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Genre et processus électoral: l’appel du réseau AEI aux femmes
Publié le mardi 14 aout 2018  |  Info Matin
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Dans le cadre de la célébration de la journée panafricaine des femmes, la section malienne du réseau Afrique-Europe Interact (AEI) a organisé ce samedi 11 août 2018 une conférence-débat à son siège à Djélibougou. Le thème de cette rencontre était : «Les violations des droits des femmes et leur participation effective aux lutte pour la liberté de circulation, la justice sociale et le développement équitable».

Cette conférence-débat était animée par la coordinatrice du réseau des femmes, membre du réseau AEI, Mme Guindo Assitan SOUMAORO, en présence de la trésorière de l’AEI, Mme Diory TRAOR, de Alassane DICKO, du président du collectif de l’Office du Niger(COPON), Mamadou COULIBALY dit Karamogo, ainsi que de nombreuses femmes de l’Office du Niger qui avaient fait massivement le déplacement.
Cette célébration, qui a lieu à la veille du second tour de l’élection présidentielle, a été une occasion pour les responsables de l’AEI d’évoquer la participation des femmes et des autres couches vulnérables aux élections.
Ainsi dans les débats, il a été beaucoup question de la problématique de l’accès des femmes à la terre et à l’eau dans la zone Office du Niger.
A l’ouverture des débats, le chargé de plaidoyer sur les droits des migrants et sur la justice sociale de l’AEI, Alassane DICKO, a souligné que l’événement du jour avait deux dimensions essentielles. D’abord, cette rencontre, a-t-il fait savoir, visait à sensibiliser sur l’égalité, sur les droits des femmes. Il s’agissait aussi pour les initiateurs de cette rencontre de montrer les capacités des femmes à aider les hommes dans le foyer, de même que de valoriser les ressources des femmes pour aider le monde à aller de l’avant, vers plus de justice sociale.
Par ailleurs, la rencontre a mis un accent sur la participation de la femme aux élections. Car à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet dernier, il a été constaté que le taux participation était faible par rapport aux enjeux du scrutin. Pour la section malienne de l’AEI, cela veut dire qu’il y a une majorité silencieuse de la population malienne, notamment les femmes, qui ne se sont pas exprimée. Pour l’AEI, ce manque d’engouement est imputable à l’incapacité des partis politiques à mobiliser les électeurs autour de leur projet de société. Aussi, M. DICKO a-t-il déploré le fait des acteurs de la société civile, notamment des activistes, se soient engagés dans la campagne en faveur de certains candidats que les populations avaient par le passé rejetés.
Est-ce que les hommes politiques constituent la solution aux problèmes que connaissent nos sociétés ? S’est-il interrogé.
Avant de faire constater que pendant cette campagne présidentielle, les hommes politiques ont focalisé les débats sur la dichotomie «Boua Ba Bla» et «Boua Ta Bla». Est-ce que le problème du Mali se résume au seul départ d’IBK ?, s’interroge M. DICKO. «Les hommes politiques ont eu 3 semaines pour détailler leurs programmes, mais on n’a entend que ‘’Boua Ba Bla, Boua Ta Bla’’», a-t-il déploré. Ce qui amène Alassane DICKO à s’interroger sur la nature des relations entre les deux composantes, à travers cette connivence entre société civile et classe politique. C’est pour cela qu’il a invité les femmes à refuser d’être des mendiants dans le processus électoral et pour ce faire, les invite à se mobiliser pour amener les candidats à prendre en compte leurs préoccupations. Pour sa part, Mme Diory TRAORÉ a souhaité qu’il faut que les élections soient expliquées aux femmes. «On ne doit plus voter pour les T-Shirt, ou moyennant des miettes», s’insurge-t-elle.
A la suite de ces interventions, Mme Guindo Assitan SOUMAORO, coordinatrice du réseau des femmes l’AEI, a développé le thème de la journée basé sur les violations des droits des femmes. Selon elle, le chemin pour que les préoccupations des femmes soient prioritaires est encore long compte tenu de leur vulnérabilité. Aujourd’hui, a-t-elle dit, le panier de la ménagère est vide, le gaz le charbon de bois coûtent chers. Une situation qui s’explique, selon elle par la fait que les femmes n’ont pas conscience de leur majorité et de leur importance dans le processus électoral. Conséquence, constate-t-elle, «les choses ne changent pas dans le bons sens alors que nos enfants et autres proches continuent de mourir dans le désert et dans les océans».
Pour sa part, Mamadou COULIBALY dit Karamogo, président du COPON, a insisté que le calvaire des femmes dans l’Office du Niger. «Elles ne sont pas considérées dans l’Office, pourtant elles sont les premières actrices surtout du repiquage du riz», a-t-il déploré.
Rappelons que la célébration du 31 juillet a été instituée par la Conférence des Femmes Africaines (CFA) qui deviendra l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPF) au Congrès de Dakar, en 1974. Elle vise à offrir aux africaines un cadre permanent d’échange avec leurs Gouvernements sur les contraintes majeures de leur bien-être et le développement du continent.

Par Abdoulaye OUATTARA
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