Une coalition de 121 Groupements d’intérêt économique promet une victoire éclatante à Soumaïla Cissé à l’élection présidentielle 2013. A son tour, le candidat de l’Urd s’est engagé, s’il est élu, à restructurer le secteur de l’assainissement au Mali. C’était le 6 juin dernier au siège du Gie Proxicom, à Hamdallaye Aci 2000.
La Coalition nationale Ville propres du Mali regroupe 121 Gie de ramassage d’ordures dans les six communes du District de Bamako, et de Kayes à Mopti. Elle comprend 386 promoteurs, plus de 3 000 salariés, 100 000 abonnés et plus de 500 000 citoyens mobilisables. Ce sont les resposables de cette force d’action que le candidat de l’Urd à l’élection présidentielle du 28 juillet a rencontré jeudi dernier à Proxicom, en face de Radisson Blu.
Les échanges ont porté globalement sur la problématique de l’assainissement au Mali en général et sur le ramassage des ordures en particulier pour se conclure sur un accord de donnant-donnant dans lequel chacune des parties gagne et le pays avec elles.
Le président de la Coalition nationale Villes propres, Mallaye Amadou Sidibé, a développé devant la délégation de l’Urd conduite par Soumaïla Cissé tous les contours de la politique de l’assainissement au Mali, avec l’état des lieux, les problèmes, les enjeux, les défis.
« Dans la plupart de nos communes urbaines, la question de gestion des déchets n’est plus technique ; elle est d’abord d’ordre organisationnel et de volonté politique », lâche-t-il, prenant l’exemple du Ghana qui consacre 7% de son budget à l’assainissement, contre moins de 1% au Mali.
Alors, le président de la Coalition informe Soumaïla Cissé, que tous les Gie s’accordent à l’accompagner dans la campagne afin qu’il soit élu président de la République du Mali.
Cependant, cette promesse de victoire est assortie de certaines doléances sous formes de souhaits exprimés. Entre autres, les responsables de la Coalition sollicitent l’implication du « futur président » pour accélérer les travaux de la décharge de Noumoubougou et la création dans les autres villes secondaires soit des centres de valorisation des déchets (déchetteries), soit l’aménagement de décharges contrôlées et compactées afin d’arrêter le dépotage sauvage dans la nature. De même, ils sollicitent son appui pour la reconnaissance d’utilité publique aux Gie d’assainissement du Mali et pour l’immatriculation de toutes les parcelles faisant office actuellement de dépôts de transit au niveau des quartiers. Enfin, l’application correcte du principe « de pollueur / payeur ».
Très au fait des problèmes d’assainissement (pour avoir été ministre de l’Environnement), et des réalités financières du pays (pour avoir géré le département de l’Economie et des finances), et grâce à sa longue expérience acquise dans les pays de l’Uemoa, de la Cedeao et ailleurs, Soumaïla Cissé il s’est engagé auprès de ses interlocuteurs du jour à restructurer le secteur de l’assainissement au Mali. « Ce que vous faites est hautement d’utilité publique. Les Gie doivent être gérés comme de véritables entreprises pouvant créer des milliers d’emplois à la jeunesse malienne », leur a dit Soumaïla. Qui promet, s’il est élu, d’en faire son affaire en construisant, en six mois, un grand dépôt de déchets recyclables à Bamako. Il a aussi promis de réaménager les stations de pompage et de redynamiser la politique de l’hydraulique villageoise.
« Avec un minimum de volonté et sans grands moyens, nous pouvons transformer les ordures en sources de richesses », a conclu Soumi.