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Mort de Mamadou Konaté : 56 ans déjà
Publié le vendredi 8 juin 2012   |  L'Indicateur Renouveau




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Il y a 56 ans que cette figure emblématique du monde pédagogique et politique était arrachée à l’affection de ses nombreux admirateurs au Mali et dans le monde. L’école qui porte son nom se rappelle encore.

Le vendredi 11 mai 1956 disparaissait Mamadou Konaté, une figure prépondérante du monde pédagogique qui a aussi marqué la vie politique dans son pays, le Mali. Le 11 mai 2012 devrait être célébré le 56e anniversaire de ce triste événement. Mais situation sociopolitique oblige, cette date a coïncidé avec la fermeture des classes par le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra. Ce qui avait nécessité un report de la célébration de cet anniversaire.
C’est donc hier que l’événement a été commémoré à l’école qui porte depuis son nom depuis 1956, mais fondée par lui le 18 septembre 1933. La cérémonie était présidée par le maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, en présence de la D-Cap de Bamako-Coura, Mme Touré Mariam Ouane et plusieurs autres invités.
Dans son discours de bienvenue, le directeur-coordonnateur de l’établissement, Mamadou Kanté a expliqué que cette école, qui a été créée le 18 septembre 1933 par Mamadou Konaté lui-même était une école rurale jusqu’en 1956 où elle a pris le nom de son fondateur. Aujourd’hui, dira-t-il, l’école compte 1181 élèves pour 110 enseignants.

La D-Cap de Bamako-Coura et le président de l’Association Mamadou Konaté (créée il y a 3 ans), Moussa Konaté (fils cadet de son père), ont dans leurs interventions appelé les élèves à faire siennes les valeurs pédagogiques et politiques qui ont caractérisé l’illustre disparu. Ils les ont appelés au sens de l’abnégation, de la responsabilité et du patriotisme qui étaient des vertus chères à Mamadou Konaté.
Le maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, a aussi abondé dans le même sens et souhaité que la nouvelle génération puisse aller au-delà de ce que ces grands hommes du temps passé ont fait. La journée a été marquée par plusieurs autres manifestations comme les poèmes, les jeux d’intelligence, etc.

Qui fut l’homme
Né à Kati en 1897, Mamadou Konaté se destina très tôt à l’enseignement. Brillant élève de l’Ecole normale William Ponty (Sénégal), il devait consacrer toute sa carrière à l’enseignement au Soudan (actuelle République du Mali).
Nommé instituteur, il enseigne dans différents établissements du Soudan (Bafoulabé, Macina, Kolokani). La renommée qu’il acquiert dans ses fonctions et l’aptitude pédagogique dont il fit preuve lui valurent d’être appelé à la direction de la grande école régionale de Bamako, charge qu’il occupa pendant treize années consécutives.
Entre 1919 et 1946, Mamadou Konaté est maître d’école. Il avait compris que le rôle de l’instituteur n’était pas seulement d’enseigner et d’éduquer les enfants, mais aussi et surtout d’éclairer, guider et défendre les hommes et son pays dans le cycle normal de l’évolution du temps.
Il disait souvent que tout homme, quel qu’il soit, s’il mésestime sa propre valeur, et celle de son milieu, restera la proie des dures épreuves. Et parlant de l’intellectuel africain, il déclarait avec conviction que ce dernier ne méritera pas la patrie s’il n’emploie son savoir qu’à la recherche d’un salaire, d’un prestige.
Il aimait beaucoup prophétiser que l’Afrique ne devra son bonheur qu’à ses seuls fils conscients de ses multiples forces inexploitées : forces des hommes, forces de la société, forces de ses terres, de ses eaux et de son soleil ardent ! Aussi, il crée le Syndicat des instituteurs de Bamako, dont il est longtemps le secrétaire général.
Le cercle de sa renommée s’élargit, et ses compatriotes le poussent bientôt à accepter d’autres responsabilités, au Conseil général de Bamako et au Grand conseil de l’Afrique occidentale française (AOF). La Seconde Guerre mondiale ébranle une nouvelle fois les fondations du pouvoir colonial français – le Soudan fournit vivres, soldats, argent en quantité et la montée du mouvement nationaliste se poursuit.

A.D.

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