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Crise post- électorale : IBK face à la tempête
Publié le lundi 27 aout 2018  |  L’aube
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© aBamako.com par Androuicha
Visite du président IBK à Kita
Kita, le 28 juin 2018. Le président Ibrahim Boubacar Keita s`est rendu dans la capitale de l`arachide devenue pour l`occasion la capitale de l`or blanc pour aller célébrer le premier rang que le Mali occupe dès la saison 2017-2018 au classement des pays producteurs du coton en Afrique.
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« Soumaïla Président » ; « IBK, non aux bourrages des urnes » ; « Non à la fraude» ; « Non aux résultats proclamés » ou « IBK, ne vole pas notre victoire », ce sont là, entre autres, slogans scandés lors d’une grande manifestation organisée à l’appel de Soumaïla Cissé, qui rejette les résultats de l’élection présidentielle. En effet, le samedi 25 août dernier, à Bamako, ils étaient des centaines de milliers de manifestants à battre le pavé pour dire “non” aux résultats de l’élection présidentielle proclamés par la Cour constitutionnelle.

Presque au même moment, d’importantes manifestations se déroulaient également dans plusieurs localités de l’intérieur notamment à Ségou, Nioro du Sahel, Kayes, Mopti, Goundam, Tombouctou, Niafunké, Gao et Sikasso. A l’extérieur, la diaspora malienne s’est mobilisée dans plusieurs pays pour manifester sa colère contre la fraude et la tricherie électorale, ainsi des manifestations ont été organisées à Ouagadou, Paris, New York et en Espagne… Décidément le président IBK fait face à une forte tempête au terme d’une élection présidentielle très mouvementée. En plus de la crise sécuritaire, le Mali entre progressivement dans une turbulence post-électorale.

Ils étaient des milliers de Maliens à battre le pavé le samedi 25 août 2018 pour dire non au Hold-up électoral, au bourrage d’urnes et à la confiscation des votes des électeurs. Les partisans de Soumaïla Cissé ont, au cours de leur marche, crié au vol et fustigé le comportement de la communauté internationale. Ils exigent le respect des lois maliennes et souhaitent que leur champion soit investi comme Président car, disent-ils, la victoire est à Soumaïla Cissé et non à IBK. C’est entouré de certains de ses soutiens comme entre autres Tiébilé Dramé, Choguel Maïga, Konimba Sidibé, Dramane Dembélé, Paul Ismaël Boro, Ras Bath, Mme Diakité Kadiatou Fofana, que Soumaïla Cissé s’est adressé à ses partisans pour rejeter les résultats proclamés par la cour constitutionnelle.

Soumaïla Cissé a catégoriquement rejeté ces résultats. Le chef de file de l’opposition affirme qu’il avait au contraire remporté le second tour face au président sortant Ibrahim Boubacar Keïta. « Les Maliens n’accepteront jamais d’avoir un président élu sur la fraude. La fraude est une violence contre le peuple. La fraude, c’est le vol de votre vote. La démocratie est assise d’abord sur le vote. Ils trichent jusque dans les petits bureaux, comme ce fut le cas dans un bureau de 6 personnes en Turquie, Soumaïla 4, IBK 2, à l’arrivée ça été Soumaïla 0, IBK 6 », a déploré Soumaïla Cissé.

Nioro, Paris, New-York… donnent de la voix

Convaincu que le scrutin du 12 Août a été “émaillé de fraude”, le candidat de l’URD appelle ses partisans et tous ceux qui sont du même avis que lui à la résistance. « Nous n’acceptons pas, attendez-vous à tout, mais résistez, si vous aimez votre pays, restons mobilisés.», a promis le chef de file de l’opposition. En outre, il prévient «On veut que notre vote soit respecté, car on cherche un président légitimement élu», souligne Soumaïla Cissé.

Selon le candidat, tout le Mali et même la diaspora a marché ce samedi. «IBK n’est pas le vainqueur des urnes», proclame encore Soumaïla Cissé. « On n’a jamais vu, selon lui, depuis que le Mali existe qu’un président est élu et que personne ne manifeste sa joie ».

Plusieurs partis et organisations de la société civile ont aussi participé à la marche. Les responsables de ses regroupements mettent en garde contre toute « usurpation » de la victoire de leur candidat. Selon eux, les tonnes de félicitations des chefs d’Etats africains et « autres hypocrisies étrangères » n’auront aucune influence sur la décision et la volonté du peuple malien. Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, porte-parole du Comité pour la Défense de la République (CDR). «Nous n’accepterons que l’on vole nos voix, que la fraude soit légitimé par une cour aux ordres. Une cour qui bafoue, viole les droits élémentaires du peuple. Nous cèderons pas aux menaces ».

Pour sa part le président du MPR, Choguel K Maïga, appelle le peuple à la résistance : « Si nous ne résistons pas, nous nous retrouverons avec un pays où le président sera proclamé par l’extérieur», a-t-il indiqué. Pour Choguel, «la résistance est un devoir pour les Maliens». Car, indique-t-il, le vote des maliens a été volé et les élections ont été truquées au profit du seul candidat déclaré élu par la Cour constitutionnelle. «Aussi longtemps qu’on me fera croire que 800 électeurs ont voté dans un seul bureau, je ne reconnaîtrai pas les résultats publiés», a déclaré Choguel Maïga.

Pour Konimba Sidibé, le Mali est un Etat souverain qui n’a de leçon à recevoir d’aucun pays. Il demeure catégorique sur le vainqueur de l’élection présidentielle malienne, avant de demander aux jeunes de se battre pour le Mali. Car pour lui, ce combat n’est pas celui de Soumaïla, mais c’est un combat pour la démocratie et le respect de l’expression des suffrages des Maliens. De son côté, Dramane Dembélé a lancé un appel à la jeunesse malienne pour qu’elle ne cède ni à la surenchère, ni à l’intimidation encore moins à la paresse. Il pense que la victoire est au bout de l’effort.

Soumaïla Cissé et ses partisans promettent d’autres actions contre les résultats annoncés par la cour constitutionnelle.

Au même moment, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs localités de l’intérieur notamment à Nioro du Sahel, où le Chérif Mohamed Ould Cheicknè a appelé ses fidèles à manifester. Aussi, les maliens de la diaspora à Paris, New-York, Dakar, Madrid et d’ailleurs ont battu le pavé pour dire « Non » à la triche électorale savamment orchestrée pour offrir un second mandat à Ibrahim Boubacar Keïta. D’autres actions sont annoncées à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour exiger le respect du vote des Maliens.

Mémé Sanogo
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