Organisation du 2e tour de la présidentielle: le satisfecit du POCIM

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Publié le mardi 14 aout 2018 | Info Matin

© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de POCIM
Bamako, le 28 juillet 2018 le POCIM tient une Conférence de presse sur l`observatoire des élections du 29 juillet 2018 au Radisson

Malgré des dysfonctionnements constatés lors du second tour de la présidentielle, le Pool d’observation citoyenne du Mali (POCIM) a conclu, hier lundi, que le scrutin s’est bien déroulé de façon générale. Les textes sur le processus électoral ont été observés à près de 90 %. Aussi, la mission a apprécié qu’il y ait eu moins d’incidents au 2e tour qu’au 1er tour.

Des responsables du Pool d’observation citoyenne du Mali (POCIM) ont animé, hier lundi, à l’hôtel Radisson Blu de Bamako pour partager les résultats de leur observation du scrutin du 2e tour de la présidentielle malienne. Le conférencier principal était le chef de la mission du POCIM, Ibrahima SANGHO.
« Le POCIM a déployé 88 Observatrices/Observateurs à long terme (OLT) et 2088 Observatrices/Observateurs à court terme (OCT), pour l’observation citoyenne du deuxième tour de l’élection Présidentielle qui s’est tenu le dimanche 12 août 2018 sur toute l’étendue du territoire national et dans les juridictions diplomatiques et consulaires », a déclaré M. SANGHO. Selon lui, la présence de leurs observateurs représente 10 % des bureaux de vote. Mais, il a assuré que la répartition de ceux-ci a permis d’avoir une photographie de l’ensemble des centres de vote.
Sur le processus, le POCIM a noté que, de façon générale, le scrutin s’est bien déroulé. En effet, les textes sur l’organisation des élections ont été observés par les autorités. À part quelques exceptions comme aux centres de vote de Togueré Sarré dans le cercle de Ténenkou dans la région de Mopti, le Groupe Scolaire Saint Joseph de Kalaban-Coura, dans le district de Bamako, l’école 2e Cycle de Kéla ; 99 % des bureaux de vote observés par le POCIM étaient ouverts entre 08H et 08H15. Concernant la présence des membres des bureaux de vote, dans l’ensemble presque tous ces agents étaient présents au démarrage du scrutin.
« 99 % des Présidents des bureaux de vote étaient présents dont 20 % de femmes. Aussi, 90 des assesseurs de bureau étaient présents », a précisé le chef mission du POCIM.
S’agissant de la disponibilité et le fonctionnement du matériel électoral. Là, également le POCIM n’est pas resté sur sa faim. Il a constaté que le matériel électoral était au complet dans 97 % des bureaux de vote. L’isoloir garantissait également le secret du vote dans 99 % des bureaux de vote. Aussi, avant le démarrage du vote, le POCIM soutient que l’urne a été vérifiée dans 98 % des bureaux de vote et fermée aussitôt. Toutefois, la mission d’observation nationale a déploré que les délégués des candidats étaient présents dans 77 % des bureaux de vote observés.
À côté de ces acquis, le chef de mission du POCIM a rapporté des dysfonctionnements dans certaines localités. D’une manière générale, ils étaient relatifs, a signalé M. SANGHO, au manque de bulletins de vote, de l’existence d’encre de mauvaise qualité et le non-affichage des listes d’électeurs devant les bureaux de vote. À l’instar du 1er tour, le processus du 2e tour a été marqué également des incidents majeurs, a noté Ibrahima SANGHO.
« Nous avons constaté que les incidents du 2e tour ont été moins que ceux du 1er tour », a comparé M. SANGHO. À cet effet, des localités n’ont pas pu voter. Certains bureaux de vote ont été fermés avant l’heure, à cause des menaces d’insécurité et de la pluie.
« Pas d’élection dans le village de Sambere, un village de la commune de Deboye dans le cercle de Youwarou, à cause de la menace sécuritaire. Six bureaux de vote sur les 36 bureaux de vote de Hombori n’ont pas été ouverts à cause de la menace sécuritaire. L’arrêt des opérations de vote à Sendegué et Takoutala dans la commune de Konna dans le cercle de Mopti, après le renvoi des agents électoraux par des hommes armés vers 12 heures », a témoigné Ibrahima SANGHO. En plus de ces cas, il a signalé l’arrêt des opérations de vote à Bouati dans la commune rurale de Niafiunké où les agents électoraux ont été chassés par des hommes armés.
Le conférencier a condamné l’assassinat du président du bureau du village d’Arkodia, commune de Ngorkou dans le cercle de Niafunké. De même, indique-t-il, quatre assesseurs d’un bureau de ce village ont été molestés par des individus armés avant de bruler ledit bureau, selon lui.

Par Sikou BAH

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