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Le président français Emmanuel Macron et le secrétaire général de l’ONU António Guterres, ont félicité le président Ibrahim Boubacar Keïta
Publié le vendredi 17 aout 2018  |  Jeune Afrique
Financement
© AFP par HABIBOU KOUYATE
Financement du G5 Sahel
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Le président français Emmanuel Macron et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, ont été les premiers à contacter Ibrahim Boubacar Keïta pour le féliciter de sa réélection, selon une source proche de la présidence. La cérémonie d’investiture devrait avoir lieu le 22 septembre, de même source.

Dans le détail, les chiffres rendus publics jeudi 16 août à 9 h 45, heure de Bamako, sont les suivants :

Nombre d’inscrits : 8,462 millions

Nombre de votants : 2 763 339

Bulletins nuls : 856 536

Suffrages exprimés : 2 677 803

Taux de participation : 34,54 %

Ibrahim Boubacar Keïta : 1 798 632 voix, soit 67,17 %

Soumaïla Cissé : 879 235 voix, soit 32,83 %

Abstention et tensions
La bataille n’aura que peu passionné les Maliens. Si, en 2013, l’envie de tourner la page après le coup d’État militaire avait poussé la majorité des électeurs à se rendre aux urnes, la présidentielle de 2018 a en revanche été marquée par un fort taux d’abstention : le taux de participation à ce second tour a en effet été de 34,84%.

IBK, qui avait largement devancé son challenger au premier tour (41,70% contre 17,78%), partait favori dimanche 12 août. Dans l’entre-deux tours, Soumaïla Cissé n’a pas réussi à réunir autour de sa candidatures les principaux candidats malheureux de l’opposition.

Soumaïla Cissé isolé
L’opposant aura maintenu jusqu’au bout sa volonté de participer au second tour, « dans une démarche patriotique et démocratique », contre l’avis de la majorité des autres candidats, qui souhaitaient, eux, un retrait du processus. En cause : la transparence du scrutin, dont l’opposition estime qu’il a été entaché de « fraudes » et d’irrégularités.

Soumaïla Cissé, qui avait reconnu sa défaite face à IBK avant même la publication des résultats, lors de la présidentielle de 2013, a opté cette fois pour une contestation franche.

« La fraude, elle est avérée ! C’est pour ça qu’il y a des résultats que nous n’accepterons pas. Ceux qui ont fraudé, ce sont eux qui embrasent le pays », a-t-il indiqué lundi, affirmant que les résultats compilés par sa propre équipe lui donnaient la victoire avec un score de « 51,93% contre 47,53% pour le président de la République (sortant) » – avant le piratage de son système informatique, dimanche dans la nuit.

... suite de l'article sur Jeune Afrique

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