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La France appelle les Maliens à "l’union" contre le terrorisme après la présidentielle
Publié le jeudi 23 aout 2018  |  ouest-france.fr
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© aBamako.com par mouhamar
La signature de l`accord de coopération et de défense entre la France et le Mali
Bamako, le 16 juillet 2014 au MDAC.Ba N’Dao, ministre malien de la Défense et des Anciens combattants et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense ont signé le nouvel accord de coopération et de défense entre les deux pays.
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Après la réélection du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, le 16 août dernier, Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française, a lancé un appel "à l’union et à la réconciliation nationale" au Mali, un pays toujours confronté à la menace djihadiste.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a appelé mardi les Maliens à « l’union et à la réconciliation nationale » face au « défi » du terrorisme après la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta.

« Cette élection marque une étape essentielle dans la stabilisation et le redressement politique et économique du Mali, qui fait toujours face aux défis du terrorisme, de l’insécurité et du développement, dont la gravité appelle à présent d’urgence à l’union et à la réconciliation nationale », a-t-il souligné dans un communiqué.

La Cour constitutionnelle du Mali a déclaré lundi Ibrahim Boubacar Keïta officiellement vainqueur de l’élection présidentielle - dont le second tour s’est tenu le 12 août - rejetant toutes les requêtes introduites par le candidat de l’opposition, Soumaïla Cissé.

« Hommage au peuple malien »
Pour son deuxième mandat de cinq ans, qui débutera le 4 septembre, Ibrahim Boubacar Keïta aura la lourde tâche de relancer l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg.

L’accord avait été signé après l’intervention de l’armée française qui, en 2013, avait repris le contrôle du nord du Mali, où les jihadistes avaient instauré la charia pendant un an.

Sa mise en oeuvre accumule depuis les contretemps et les violences se propagent désormais du nord vers le centre du pays ainsi que vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Le ministre français des Affaires étrangères a rendu « hommage au peuple malien pour son engagement dans l’organisation, la sécurisation et la supervision du scrutin », remporté par M. Keïta, 73 ans, avec 67,16% des suffrages contre 32,84% à Soumaïla Cissé, un ancien ministre des Finances de 68 ans.

« Les Maliens ont montré en particulier qu’ils n’entendaient pas se laisser intimider par les actions terroristes », a souligné Jean-Yves Le Drian.

Un président de bureau de vote tué
Un président de bureau de vote a été tué près de Tombouctou (nord) par des jihadistes présumés, mais seuls 490 bureaux --sur 23 000-- n’ont pu ouvrir au second tour, soit moitié moins que le 29 juillet.

Le président français Emmanuel Macron avait félicité son homologue malien pour sa réélection dès l’annonce des résultats provisoires le 16 août.

Il avait alors « réitéré l’engagement de la France à se tenir aux côtés des autorités et du peuple malien pour surmonter le défi de la lutte contre le terrorisme et favoriser l’investissement et le développement économique ».

La France reste présente militairement dans la région avec une force de 4.000 hommes répartis sur cinq pays du Sahel, notamment au Mali.

Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, avait supervisé l’intervention militaire française dans ce pays en 2013 au côté du président François Hollande, auquel Emmanuel Macron a succédé en 2017.
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