Le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la CEDEAO, a organisé, du 23 au 25 août, un atelier sur l’utilisation des lignes directrices régionales de la CEDEAO relatives à la gestion des données migratoires.
La cérémonie d’ouverture était présidée, le jeudi 23 août, dans la salle de conférence du département, par le Dr Boulaye KEITA, conseiller technique chargé des questions migratoires.
C’était en présence du Coordinateur des programmes de l’OIM au Mali, David COOMBER ; du représentant de la CEDEAO, Sylvain Arnaud HOUENOU et des experts venus du Nigéria pour assurer la formation.
Cet atelier avait pour objectif d’améliorer la coordination, la collecte et l’analyse des données migratoires au Mali en utilisant les Lignes guides de la CEDEAO pour permettre une amélioration et une harmonisation des données au niveau régional ; de renforcer la compréhension en matière de gestion des données de migration en utilisant les Lignes guides régionales sur les données de migration et d’améliorer la coordination entre les parties prenantes impliquées dans la collecte, la gestion ou l’analyse des données migratoires et dans la gestion des migrations au sens large.
Le coordinateur des programmes de l’OIM au Mali, David COOMBER, a affirmé que la disponibilité de données fiables et l’élaboration de statistiques sont une condition essentielle pour le développement de politiques et de stratégies concertées efficaces, réalistes et gérables. Il a indiqué que malgré l’importance des données pour nourrir et orienter la sphère publique et sociale, il existe encore des lacunes dans la collecte et la gestion des données migratoires.
Le responsable de l’OIM a souligné que tous les pays de l’Afrique de l’Ouest sont conscients de l’importance des données migratoires. Il a soutenu que lorsque la migration est bien gérée, tous les pays concernés peuvent bénéficier du capital culturel, économique et humain que les migrants apportent. Cependant, déplore-t-il, lorsque les informations ne sont pas disponibles et qu’il existe peu d’information sur les flux migratoires, il est difficile de bien gérer les migrations et leurs impacts peuvent avoir des connotations négatives.
« La disponibilité des statistiques et des bases de données fiables est un élément fondamental pour le développement des politiques publiques capables de fournir des services adéquats pour répondre aux besoins changeants d’une population mondiale et mobile. Les États membres de la CEDEAO ont fait des progrès significatifs dans la collecte et la gestion des données migratoires », a affirmé David COOMBER.
Le représentant de la CEDEAO, Sylvain Arnaud HOUENOU, a remercié l’OIM pour ses appuis appréciables dans le cadre de la collecte et de la gestion des données migratoires. Des appuis qui ont permis de développer les premiers outils d’harmonisation et de collecte tout en identifiant et en mettant à niveau les acteurs régionaux et nationaux en charge de la gestion de la migration.
Cependant, le représentant de la CEDEAO reconnait que beaucoup de défis restent dont le plus important est la condition des données migratoires pour enseigner les indicateurs régionaux et éclairer les décisions régionales ainsi que les politiques nationales. Il a souligné que le Mali est un couloir qui draine un effectif très important de migrants et que les statistiques de notre pays permettront d’appréhender plus la situation de la migration au sein de la CEDEAO.
Le représentant du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, le Dr Bouye KEITA, a ajouté que la question migratoire est inscrite dans les priorités du gouvernement du Mali. Pour lui, la production et l’analyse des données migratoires permettront de mieux planifier les actions dans le domaine de la migration et faciliter les prises de décisions.
Le chargé des questions migratoires du ministère des Maliens de l’extérieur, le Dr Boulaye KEITA, a informé que dans le souci de faciliter la collecte et l’analyse des données migratoires, 14 antennes ont été mises en place au niveau des gares routières et de l’aéroport du Mali.