PolitiqueViolations des droits humains fondamentaux des soutiens de soumaila cisse par ‘’la police politique’’ D’IBK : Tiebilé Dramé interpelle la communauté internationale
Suite aux multiples violations des droits humains fondamentaux dont les soutiens de l’Honorable Soumaila Cissé sont victimes, son directeur de campagne, Tiebilé Dramé a, dans une lettre en date du 28 août 2018 adressée aux organisations de la communauté internationale et aux organisations de défense des droits de l’homme, exprimé leur indignation. Il les prend tous à témoin et tient le président sortant et son gouvernement responsables des actes illégaux posés par leur police politique.
Les organisations auxquelles ladite lettre est adressée sont, entre autres : la Commission de la CEDEAO au Mali ; l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel Misahel ; les Nations-Unies au Mali, le chef de la Minusma…
A l’entame de ses propos, Tiebilé Dramé affirme que les membres de la Coalition pour l’alternance et le changement sont victimes de violations des droits humains fondamentaux par la police politique du régime IBK. « Des hommes armés au visage masqué par des cagoules, opérant à bord de véhicules tout terrain sans plaques d’immatriculation procèdent à des arrestations extrajudiciaires en violation totale de la constitution et de la loi », déplore-t-il, avant de rappeler les récents enlèvements de Paul Ismaël Boro et de Moussa Kimbiri, tous des soutiens de Soumaila Cissé.
Aux dires du président de Parena, dans la nuit du 27 au 28 août 2018, Moussa Kimbiri, jeune leader de la Coalition pour l’alternance et le changement a été enlevé vers 01h, près de son domicile à Bozola, par une dizaine de porteurs d’uniformes à bord de deux véhicules 4X4 de type V8 aux vitres teintées, sans numéro d’immatriculation. «Moussa Kimbiri a été menotté et emmené vers une destination inconnue. Toutes les recherches effectuées par son père dans la matinée du 28 août dans les commissariats de Bamako ont été vaines », révèle-t-il.
Aussi, rappelle-t-il que dans la nuit du 26 au 27 août, au quartier de Koulouba, plusieurs dizaines d’hommes armés ont investi le domicile de Paul Ismaël Boro, vice-président du Mouvement Mali-Kanu. Les auteurs de son enlèvement ont, selon Tiebilé Dramé, pointé leurs armes sur son épouse et sa fille, après l’avoir menotté bandé les yeux. « Sans mandat de perquisition, les assaillants ont fouillé sa maison de fond en comble à la recherche de soi-disant armes », précise-t-il, avant de révéler : « Paul Ismaël Boro a été emmené et détenu dans une prison secrète : vingt-quatre heures après son enlèvement, ni sa famille, ni ses avocats, ni le commissaire de Koulouba ni le Procureur de la République ni le Procureur anti-terroriste n’avaient de nouvelles du séquestré ».
Sans crainte, le directeur de campagne de Soumaila Cissé affirme qu’il s’agit de l’enlèvement et la séquestration de leaders politiques par une police parallèle au service du régime qui en cours. Cette figure emblématique du mouvement démocratique n’en décolère pas et déclare : « Ceux qui ont choisi de détourner la Sécurité́ d’État de sa mission cardinale de défense de la Sécurité́ nationale et de la transformer en police politique pour intimider les opposants au régime actuel ne sont pas à leurs premiers actes arbitraires et illégaux ».
A ses dires, avant l’enlèvement de ses deux soutiens à Soumaila Cissé, il y a eu d’autres cas de violation des droits de l’homme dont la descente musclée, le 12 août, des agents de la Sécurité́ d’État, sans aucun mandat légal, dans les locaux de la société́ chargée de la communication du candidat Soumaïla Cissé, Smart Média, pour arrêter le personnel, confisquer des ordinateurs et des téléphones. A tout ceci s’ajoute l’enlèvement de Abel Konan Kouassi, technicien-monteur de Smart Média par des hommes armés à bord de deux pick-up. Ce dernier a, aux dires de Tiebilé Dramé, été séquestré́ dans une prison secrète, torturé et soumis à des traitements cruels, inhumains ou dégradants. « Il a été́ détenu illégalement pendant deux jours, les yeux bandés, sans boire ni manger », déplore-t-il.
Ce n’est pas fini. Tiéblé affirme que 48 heures après l’enlèvement du technicien, le directeur de Smart Média a aussi échappé à une tentative d’enlèvement en pleine rue et en plein jour d’un escadron armé et cagoulé. Son domicile familial fut assiègé pendant une demi-journée, selon le président du Parena.
« Pour notre part, nous condamnons et dénonçons les dérives autocratiques et liberticides du régime », écrit le camp Soumaila Cissé dans son communiqué. Face à toutes ces violations des droits humains, la plateforme « Ensemble restaurons l’espoir », prend la communauté internationale à témoin et tient le régime IBK responsable des conséquences. « Nous prenons à témoin les représentants de la communauté́ internationale, les organisations de défense des droits de l’homme : les atteintes aux droits démocratiques et les tentatives d’intimidation et de musèlement des forces populaires ne sauraient continuer sans conséquences », déclare Tiebilé Dramé, avant de conclure : « Le président sortant et son gouvernement sont entièrement responsables des actes illégaux posés par leur police politique ».