à la candidature du Président sortant. La question est de savoir s’il est possible d’appliquer l’Accord en l’état sans susciter des remous dans les régions du sud et même du centre.

Le deuxième grand chantier : la résolution de la crise sécuritaire
Quand IBK venait au pouvoir en 2013, le Mali avait recouvré la totalité de son territoire après l’invasion des djihadistes. Cinq ans plus tard, les 2/3 du territoire ne sont pas sous son contrôle effectif. Pire, au Centre, sévit une inextricable guerre communautaire. L’une des missions les plus urgentes à laquelle le nouveau Président doit franchement s’atteler, est d’assurer la sécurité et la libre circulation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire. Cela suppose que les forces de défense et de sécurité sont suffisamment outillées et motivées pour cette mission hautement patriotique.

Le troisième grand chantier : l’apaisement du front social
Durant les cent premiers jours au pouvoir, le nouveau Président de la République aura à affronter la crise sociale consécutive à la cherté de la vie, aux revendications catégorielles des travailleurs et à une demande de plus en plus forte des jeunes en matière de formation et d’emplois. Le nombre hautement élevé de jeunes diplômés ou en âge de travailler par an sur les marchés de l’emploi, les nombreuses grèves suspendues et en attente de satisfaction) demeurent une bombe à retardement pour tout le pouvoir à venir.

Quatrième grand chantier : les infrastructures pour le développement
Le quinquennat d’IBK n’a pas été riche en infrastructures, tant dans le domaine des routes que celui d’industries pour booster l’économie. Le nouveau Président devra s’atteler à la construction et la réfection des routes pour désenclaver le pays ainsi qu’à l’implantation des usines pour non seulement propulser l’économie, mais aussi et surtout pour créer de l’emploi.
Ainsi, Le prochain quinquennat ne sera pas de tout repos pour le nouveau Président, compte tenu de l’immensité et de la complexité de la crise socio-sécuritaire que connait le Mali depuis 2012, et surtout de l’impatience dont font montre les différentes catégories sociales.

Youssouf Sissoko
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