L’élection présidentielle annoncée tambour battant et dont bien de compatriotes doutaient à sa faisabilité jusqu’à l’arrivée de Souemylou Boubèye Maïga à la primature, s’est achevée le 12 août dernier. Le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a rendu les résultats provisoires qui donnent le président sortant, candidat à sa propre succession, vainqueur avec 67,17% contre 32,83% à Soumaila Cissé, avec un taux de participation inférieure à 40%. Ces résultats ont été presque confirmés par les neuf sages de la Cour Constitutionnelle lundi dernier. Ce que contestent Soumaila Cissé et ses partisans qui projettent donc de battre le pavé demain matin. La tension monte malgré tous les appels au calme, même la main tendue du Président IBK.
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En tout cas, face aux présidents d’institutions de la République, le président de la Cour Constitutionnelle Mme Manassa Daniogo, a lu le verdict final et sans appel, des neuf sages qu’elle dirige.
Au sortir de cette lecture, IBK rempile avec 67,16% des voix contre plus de 34% à Soumi.
Les limiers de la Cour Constitutionnelle proclament ainsi, IBK vainqueur. Le locataire de Koulouba rempile pour un secoind mandat de cinq ans. Ce que refusent Soumaila Cissé, son challenger. La réplique de Soumi et ses partisans ne s’est pas fait attendre. Ils reprochent bien de griefs tant au régime, qu’aux neuf juges qu’ils accusent de n’avoir pas bien analysé les nombreuses requêtes introduites par le cabinet du candidat Soumaila Cissé.
A titre d’exemple, allusion est faite au plus de 400 bureaux de vote dans les régions nord et même au centre du Mali où le président sortant est sorti largement vainqueur alors que la plupart des populations se sont réfugiées, ou n’ont pu voter. Ce verdict qui suscite colère et indignation ainsi que des accusations de l’opposition, a fait monter l’adrénaline du côté des caciques de l’opposition qui ne veulent rien comprendre ou savoir.
Comment comprendre ces résultats de la Cour Constitutionnelle alors accusent l’opposition que dans beaucoup de zones au nord, comme au centre, les populations n’ont pas été en mesure de voter, mieux, d’autres sont absentes? L’interrogation qui demeure du côté des partisans de Soumi est que les neuf sages ne devraient-ils pas prendre tout leur temps pour donner leur verdict après une analyse approfondie des requêtes du candidat de l’opposition? ».
La marche de demain, que Soumi et ses partisans organisent, rentre dans une logique de contestation des résultats publiés par la Cour Constitutionnelle malgré les appels au calme et à la retenue des uns et des autres, les religieux en tête. Est-ce une défiance à l’ordre public, au neuf sages de la Cour Constitutionnelle ? Les débats font rage.
En attendant, le Mali entier retient son souffle et les prières vont bon train.