C’est un secret de polichinelle que la plupart des policiers de la Compagnie de circulation routière (CCR), gagnés par l’appât du gain facile, constituent un véritable casse-tête pour les usagers de la circulation à cause de leur indélicatesse, sous le regard coupable des plus hautes autorités, en particulier la hiérarchie policière, parce qu’ils agissent en maître absolu sur les pauvres citoyens de la population civile. Donnant ainsi l’impression qu’il existe de fait un pacte de non-agression entre les différents corps habillés.
Ainsi, ceux-ci ne ratent aucune occasion pour soutirer de l’argent sur les éventuelles victimes composées majoritairement de populations civiles. Celles-ci sont consignées pour des infractions relatives aux vitres teintés, au défaut de plaques d’immatriculation, à l’absence de documents, à la circulation sur les sens interdits… Pire, dans une très grande mesure, « ces maîtres absolus » consignent pour des infractions inventées de toute pièce.
Aussi, ils se permettent certaines dérives dans l’impunité totale, à travers les courses-poursuites entre les rues, provoquant souvent des accidents de la circulation, sans compter les violences verbales et physiques sur les usagers…Tout ceci sous le regard complice des décideurs. Toutes ces infractions citées plus haut, les porteurs d’uniforme peuvent se les permettre sans aucun problème.
A travers ces attitudes, l’administration policière par l’entremise des éléments de la CCR, crée de fait deux types de citoyens maliens. Les uns considérés comme des « sous-hommes » qui subissent toutes sortes de dérives et brimades de la part des policiers. A l’opposé, les autres (les éléments des corps habillés), les supers citoyens circulant tranquillement à bord de véhicules non immatriculés avec vitre teintée et sans aucun document, en violation de toutes les dispositions légales.
Devant cette situation, l’autorité policière, au lieu de s’assumer en appliquant la loi dans toute sa rigueur, se cache derrière un argument fallacieux, selon lequel l’application d’une telle mesure provoquerait des incidents entre les policiers et les autres corps. Donc, pour l’appliquer, il faut chercher au préalable l’accord de la hiérarchie des autres corps. Certainement par crainte d’un éventuel conflit entre les policiers de la circulation routière et les autres composantes des porteurs d’uniforme.
Curieusement, en faisant un tour devant le bureau où les agents de la circulation routière déposent les pièces saisies permettra de comprendre aisément la dimension de cette situation et l’immense réseau qui se trouve dernière. En effet, des usagers font la queue pour récupérer les documents des véhicules saisis au préalable par les « maîtres absolus » moyennant certainement quelque chose. Raison pour laquelle certains policiers donneront tout pour juste être mutés à la CCR afin de se faire une santé financière sur le dos des paisibles citoyens.
Pour faire arrêter cette situation, une véritable réforme est plus que nécessaire au sein de cette compagnie afin que tous les citoyens soient traités sur le même d’égalité.