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Marches, intimidations, menaces et arrestations: Pistes de solutions pour une sortie de crise
Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Infosept
Arrivée
© Partis Politiques par DR
Arrivée à Abidjan du candidat à la présidentielle malienne Modibo Koné
Abidjan le 22 avril 2018. Modibo Koné, candidat à la Présidentielle du Mali prévue pour le 29 juillet 2018, est arrivé à l’aéroport Felix Houphouët Boigny d’Abidjan ce dimanche ou il a été accueilli par une foule de sympathisants. Photo: Paul Ismaël Boro, vice-président du parti
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De l’arrogance, au mépris en passant par l’indifférence, les autorités maliennes adoptent une posture qui ne fait qu’exacerber la crise. Elles ne semblent pas mesurer la gravité de la situation qui prévaut au Mali et face à laquelle il urge d’apporter des réponses adéquates. Tous les ingrédients d’une escalade sont visibles et au rythme où vont les choses, le pays risque de connaitre l’une des crises les plus graves de son histoire démocratique, qu’à Dieu ne plaise. Et pourtant, des pistes de solutions existent pour la désamorcer avant qu’il ne soit trop tard. Quelles sont ces pistes de solutions ?

Après la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, donnant IBK vainqueur, la rue n’a pas désempli. A l’appel de Soumaila Cissé, donné perdant par la Cour Constitutionnelle, des milliers de maliens ont battu le pavé à Bamako, dans presque toutes les régions du Mali et à l’extérieur pour revendiquer la victoire de leur candidat.

Face à cette colère des partisans de Soumaila Cissé, IBK n’a trouvé d’autres termes que de les menacer. Les propos d’IBK ont été perçus par le camp de Soumaila Cissé comme une déclaration de guerre et il a promis de continuer le combat jusqu’à la victoire finale. C’est pourquoi Soumaila Cissé et ses soutiens marcheront le samedi 1er septembre pour dénoncer les arrestations dans leurs rangs et exiger non seulement leur libération, mais aussi et surtout le respect du vote des Maliens. C’est face à cette crise qui s’enlise que beaucoup d’observateurs de la scène politique malienne ont suggéré des pistes de réflexion pouvant aboutir à des solutions.

La première piste pourrait être l’instauration d’un dialogue entre les deux camps. Ce dialogue pourrait aboutir à la mise en place d’une commission ad hoc sur les points de discorde et enfin proposer des solutions consensuelles.

La deuxième piste pourrait être la mise en place d’un gouvernement de transition et d’union nationale permettant de doter le pays d’instruments juridiques pour des élections fiables, inclusives et incontestables. Ce gouvernement aura essentiellement pour mission de résoudre les questions urgentes de la nation comme la gestion de l’Accord d’Alger et la pacification du centre, entre autres.

La troisième piste serait l’élaboration d’une loi électorale permettant la mise en place d’une commission électorale véritablement indépendante et dotée des vrais pouvoirs comme au Ghana.

Youssouf Sissoko
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