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Résultats définitifs provisoires, deuxième tour : IBK réélu, Soumi doit éviter l’épreuve de force
Publié le vendredi 17 aout 2018  |  L'Observatoire
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Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), l’instance habilitée à publier les résultats des élections au Mali avant la Cour Constitutionnelle, institution qui proclame les résultats définitifs, a donné son verdict, hier jeudi. Au finish, c’est Ibrahim Boubacar Kéita qui arrive, de nouveau, en tête avec 67,17% des voix contre 32,83% à l’opposant historique SoumaïlaCissé, éternel deuxième. Candidat à sa propre succession, IBK attend la proclamation définitive du scrutin par la Cour Constitutionnelle. Mais le président sortant doit d’ores et déjà s’atteler à la sécurité, le point d’orgue de sa campagnealors que l’opposition est appelée à éduquer ses militants pour l’unité et la paix nationales.



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On se rappelle que lors de l’élection présidentielle de 2013, SoumaïlaCissé avait surpris tout le monde, y compris son propre camp en se déportant chez IBK à Sébénikoro et de le féliciter pour sa victoire. Nous attendions à ce que Soumi réédite cet élan patriotique. Cela le grandit et n’enlève rien à son mérite. Allez Soumi, vous êtes courageux !

Pour l’élection proprement dite, le taux de participation de ce deuxième tour est inférieur à celui du 29 juillet (1er tour) qui culminait à plus 42% contre 34,54% dimanche dernier. Ce faible nombre de votants s’explique par une journée pluvieuse le jour du scrutin privant ainsi des milliers de personnes de leur droit civique. Il y a aussi l’absence de consigne donnée par les candidats arrivés 3e et 4e en l’occurrence Aliou Boubacar Diallo et Cheick Modibo Diarra.

Du côté de l’opposition, SoumaïlaCissé doit cadrer ses militants, éviter l’embrasement d’un pays déjà fragilisé par les crises internes. Cela est d’autant plus vrai que l’unité nationale est menacée, que le pays est en guerre latente ou larvée, que le tissu social est fracturé. Aujourd’hui, le Mali n’a pas besoin d’une guerre fratricide, relais versun bain de sang pourtant évitable. Il faut accepter le résultat des urnes car nul ne sait la finalité de l’usage de la force, y compris l’initiateur.

Comme le dit cet adage bien connu de chez nous : « Celui qui prie Dieu pour la fin du monde, doit savoir qu’il est lui-même citoyen de cette planète ». Cela veut dire plus concrètement, que seul Dieu sait de quoi demain sera fait. Donc sachons raison garder. Il faut préserver le Mali dans son intégrité physique, un Mali multidimensionnel, multi linguiste, pluriel et multiethnique.Soumaïla doit rendre sa défaite moins frustrante, plus humaine et plus civilisée.

Quant à IBK, il savoure sa victoire, lui qui avait promis de faire mordre la poussière à ses adversaires. Pari gagné donc pour celui qui apparait comme l’enfant chouchou des Maliens. Pourtant, IBK est un homme humble et sublime. On se souvient que c’est dans la douleur qu’il a accepté les résultats de 2002, lui qui était pressenti pour avoir gagné cette élection.

C’est finalement le prêcheur Chérif Madani Haïdara qui résume bien la situation malienne actuelle : « Je demande à l’opposition et à la majorité d’observer et de respecter les règles de l’élection ». No comment.

Issiaka Sidibé
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