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Faible taux de participation : Un danger pour la démocratie
Publié le lundi 20 aout 2018  |  Mali Horizon
dépouillement
© aBamako.com par A S
dépouillement des bulletins de vote
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La formule populaire selon laquelle ce sont les tonneaux vides qui font du bruit se vérifie encore dans le landerneau politique avec le second tour de l’élection présidentielle, le 12 août 2018. Une fois les bureaux de vote fermés et le taux de participation connu, 34,54% selon le ministère de l’Administration territoriale, ces messieurs sont montés au créneau pour affirmer qu’ils ont réussi leur coup. Ils sont presque aux anges.

D’autres diront que le faible taux de participation fait l’affaire du pouvoir, mais il le discrédite. En dehors de ces tonneaux vides, il y a les boute-en-train, rongés par la haine, qui n’ont daigné donner aucune consigne de vote pour le second tour, sachant bien que cela allait impacter sur le taux de participation.

Pour eux, c’est tout sauf les candidats IBK et Soumaila Cissé. Comme quoi, ce n’est pas le grand amour entre eux et les bouffons envieux.

Mais quelle que soit l’issue du scrutin, ces fameux opposants qui jouent contre l’opposition finiront par disparaître. Comme l’a dit un observateur avisé de la vie politique malienne, si l’opposition ne remporte pas cette présidentielle, elle aura de la peine à ratisser large lors des législatives à venir. Et ce sera la faute à tout le monde.

En outre, nous sommes estomaqués de voir des opposants qui auront, tôt ou tard, besoin des voix des électeurs, se réjouir du faible taux de participation. Tout comme les tenants du pouvoir sortant qui, après avoir bourré les urnes, font croire que tout s’est bien passé et que la faible mobilisation est un signe annonciateur pour les joutes électorales à venir.

C’est ce qui justifie, d’ailleurs, le taux de participation. De fait, personne n’a à se réjouir de ce désintéressement des Maliens pour les élections. Le phénomène a commencé avec les législatives de 2013, s’est développé avec les communales de 2016 et s’est amplifié avec le scrutin présidentiel du 29 juillet et 12 août 2018. Tout le monde doit plutôt s’inquiéter, y compris les tonneaux vides, les boute-en-train et les faux opposants. Il y a péril en la demeure !



Paul N’GUESSAN

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