Le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Diané Mariam Koné, en compagnie de ses homologues de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, des Affaires religieuses et du Culte, Yacouba Traoré, a visité vendredi l’abattoir frigorifique de Bamako dans la Zone industrielle et celui de Sabalibougou sur la route de Baguinéda pour vérifier que les animaux sont abattus dans les conditions d’hygiène requises et de respect de l’éthique et de l’environnement.
Sur les deux sites, la délégation a assisté à l’abattage d’animaux dont la viande est commercialisée dans le District de Bamako.
Ainsi, les visiteurs de l’après-midi ont pu se convaincre que la viande sortie des ces installations répond aux conditions d’hygiène et d’éthique.
L’abattoir de Sabalibougou était, il y a quelques années, l’objet de nombreuses critiques pour ses atteintes à l’environnement et la pollution des eaux du fleuve Niger qui coule en contre-bas. Lors de la visite de vendredi, l’administrateur provisoire, Ibrahim Diané, était fier de montrer à la délégation les aménagements apportés pour corriger ces fautes. En effet, la propreté des installations et l’hygiène des lieux sont remarquables. L’abattoir a acquis des équipements neufs ou rénovés qui sont utilisés dans les conditions de sécurité et d’hygiène appréciables.
Ces changements n’ont pas échappé à Mme Diané Mariam Koné et à Ousmane Ag Rhissa pour qui cette visite était d’autant plus opportune qu’elle intervient dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement que notre pays organise chaque année.
Pour le ministre de l’Elevage et de la Pêche, la visite de ces installations permet de convaincre les autorités de lutter farouchement contre les abattages clandestins. En effet, la viande provenant d’abattages douteux au plan hygiénique, circule quotidiennement sur les marchés de la capitale. Mme Diané Mariam Koné a souhaité que des mesures vigoureuses soient prises pour protéger les consommateurs des méfaits de ces abattages clandestins qui se font dans des conditions d’hygiène exécrables.
La capacité de l’abattoir de Sabalibougou est de 160 bœufs par jour. Mais, nous arrivons difficilement à atteindre cette capacité maintenant en raison de la faible affluence des demandeurs, a admis l’administrateur provisoire, Ibrahim Diané. L’année dernière à la date de Leilatoul Kadr, c’est-à-dire le 27è jour lunaire du mois de ramadan, l’abattoir de Sabalibougou a abattu 410 bovins, a-t-il rappelé.
Mme Diané Mariam Koné a saisi l’occasion pour exhorter les pouvoirs publics à encourager les abattages dans les lieux appropriés lors de cette nuit sacrée et de la fête du Ramadan. Pour ces deux événements, ce sont des milliers de bœufs réservés à la consommation, qui sont tués dans la cour des services et autres endroits malsains. Le ministre préconise que l’Etat encourage les particuliers à confier les bêtes à abattre aux abattoirs et autres aires appropriés afin de garantir la bonne hygiène et de protéger la santé des consommateurs.
La délégation a visité le bassin de récupération du sang, ceux de décantation des eaux usées et du contenu des panses, les espaces où sont entreposés les cornes et les sabots. L’administrateur provisoire a assuré que les aménagements se poursuivent pour désormais récupérer la partie compacte du sang afin d’en faire une matière première de l’aliment pour la volaille.
Les ministres ont félicité Ibrahim Diané de même que le PDG de l’abattoir frigorifique de Bamako, Abdoul Wahab Molékafo, pour les efforts déployés afin de fournir de la viande de qualité aux consommateurs.