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Circulation routière à Bamako : des « cascadeurs » bravent les feux tricolores
Publié le mardi 14 aout 2018  |  L’Essor
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Bamako grouille de plus en plus de véhicules, (des voitures légères aux gros porteurs, en passant par les camions, les bennes, les tricycles et les engins à deux roues) qui sont chaque jour un peu plus nombreux. A l’opposé de ce nombre important d’engins de la circulation, la capacité d’absorption des routes n’a malheureusement pas suivi. De même les feux tricolores ne sont pas disponibles à tous les carrefours. Aussi, sans surprise, on assiste à un spectacle d’embouteillage constant à plusieurs carrefours.

Les embouteillages sont dus tantôt à l’impatience des usagers, surtout au niveau des intersections où les feux tricolores sont en panne ou n’existent pas. Souvent, les cafouillages résultent du fait que les usagers ne respectent pas les règles élémentaires du code de la route. Cette situation n’est pas sans danger et provoque surtout des accidents de la circulation.

Nous avons fait un tour dans la ville de Bamako à la rencontre de certains usagers et policiers. Il était 09 heures aux feux tricolores de Ouolofobougou-Bolibana en Commune III du District de Bamako. Youssouf Coulibaly, un menuisier opérant non loin du feu tricolore, nous a confié qu’il y a des jeunes qui s’adonnent souvent à des jeux dangereux en pleine journée et en pleine circulation, qu’ils qualifient de « test de longévité » autrement « Chi filè » en langue nationale bamanankan. Il explique que ces jeunes, au mépris de toute règle, brûlent le feu tricolore à vive allure en bravant les autres usagers. « S’ils échappent à la mort, ils estiment qu’ils ont encore à vivre longtemps, le cas échéant, ils savent qu’ils couraient le risque d’être écrasés par un véhicule qui arrive en sens inverse », confie le menuisier.

Yacouba Koné, un motocycliste, dira que le non respect des feux de circulation est un manque de civisme. Selon lui, ce comportement qui dénote de l’absence de patriotisme fait que l’intéressé foule au pied les règles et les lois. Poussant un peu plus loin sa réflexion, il estime qu’il faut enseigner le respect du code de la route aux enfants depuis l’école et leur inculquer l’amour du pays depuis le bas âge.

Assis devant une porte, l’étudiant Sékou Diakité considère que brûler le feu tricolore est un signe que la personne est pressée. «Les gens n’ont pas le temps », ose-t-il sans sourciller..

Rencontré au monument de l’Hippopotame communément appelé « Maliba », un policier de la CCR (compagnie de la circulation routière) rappelle que le fait de ne pas respecter le feu tricolore est un signe d’incivisme et d’imprudence. Et d’ajouter que certains pensent que ce sont les policiers qui ont instauré la réglementation de la circulation par les feux tricolores.

Au rond point du Boulevard de l’Indépendance, il y avait quelques agents de police sur place, le chef de poste a fait le même constat. Pour lui, beaucoup de gens ne respectent pas le feu tricolore comme pour narguer les policiers. « Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est que leur comportement peut engendrer des accidents mortels ou des blessures graves avec des séquelles irréversibles qu’ils infligent à des innocents».

Yaya DIAKITÉ
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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