Le candidat de l’alliance «Ensemble, restaurons l’espoir», Soumaïla Cissé et son épouse ont voté à Niafunké. Arrivés au centre de vote du groupe scolaire Hamadoun Sankaré à 10h 30 minutes, le chef de file de l’opposition a accompli son devoir civique dans le bureau n°3, et son épouse, dans le bureau n°15.
Après avoir glissé son bulletin dans l’urne, le chef de file de l’opposition s’est confié à la presse, en disant qu’il y aurait des «fraudes massives» à Bamako et Gao. Dans ces localités, des gens auraient été «surpris avec des bulletins, en train de voter», a-t-il affirmé sans plus de détails. Soumaïla Cissé s’est néanmoins montré confiant pour la suite. Il a appelé les Maliens à se rendre massivement aux urnes pour voter, «tout en étant assez vigilants pour barrer le chemin aux tricheurs». Pour le candidat de l’URD, «la victoire n’est pas loin, car les Maliens veulent du changement». L’élu de Niafunké a, par ailleurs, tenu à saluer les populations de cette localité pour la confiance placée en lui. Il les a exhortées à un «vote civilisé, sans aucun incident».
Quelques heures avant, le préfet du Cercle de Niafunké, Namakan Touré, avait effectué le déplacement dans ce centre de vote pour constater de visu la présence effective du matériel et du personnel électoral dans les 15 bureaux de vote. A l’occasion, il avait rassuré que toutes les dispositions ont été prises pour sécuriser le scrutin. Le centre Hamadoun Sankaré où Soumaïla Cissé a voté, était sous la haute surveillance des forces de sécurité.
Il y a au total dans le Cercle de Niafunké, 359 bureaux de vote sur lesquels 23 ont connu des problèmes au premier tour de la présidentielle à cause d’attaques de bandits armés. Il s’agit des bureaux se trouvant dans les communes de Banikane, Dianké, Fittouga et Léré.
Hier, encore à Fittouga, le président du bureau de vote n° 2 du nom de Ibrahim Alassane Cissé a été assassiné par des individus armés ayant fait irruption dans le centre de vote de la commune. Les autres agents électoraux ont pu s’échapper en se rendant à Saraféré, chef-lieu de la commune où l’Armée est présente.
Les agents électoraux de Niobougou, Gouaty (commune de Souboundo) ont été également chassés par des hommes armés.