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Second tour de la présidentielle : la mission d’observation électorale CARITAS MALI fait le constat
Publié le mercredi 15 aout 2018  |  L’Essor
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Le second tour de l’élection présidentielle s’est déroulé dimanche dernier. Après cette étape cruciale du processus électoral, le secrétaire général et chef de la Mission d’Observation électorale de Caritas Mali (MOECM), Théodore Togo, a animé, hier au siège de l’Ong, une conférence de presse au cours de laquelle il a fait une déclaration sommaire des résultats de l’observation de sa Mission. C’était en présence du secrétaire général de la Conférence Episcopale du Mali, l’abbé Alexandre Demou.
Dans son intervention, le chef de la MOECM a, d’abord, rappelé que sa Mission a déployé 513 observateurs sur le terrain lors du second tour de l’élection présidentielle. Théodore Togo a ajouté que la MOECM a couvert 167 communes sur les 703 et observé 692 bureaux de vote.

Parlant des constats, il a indiqué que d’une façon générale, les bureaux de vote observés par sa Mission ont été ouverts et fermés aux heures indiquées.

«Toutefois, à Mopti, les bureaux de vote délocalisés des villages de Dana, Daladougou et Korienwel à Fatoma, ouverts dans un premier temps, ont été fermés avant de rouvrir vers 11 heures, après la visite du gouverneur», a-t-il regretté.

En outre, le patron de la MOECM a déploré le faible éclairage de certains bureaux de vote rendant le dépouillement pénible. Il a, par ailleurs, indiqué qu’en dehors de quelques retards enregistrés, le personnel électoral dans son ensemble a été ponctuel et présent dans les bureaux de vote.

«Les assesseurs de l’opposition et de la majorité étaient aussi présents. Cependant, à Mopti, dans la commune de Fatoma, le maire a profité du retard d’un assesseur pour imposer une personne de son choix, en l’occurrence un électeur, alors que le président du bureau de vote avait déjà procédé au remplacement du retardataire», a-t-il relevé.

Par ailleurs, le chef des observateurs a souligné la faible affluence dans les centres de vote. «Même si la tendance s’est légèrement inversée avant la clôture des bureaux, le constat est resté le même à la fermeture», a dit le conférencier, ajoutant que dans certaines localités, comme dans la commune de Sio, précisément dans le village de Youré, dans la Région de Mopti, les électeurs ne se sont pas présentés aux bureaux de vote parce qu’ils «ignoraient la date du scrutin du 2ème tour».
Théodore Togo s’est réjoui de la présence des forces de sécurité dont de nombreuses patrouilles ont été déployées.

Le patron de la MOECM a estmé que la bonne tenue du scrutin dans les 692 bureaux de vote observés a démontré que des défis majeurs ont été relevés, notamment des points vue transparence et sincérité du vote. Selon lui, le second tour du scrutin présidentiel s’est déroulé dans de bonnes conditions.

«Les dysfonctionnements constatés n’ont pas entaché la sincérité du scrutin dans les bureaux observés», a ajouté Théodore Togo.

Pour le patron des observateurs de la MOECM, des défis restent à relever, notamment formaliser dans la loi électorale, la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote; constituer un vivier d’agents électoraux et procéder au renforcement de leurs capacités opérationnelles. Il s’agit également, selon lui, de continuer à renforcer le rôle de suivi et de supervision du processus électoral de la CENI, de faciliter la collaboration entre les différentes Missions d’observation tant nationales qu’internationales.

Les observateurs recommandent aussi de faire participer davantage les populations au processus électoral afin de relever le taux de participation et de renforcer leur engagement civique et citoyen en faveur de la démocratie et du développement durable du Mali.

Pour terminer, le chef de la MOECM a félicité l’ensemble du peuple malien pour sa maturité et son sens de responsabilité qui ont prévalu tout le long du processus.

Bembablin DOUMBIA

LES OBSERVATIONS DE LA CNDH

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a déclaré, dans un communiqué, avoir suivi avec une attention soutenue le processus électoral en cours dans notre pays. Pour le second tour de l’élection présidentielle, elle dit avoir déployé des observateurs dans de nombreuses localités.

«Sur la foi des constats et autres observations à ce stade du processus, la CNDH félicite les populations, les acteurs politiques et la presse pour le déroulement paisible de la campagne électorale du second tour, déplore la faible mobilisation des électeurs à l’occasion du scrutin du 12 août. Elle félicite les observateurs nationaux et internationaux pour leur engagement et leur implication appréciables, félicite le gouvernement et la CENI pour l’organisation globalement réussie du scrutin dans un contexte sécuritaire extrêmement difficile», précise le communiqué.

«La CNDH condamne avec la dernière énergie les actes de violences qui ont émaillé la tenue du scrutin au centre et au nord du pays, condamne fermement l’assassinat odieux d’un président du bureau de vote dans la localité d’Akodia (Cercle de Nianfunké). Elle déplore l’absence de vote dans de nombreux bureaux privant ainsi des milliers de citoyens de l’exercice de leur droit constitutionnel de vote », poursuit le communiqué.

Par ailleurs, la CNDH «invite les populations et les acteurs politiques à attendre dans le calme et la sérénité la proclamation officielle des résultats et les exhorte à porter devant l’instance habilitée toute contestation éventuelle relative à l’élection et à s’abstenir, par conséquent, de toute manifestation susceptible de conduire le pays dans une crise post-électorale». Elle «encourage les organes chargés de la centralisation et de la publication des résultats ainsi que de la gestion du contentieux électoral à respecter et à faire respecter le choix exprimé par le peuple en s’acquittant de leurs missions avec rigueur, honneur, responsabilité et probité».

«Pour la CNDH, la prévention des troubles sociaux, notamment celle de toute crise post-électorale est une responsabilité partagée et relève d’efforts collectifs organisés», conclut le communiqué.
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