Opérations de vote au second tour: les constats du POCIM

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Publié le mardi 14 aout 2018 | Info Matin

© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de POCIM
Bamako, le 28 juillet 2018 le POCIM tient une Conférence de presse sur l`observatoire des élections du 29 juillet 2018 au Radisson

Le Pool d’Observation Citoyenne du Mali (POCIM) a déployé 2048 Observateurs, pour le deuxième tour de l’élection présidentielle du 12 août 2018 au Mali. Dans les différents communiqués publiés au cours de cette journée électorale, il ressort que les observateurs du POCIM, déployé dans 45 cercles sur les 49 que compte le pays, ont constaté que le scrutin a été émaillé en certains endroits d’incidents au centre et au nord ainsi que la persistance d’un climat de tension dans certains centres de vote à Ségou, Bamako et dans plusieurs autres localités.

D’une manière générale, les constats du POCIM se résument d’une manière générale à l’absence de bulletins de vote, le problème d’encre de mauvaise qualité, le non-affichage des listes d’électeur devant des bureaux de vote. Aussi, sur 881 bureaux observés, 30 n’ont pas tenu compte de l’assistance aux personnes handicapées.
Ainsi, à la mi-journée, le POCIM a relevé plusieurs incidents relatifs, entre autres : le non-affichage des listes électorales devant certains bureaux de vote à Bamako et dans plusieurs autres bureaux de vote dans les régions ; la mauvaise qualité de l’encre indélébile, de manière générale ; l’absence de cachet de vote dans plusieurs bureaux de vote à Bamako et dans plusieurs autres bureaux de vote dans les régions
Il s’agit aussi de la non-disponibilité de cartes d’électeur non retirées dans plusieurs bureaux de vote, notamment à Massabla-Coura (Bougouni) ; la persistance de climat de tensions dans certains centres de vote à Ségou, Bamako et dans plusieurs autres localités ; le rejet de vote par procuration à Niaréla (Bamako).
De même, le POCIM a constaté l’utilisation de deux bulletins pré-signés par des électeurs à Niaréla (Bamako) ; la signature illégale de procurations par le sous-préfet de Kati.
Dans les centres de vote couverts par les Observateurs du POCIM, le taux de participation était de 8,11 % aux alentours de 12 heures. Le taux maximum était de 14,42 % à Tombouctou et le taux le plus bas a été enregistré à Bamako avec 4,80 %.
Le POCIM constate, en outre, que le scrutin se déroule a enregistré des incidents majeurs en certains endroits.
Dans la commune de N’dojiga, les bureaux de vote, au nombre de 50, ont été fermés avant l’heure prescrite. Les présidents des BV ont rejoint le chef-lieu de cercle, à cause de la menace sécuritaire.
Dans le cercle de Youwarou, pas d’élection dans le village de Sambere, un village de la commune de Deboye à cause de la menace sécuritaire ainsi que l’absence d’agents électoraux dans les BV du village de Selegourou dans la commune du Farimanke toujours dans le cercle de Youwarou.
Dans le cercle de Douentza, deux bureaux de vote ont été incendiés à Keltamba dans la commune de Ngouma et les agents électoraux ont été molestés vers 11 heures.
Six bureaux de vote sur les 36 de Hombori n’ont pas été ouverts, à cause de la menace sécuritaire. Le président du bureau du village de Arkodia, commune de Ngorkou dans le cercle de Niafounké a été assassiné. Les 4 assesseurs ont été molestés et le bureau de vote a été brulé.
Dans le cercle de Mopti, il a été constaté l’arrêt des opérations de vote à Sendegué et Takoutala dans la commune de Konna après le renvoi des agents électoraux par des hommes armés vers 12 heures.
Au nord, dans la commune rurale de Niafiunké, l’arrêt des opérations de vote a été constaté à Bouati avec renvoi des agents.

Par Abdoulaye OUATTARA

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