Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est félicité vendredi de la publication des résultats définitifs de l’élection présidentielle au Mali, qui a vu la réélection du président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, tout en insistant sur l’urgence d’accélérer la mise en oeuvre de l’accord de paix.
La Cour constitutionnelle du Mali a validé il y a quelques jours les résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle et proclamé élu M. Keïta. Ce dernier a obtenu 67,17% des suffrages exprimés contre 32,83% pour son adversaire, Soumaïla Cissé.
Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil de sécurité ont félicité le peuple et le gouvernement du Mali "pour le déroulement généralement pacifique des scrutins du 29 juillet 2018 et du 12 août 2018, malgré des conditions de sécurité difficiles et des cas limités de violence dans certaines zones".
Ils ont salué les autorités maliennes pour la préparation, la conduite et la conclusion de cette élection, dans le cadre constitutionnel. Ils ont aussi félicité le représentant spécial du secrétaire général au Mali et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif, pour ses bons offices tout au long du processus électoral.
Le Conseil de sécurité a également félicité toutes les missions d’observation des élections nationales, régionales et internationales, y compris celles de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et de l’Union européenne, pour leurs contributions positives au processus électoral, ainsi que la MINUSMA pour son assistance logistique et sécurité au gouvernement malien pendant le processus électoral.
Les membres du Conseil de sécurité ont souligné "l’urgence absolue" pour le gouvernement du Mali et les groupes armés de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad "de prendre des mesures sans précédent pour remplir pleinement et rapidement leurs obligations restantes contenues dans l’Accord sur la paix et la réconciliation au Mali".
Le Conseil de sécurité a déclaré "qu’une paix et une sécurité durables dans la région du Sahel ne seraient pas possibles sans une mise en oeuvre complète, effective et inclusive de cet accord".