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Paiement des allocations du Centre de formation agro-pastorale: Les enseignants et les élèves s’impatientent
Publié le vendredi 31 aout 2018  |  L’Essor
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© aBamako.com par A.S
Démarrage des examens du DEF
Bamako, le 06 juin 2016. Les examens du Diplôme des études fondamentales (DEF) ont démarré sur toute l`étendue du territoire.
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Créé en 1985, le Centre de formation agro-pastorale de Korofina-Nord (CFAP) a pour fondement juridique la formation/emploi des jeunes dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire et de l’agroforesterie. Il lutte aussi contre l’exode rural, la délinquance juvénile et le chômage des jeunes sortants par la mise en place des coopératives de production. Le CFAP crée aussi des mutuelles agro-pastorales des jeunes, diplômés ou non, des paysans dans ses différentes zones d’intervention en vue d’obtenir des moyens financiers nécessaires à leur installation.

Par ailleurs, le Centre attribue une subvention égale à 40% de ses revenus et assure le suivi de ses activités pendant au moins 2 ans. Il est ouvert à toute personne âgée de 15 à 54 ans. L’agriculture et l’élevage sont ses filières d’études. Les élèves du CFAP obtiennent le Brevet de technicien agro-pastoral (BT1 et BT2) délivré par l’Etat après 4 ans d’études. Ce diplôme leur permet d’accéder à un emploi. De nos jours, le CFAP compte 185 élèves dont une soixantaine de filles. Ceux-ci ont débuté les cours au titre de l’année scolaire 2017-2018 en octobre 2017.

A la différence des autres établissements scolaires, le Centre de formation agro-pastorale organise les travaux pratiques (TP) pour ses élèves entre juin et septembre. Après ces évaluations, les vacances interviennent de février jusqu’en mai. Si chaque élève du CFAP est bénéficiaire d’une pension alimentaire de 35.000 Fcfa par trimestre, chacun des 15 enseignants de l’établissement a aussi droit à une demi-bourse (50.000 Fcfa par an) et le Centre, lui, a droit à 162.000 Fcfa de frais scolaires alloués annuellement par l’Etat pour chaque élève. Ces allocations financières au titre de l’année scolaire 2017-2018 devraient être payées entre mars et avril 2018. Mais à la date du 29 août 2018, elles ne sont pas encore tombées. Alors que la décision d’attribution de la pension alimentaire aux élèves a été signée par l’ex ministre de l’Education nationale, Housséïni Amion Guindo, le 17 avril 2018. Depuis quelques jours, le promoteur, les enseignants et les élèves du Centre se plaignent du retard de leurs allocations financières. Les élèves qui soupçonnent le promoteur de l’école d’avoir détourné leur pension alimentaire, ont failli décréter une grève.

Pour en savoir plus, nous avons approché le promoteur du CFAP, Amadou Boubacar N’Diaye. Il explique qu’il y a belle lurette, les établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel étaient autonomes dans l’élaboration du projet de décision de la pension alimentaire de leurs élèves, des demi-bourses de leurs enseignants et des frais scolaires alloués à leurs écoles. Evoquant des raisons de contrôle des effectifs des élèves, poursuit M. N’Diaye, l’Etat a décidé cette année d’élaborer lui-même le projet de paiement des allocations financières des établissements. Après le circuit normal suivi par les dossiers des allocations financières, l’Etat a encore obligé les établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel, dont le CFAP, à payer la pension alimentaire de ses élèves, a soutenu Amadou Boubacar N’Diaye.

C’est ainsi que l’Association des écoles privées agréées du Mali (AEPAM) a invité les établissements privés affiliés à ne pas faire les états de paiement de leurs élèves, dira M. N’Diaye qui a, par ailleurs révélé que les responsables des ministères de l’Education nationale, de l’Economie et des Finances et ceux de l’AEPAM doivent se rencontrer pour trouver une solution à la situation. « En ce qui me concerne, j’élabore actuellement les états de paiement de mes élèves. J’attends seulement l’ordre de nos responsables de l’AEPAM pour déposer mes états de paiement à la mairie de la commune I », a conclu le promoteur du Centre de formation agro-pastorale de Korofina Nord.

Sidi Y WAGUé

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