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En grève illimitée: Les magistrats optent pour le jusqu’au-boutisme
Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Le Tjikan
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Le Syndicat Autonome de la Magistrature ( SAM ) a organisé, le mercredi 29 août dernier, un point de presse pour faire comprendre au gouvernement que le corps judiciaire est plus que jamais déterminé à mener à terme sa lutte syndicale. C’était à son siège à Banankabougou en présence de M. Aly Badra Nanakassé, président du SAM et du secrétaire général M. Mouhamoudou Kassoké.

Prenant la parole, le président du SAM, Aly Badra Nanakassé, dira qu’il n’y a pas de pays fort sans institutions fortes. Et pour lui, la justice est et demeurera l’un des piliers essentiels de la démocratie voire une institution puissante vue son étymologie.

« Rien de grand, de bon, de juste ne pourra se réaliser si le droit est mal appliqué au Mali et dans le reste du monde. Ainsi, certains pays ont réussi ce bel exercice en mettant la manière dans le traitement de ceux-là qui sont chargés pour dicter la justice sociale ici-bas », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que le Mali ne pourrait vivre une situation anodine en la matière.

C’est pourquoi, selon lui, le Syndicat Autonome de la Magistrature a demandé au gouvernement malien de revoir le statut du corps judiciaire pour que le droit soit équitablement appliqué aux fautifs sans prise de partie.

« Ce qui arrangerait d’ailleurs et la population et les juges et signe de bonheur social », a-t-il souligné.

M. Aly Badra Nanakassé a souligné que l’absence de justice au sein d’une nation ne pourra que conduire celle-ci vers la négativité totale.

A sa suite, M. Mouhamoudou Kassoké a précisé qu’ils se sont engagés depuis le lundi 27 août dernier sur tout le territoire national. Selon lui, c’est par nécessité que le syndicat des magistrats est en grève. D’après lui, leurs motifs sont clairs pour aller en grève. Il s’agit de la mise en œuvre des doléances de 2014-2015 sur le renforcement de la sécurisation physique des magistrats et en même temps, revoir le statut salarié des juges autrement dit, la sécurité économique de chacun d’entre eux.

Après avoir paraphé le document des doléances par le ministre de la Justice à l’époque dit-il, le gouvernement a affiché la mauvaise volonté dans l’application des textes signés alors qu’ils devraient commencer à percevoir les sommes à partir du 31 mai 2017. Ce qui n’a pas été le cas car le gouvernement dit ne pas se reconnaître dans la décision du ministre.

« Quel étrange phénomène dans l’action gouvernementale ? Où se trouve alors la solidarité gouvernementale ? », s’est-il interrogé.

Face à cette situation, le SAM a affirmé sa détermination pour la lutte qu’il a commencée. Ses leaders avouent que malgré les menaces de couper leurs salaires, la grève est suivie presque entièrement dans tout le pays. Ils s’inscrivent dans la logique que, si le gouvernement n’est pas pressé, eux aussi ne semblent guère l’être, parce qu’ils ne sont pas prêts à lâcher la lutte tant que les modalités de la mise en œuvre de l’accord ne sont pas édifiées.

F. Sissoko

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Bras de fer magistrats-gouvernement: Retour à la case départ

En grève illimitée depuis lundi 27 août, les magistrats revendiquent plus de sécurité pour leurs personnes physiques et de meilleures rémunérations salariales.

«La sécurité physique et économique », c’est ce que revendiquent les magistrats, en grève illimitée depuis lundi. Celle-ci intervient après une série de grèves entamée le 24 juillet. Les magistrats réclament la sécurisation des juridictions et du personnel judiciaire. Une revendication soutenue par l’enlèvement d’un de leurs collègues au Centre du pays par les groupes terroristes. Il s’agit de Soungalo Koné, président du tribunal de Niono, toujours détenu par ses ravisseurs. Outre les doléances d’ordre sécuritaire, les magistrats réclament aussi la relecture de leur statut avec à la clé, l’augmentation de l’indice salariale. Ils estiment être les moins bien payés de la sous-région ouest-africaine.

Leurs doléances remontent à 2015. Mais mises en veilleuse après d’âpres négociations, elles n’ont jamais été résolues. « A l’issue des négociations, on nous a rassurés que toutes nos revendications non-salariales sont déjà un acquis. Mais malheureusement, jusqu’à présent, rien n’a été fait », regrette Mamoudou Kassogué, porte-parole du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM). Ce qui, selon lui, relève de la «mauvaise foi» du gouvernement qui n’a pas daigné honorer ses engagements.

Pis d’après lui, l’exécutif a rejeté les clauses des négociations menées entre 2014 et 2015 après plusieurs semaines de grève. Et cela en prétextant, qu’elles n’engagent que le seul ministre de la Justice d’alors, Mamadou Ismaïla Konaté. Face à l’indifférence du gouvernement et aux menaces de rétention de leurs salaires, les juges haussent le ton et se disent prêts à aller jusqu’au bout de leur lutte.

De quoi aggraver la souffrance des détenus en instance de jugement.

Lassina NIANGALY
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