Fidèle à sa mission de défense de l’intégrité du territoire malien, ainsi que des personnes et de leurs biens, notamment au Nord, la Coalition MSA-GATIA (le Mouvement pour le salut de l’Azawad et le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés) a fortement contribué, avec les forces armées de défense et de sécurité nationales et la MINUSMA, à relever le défi de la sécurisation du processus électoral de la présidentielle de 2018.
Des sources proches de la coalition viennent de confirmer le rôle extrêmement important joué par les combattants des mouvements armés de la Coalition MSA-GATIA dans la sécurisation du processus électoral. Cette confirmation survient après les témoignages et remerciements du ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Salif TRAORE, lors d’un point de presse, ainsi que du sous-préfet de Talataye, Hamadoun Indakoun.
En effet, selon ces sources, l’alliance FAMA-GATIA-MSA a mis en exécution les engagements pris par l’ensemble des mouvements impliqués dans le processus de paix. Ainsi, le trio magique a mobilisé non seulement toutes leurs ressources humaines, mais aussi leurs moyens pour garantir la sécurisation des personnes et le déroulement des deux tours du scrutin présidentiel.
Le Mali, en proie à une insécurité quasi permanente surtout dans sa partie Nord et centrale, se devait de relever le défi de l’élection présidentielle, gage de la continuité de l’Etat et d’une atmosphère apaisée dans le pays.
C’est ainsi qu’au 1er tour (29 juillet) comme au second tour (12 août), la Coalition MSA-GATIA n’a pas hésité à apporter son précieux concours pour un bon déroulement apaisé, transparent et crédible des deux scrutins. Cela, malgré, la menace de plusieurs bandes armées terroristes très mobiles qui rodent constamment et tentent de faire régner un climat de terreur dans ces zones.
Les équipes de la Coalition MSA-GATIA, indique-t-on, ont procédé à la sensibilisation des différentes couches de la population, notables, femmes, jeunes, chefs locaux, autorités religieuses, élus locaux, Administration, etc., notamment dans les régions de Kidal, Gao, Ménaka, Adjora (dans la région de Tombouctou).
Lors des deux tours du scrutin présidentiel, confirment nos sources, la Coalition a bénéficié de la présence et de l’expérience des FAMA pour la mise en place et la réussite d’un plan de sécurisation des bureaux de vote.
De même, il faut souligner l’appui et l’accompagnement de la force française Barkhane, notamment dans l’acheminement du matériel électoral dans ces localités du pays où les déplacements sont rendus difficiles par la pluie et la présence des groupes armés terroristes (GAT).
En effet, à l’issue du scrutin, les zones couvertes par les deux mouvements armés de la coalition ont enregistré une participation moyenne de 60%, marquée par la victoire du candidat Ibrahim Boubacar KEITA dans une fourchette comprise entre 66% et 90% des suffrages exprimés.
Cette mission périlleuse, révèlent nos sources, n’était pas sans difficultés, relatives aux longues distances à parcourir, au terrain redu impraticable surtout avec un hivernage exceptionnel, l’énormité des moyens logistiques engagés (près de 100 véhicules avec carburant, lubrifiants, entretien des hommes et autres), le risque et la hantise du danger permanent lié aux groupes armés terroristes, la perte d’un véhicule du MSA (calciné) ayant sauté sur un engin explosif improvisé avec mort d’homme et des blessés entre Talataye et Agarangabo.
Le cas de Talataye
Qualifiée de «mouton noir d’Ansongo», en matière d’élection, la commune rurale de Talataye, peuplée à 98% d’Idaksahak, se caractérise par l’absence, pendant près de deux décennies, de l’Etat malien, et comme une zone de prédilection des terroristes, avec une forte influence des idéologies anti-Etat et séparatistes. Ce qui était à l’origine de son attitude réfractaire à toutes sortes de scrutins.
Toutefois, depuis la fin de l’année 2016, avec la naissance du MSA, la situation a évolué et les populations, grâce à diverses rencontres et autres meetings de sensibilisation, ont adhéré à la nouvelle dynamique de la Coalition GATIA-MSA, axée sur la paix et la cohésion sociale. Ainsi, avec l’appui des FAMA, la Coalition GATIA-MSA a pu permettre aux populations de la commune de Talataye de voter en toute sérénité grâce à un plan de sécurité tripartite.
Grâce à cette mobilisation, le taux de participation a dépassé les 85% avec une victoire du candidat IBK sur les deux tours avec plus de 80% des suffrages exprimés.
Comme on peut le constater, les responsables politiques et militaires des deux mouvements armés (MSA et GATIA) n’ont ménagé aucun effort pour relever, avec les Forces armées et de sécurité maliennes, le défi sécuritaire de la présidentielle de 2018.
D’ailleurs, la possibilité pour les citoyens de voter dans la quiétude est à l’origine du taux de participation élevé dans ces localités et participe certainement de la victoire du candidat président IBK.
En tout état de cause, expliquent certains observateurs, l’érection de Talataye en Cercle, le recrutement de jeunes dans les projets de développement local et la prise en compte des doléances des responsables de la Coalition MSA-GATIA, ne sont pas étrangers à cette performance électorale.
Ainsi, on peut affirmer sans risquer de se tromper qu’avec cette synergie d’actions FAMA et Coalition MSA-GATIA, le Mali s’achemine inexorablement vers la stabilisation et la restauration de son intégrité territoriale et de sa souveraineté nationale. Toutefois, la menace terroriste est réelle. Face à cette nouvelle guerre non conventionnelle, où l’ennemi se confond avec la population victime, l’Alliance FAMA-MSA et GATIA requinquée, qui ne cesse de monter en puissance, doit adapter sa stratégie de défense à la nouvelle donne pour une victoire complète.