L’Office national des produits pétroliers (ONAP) a tenu, hier, la 36ème session ordinaire de son conseil d’administration. La rencontre était présidée par le conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances, Soussourou Dembélé. C’était en présence du directeur général de l’ONAP, Modibo Gouro Diall. La présente session a porté sur le point d’exécution des tâches de la 35è session, le rapport d’activités 2017 axé sur la gestion de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers, le suivi du réseau de distribution, la gestion des fluctuations des prix fournisseurs et le traitement des statistiques pétrolières. Les rapports d’exécution des budgets au 31 décembre 2017 de l’ONAP et du dépôt-ONAP étaient également inscrits à l’ordre du jour.
A l’entame de ses propos, le conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances a précisé que cette session se tenait dans un contexte marqué par la mise en application de la nouvelle procédure d’inspection des produits pétroliers. Cette procédure qui se caractérise par l’inspection à l’arrivée, a privé l’Office d’informations statistiques sur les produits pétroliers. Au même moment, les mises à la consommation ont baissé de 12% comparativement à la même période en 2017. Pour y remédier, des mesures sont en cours avec la société d’inspection afin de disposer d’informations fiables sur les chargements de produits pétroliers à destination du Mali, a indiqué Soussourou Dembélé.
Par ailleurs, M. Dembélé a souligné que les cours du pétrole brut et des produits pétroliers raffinés ont été volatiles en 2017. Et en 2018, les cours du pétrole brut ont augmenté de 10% de janvier à juin 2018. Si la flambée de ces cours constitue une aubaine pour les pays africains exportateurs, il n’en demeure pas moins qu’elle représente un poids important pour les économies de nombreux autres comme le nôtre.
Sur le plan national, les tendances des fluctuations des cours des produits pétroliers ont été généralement observées pour la fixation des prix à la pompe, dans le cadre du suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers. La hausse des cours des produits pétroliers est atténuée par les subventions à travers des diminutions de prélèvements fiscaux au cordon douanier.
Les prix à la pompe deviennent plus accessibles aux populations. Il y a exigence d’instaurer un partenariat efficace dans la gestion du sous-secteur pour mieux gérer les revendications. Dans cette optique, un cabinet international est chargé de réaliser une étude d’évaluation des postes de la structure de prix des produits pétroliers. Les résultats sont attendus incessamment.
Soussourou Dembélé est convaincu «qu’il devient nécessaire de mettre en œuvre, des mesures pertinentes pour sécuriser davantage l’approvisionnement du pays en produits pétroliers, tout en préservant le pouvoir d’achat du consommateur».
Le stock national de sécurité dont les textes législatifs et règlementaires ont déjà été approuvés par le gouvernement, sera un outil privilégié dans ce sens. Sa mise en œuvre dans le cadre du partenariat public-privé est vivement souhaité.
En 2017, le sous-secteur des hydrocarbures au Mali a été marqué par la disponibilité des produits sur l’ensemble du pays; la hausse de 11% des chargements de produits pétroliers, qui ont atteint 1.519.386 TM ; une hausse de 23% de la facture pétrolière; la baisse de 2% des recettes pétrolières; les baisses respectives de 55% et 6% de remboursements d’exonérations pétrolières et des exonérations directes; les travaux d’extension des capacités de stockage du dépôt/ONAP; le renforcement de la sécurisation des installations pétrolières et gazières de Bamako et environs.