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Libération de Kidal : L’ADPS contre ces négociations à Ouagadougou
Publié le lundi 10 juin 2013  |  Le Prétoire




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Vendredi dernier, l’Adps a animé une conférence de presse au cours de laquelle le regroupement adoubant la candidature de Soumana Sako a donné sa position sur les sujets brûlants de l’actualité.

Comme de coutume chaque fois qu’il s’agit des questions d’intérêt national, le 07 juin dernier, le directoire de l’Adps (Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise) était face à la presse pour aborder certains sujets qui interpellent tous les Maliens.

Il s’agit, tout d’abord, de la situation de Kidal, une ville toujours aux mains des bandits terroristes, de «rebelles racistes et esclavagistes» touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla). Le 1er juin, selon la déclaration liminaire du regroupement, la minorité de Touareg narcotrafiquants du Mnla a entrepris dès le 1er juin 2013 des actions d’épuration ethnique et politique. «Le peuple malien ne comprend pas le mutisme assourdissant des organisations internationales de défense des droits de l’homme sur les exactions commises par les Touareg du Mnla sur les populations noires de Kidal en ce début du mois de juillet 2013», s’indigne l’Adps. Qui n’entend pas être complice d’une telle situation. Aussi, rappelle-t-elle, elle avait déjà dénoncé la mauvaise appréciation de la situation du nord du Mali par la communauté internationale et surtout l’erreur de celle-ci et des autorités maliennes à distinguer Ansar Eddine et Mnla des groupes terroristes, sous prétexte que les deux premiers sont constitués de Maliens. Cette même erreur sera commise par le conseil de sécurité qui, dans la résolution 2085, demande à Ansar Eddine et Mnla de se démarquer d’Aqmi, or c’est en association avec le groupe terroriste que les Touareg avaient perpétré les massacres d’Aguel Hok. Le 06 novembre dernier, l’Adps avait dénoncé ce «marché de dupes visant à remettre en selle le Mnla ou à légitimer Ansar Dine». La communauté internationale ne pouvait pas non plus ignorer qu’auparavant, le Mnla avait bénéficié du soutien actif de certains pays comme la Mauritanie et le Burkina Faso, en Afrique, la France, les USA, la Suisse et le Qatar.

Concernant l’Hexagone, son masque est tombé dès lors que les troupes de l’opération Serval sont devenues une force d’intervention entre l’armée malienne et le Mnla à Kidal. Le groupe indépendantiste n’étant ni représentatif des Touareg ni significatif sur le plan politique et militaire partage avec la France le but d’offrir une autonomie à la région de Kidal, ce qui est contraire aux résolutions onusiennes 2056 2085 et 2100. D’où l’aversion de l’Adps pour une telle politique de la France, alliée du Mnla, qui veut maintenant imposer ses vues au gouvernement malien. En particulier concernant la prochaine présidentielle qui, selon Zou et ses camarades, ne doit être sécurisée que par les seules armée et administration maliennes. Ce qui implique la libération totale de Kidal, œuvre pour laquelle l’Adps invite toutes les forces vives de la nation à se retrouver «dans un Front populaire pour le salut national en vue de sauver le Mali car l’avenir» de la nation se joue à Kidal.
Ensuite, les négociations en cours à Kidal ont été abordées par les conférenciers. Selon eux, le peuple malien s’étonne que le président de la République par intérim ait envoyé à Ouagadougou un conseiller spécial pour négocier avec le Mnla sans avoir consulté au préalable ni l’Assemblée nationale ni la classe politique ni la société civile ni les autres communautés concernées, y compris celles résidant dans le nord.

Pour sa part, «l’Adps se réserve le droit de ne reconnaitre aucun soi-disant préaccord à l’élaboration duquel elle n’aurait pas été associée et aux négociations duquel toutes les autres communautés, particulièrement celles du nord n’auraient pas participé »

Concernant les élections, le regroupement réaffirme son engagement résolu pour la tenue de scrutins crédibles et transparents, toutefois, cela doit se faire sur l’ensemble du territoire national dont la région de Kidal, sous la supervision de l’armée et de l’administration maliennes.

L’attribution des marchés publics a également été évoquée. «L’Adps dénonce le manque de transparence au niveau des marchés de l’Etat, notamment ceux relatifs à l’achat de véhicules pour l’armée et d’autres organismes publics, à l’attribution du marché pour la confection des cartes Nina, à l’attribution du terrain de l’Institut d’économie rurale à des opérateurs économiques et privés, à l’attribution de la licence du 3ème opérateur de téléphonie mobile ainsi qu’à l’éventuelle compensation- injustifiée- d’Orange-Mali pour dégâts subis dans le nord, etc.»

Le dernier point abordé par la conférence de presse est relatif à la situation des radiés de la fonction publique. «L’Adps a appris avec consternation par voie de presse que la Cour Suprême du Mali a rendu un arrêt annulant les actes pris par le gouvernement pour extirper de la fonction publique des personnes qui y sont entrées en violation de toutes les dispositions législatives et réglementaires régissant le recrutement des fonctionnaires et des contractuels de l’Etat.»

A noter qu’au présidium, il y avait, entre autres, Lamine Coulibaly, lecteur de la déclaration liminaire, Gaoussou Coulibaly, secrétaire général de l’Us-Rda, Nouhoum Sarr, président du parti Fad, Edmond Dembélé, conseiller de la Cnas Faso Hèrè, tous membres de l’Apds, tandis que leur candidat à la prochaine présidentielle, Soumana Sako, s’était installé dans l’assistance.

Cheick Tandina

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