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Le 22 Septembre N° 285 du

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Après leur chantage déshonorant : La radiation des 715 militaires s’impose
Publié le lundi 10 juin 2013  |  Le 22 Septembre




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A peine «remis à niveau», pour être diplomatique, le premier bataillon, constitué de 715 militaires de l’armée malienne, n’a trouvé mieux que de poser des revendication sur la table du gouvernement au lieu d’aller se battre sur le terrain : des primes de formation et des grades. Dans toutes les conversations de ce week-end, le sujet est revenu à plusieurs reprises. Et le sentiment général des Maliens avec qui nous nous sommes entretenu est clair : «Il faut radier tous les militaires récalcitrants afin qu’ils sachent qu’ils ne sont pas indispensables».

Certains officiers que nous avons pu joindre ne sont pas, eux aussi, passés par quatre chemins. «Je suis vraiment attristé par tout ce que j’ai appris, ces dernier jours, sur les intentions de mes camarades». Un autre officier de soutenir que «des porteurs d’uniformes qui se comportent de la sorte doivent aller directement devant un tribunal militaire. C’est d’ailleurs une honte que le gouvernement veuille organiser une cérémonie de sortie pour des gaillards qui se sont montré incapables de se battre sur le terrain et à qui on a été obligé d’apprendre comment porter un pantalon de l’armée».

En effet, nous avons eu la chance, en avril, de nous rendre à Koulikoro, au Centre d’instruction de l’EUTM (Union européenne). Parmi les militaires, d’anciens membres de la garde rapprochée du Président de la République. Donc des militaires ayant déjà roulé leur bosse un peu partout. Alors, la question se pose bel et bien dans les salons feutrés de Bamako : pourquoi organiser une telle cérémonie pour des «vieux»?

Selon nos sources, les chefs militaires voulaient, comme à l’accoutumée, organiser quelque chose de grandiose et témoigner leur gratitude aux instructeurs européens. Toutes choses qui ont, certainement, fait monter la moutarde au nez des militaires récalcitrants. Nous en avons rencontrés qui nous ont affirmé être dans leurs droits. Mais quels droits ? Avons-nous rétorqué. La question est restée sans réponse et démontre, si besoin en était encore, que ces soldats n’en font qu’à leur tête.

Dans le milieu des Européens, on est très embarrassé et on n’hésite pas à faire certaines remarques comme celle-ci : «Si les militaires pensent qu’après la formation ils peuvent tout faire, qu’ils aillent au front et laissent les politiciens dans leurs bureaux».

En tout cas, à en croire certaines sources proches de la présidence de la République, Dioncounda Traoré est noir de colère et aurait instruit aux chefs militaires de sévir. Avec la dernière rigueur.
A suivre.

Paul Mben

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