Un Mali nouveau, fondé sur la justice et la distribution et le partage équitable des richesses, est possible. Telle est la conviction de l’Alliance pour la promotion et le développement du Mali (APDM-Equité). Le parti a officiellement lancé ses activités politiques samedi au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée au CRES. Celle-ci était dirigée par Bandiougou Diawara, le président de l’APDM-Equité. De nombreux invités issus de partis amis ont pris part à la rencontre.
L’APDM-Equité est l’une des dernières nées des formations sur l’échiquier politique. Créée il y a juste a 2 mois (le 3 avril dernier), l’alliance se réclame de l’idéologie libérale et se présente dans une trilogie : « équité-patriotisme-unité ». Selon ses responsables, ce n’est pas un parti de plus mais une formation qui envisage une autre façon de faire de la politique. Depuis plus de 50 ans, notre pays évolue dans une sorte de non gouvernance, avec son corollaire de corruption, d’impunité et de clientélisme qui sapent toutes les initiatives et détruisent tout espoir de développement, a regretté Daouda Konaté, le secrétaire général de l’APDM-Equité. Un autre Mali est possible, mais le changement ne saurait se réaliser que par l’union sacrée, a-t-il averti.
Les représentants des nombreux partis amis présents se sont succédé à la tribune pour saluer les responsables de l’APDM-Equité. Le RTP, le RPM, la CARE, le MPLUS/Ramata, l’AMP, le parti Yelema, l’UMAM, ont souligné une certaine convergence, donc des possibilités de collaboration, avec l’APDM.
Le président du mouvement des jeunes de l’alliance, Hamadoun B. Touré, a invité la jeunesse malienne à rejoindre une formation qui, de son point de vue, incarne leurs aspirations. Les responsables du parti sont persuadés que la jeunesse est et restera toujours le poumon, le développement, la vitalité et la créativité pour une nation, a-t-il dit.
La création de la jeune formation politique répond à un appel de conscience de patriotes convaincus du devoir national, a expliqué Bandiougou Diawara. Le choix du 8 juin pour le lancement officiel des activités tient de la volonté du parti de matérialiser cette date qui, traditionnellement, marque l’investiture des présidents démocratiquement élus au Mali. Le lieu du lancement atteste, lui, de l’intérêt de l’alliance pour le développement des énergies renouvelables qui constituent la seule alternative de sortir le secteur énergétique du marasme qu’il connaît actuellement.
Evoquant la crise actuelle, Bandiougou Diawara a jugé que la situation doit servir d’opportunité pédagogique pour que chaque Malien se remette en cause et en tire tous les enseignements possibles, afin d’éviter une réédition des mêmes tares et fourvoiements qui l’on provoquée. L’APDM-Equité réaffirme son intérêt pour l’élection présidentielle mais n’envisage pas pour autant de présenter un candidat. Car la jeune formation n’a pas pu réunir la signature des 10 députés ou de 45 élus communaux nécessaires à la validation d’une candidature comme l’exige la loi électorale. L’APDM-Equité se voit contrainte de différer ses ambitions présidentielles jusqu’en 2018, a regretté son président, en précisant cependant que le parti participera au scrutin en soutenant le candidat qui mérite le plus sa confiance.
