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Processus électoral: l’opposition déraille
Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Info Matin
Marche
© Autre presse par DR
Marche pacifique de l`opposition
Bamako, le 25 Aout 2018 l`opposition a tenu une marche pacifique de la Place de la Liberté- Monument de l`Indépendance-Bourse du Travail
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Dénonciations, délations, calomnies, manipulations, désinformation… L’Opposition malienne, avec à sa tête Soumaïla Cissé, aura tout tenté, tout essayé. L’invective, la provocation, l’injure, le mensonge contre le président, son gouvernement, son parti, les institutions de la République.
Cinq (5) années durant, Soumaïla Cissé et ses compagnons ont tout planifié, tout tenté, tout mis en œuvre, à travers une agitation permanente pour empêcher le président de gouverner et mettre en application son projet présidentiel.

Faute de réussir la fracture entre l’Élu et son peuple, à ternir son image, à le couler comme on le dit prosaïquement, le Chef de file de l’Opposition dite républicaine et ses partisans ont procédé par le chantage et la menace : IBK a échoué, le Mali est dans l’impasse, « Tiékoroba Dèsèra », IBK ne doit pas se représenter, IBK doit partir, « Boua kaa bla », IBK ne passera ni au premier ni au second tour, « Si IBK refuse de céder le pouvoir, il ne nous restera plus qu’à le lui arracher, car, ce n’est pas sa propriété privée… »
Dénonçant les artificiers de la déstabilisation, de la conspiration, de la subversion et putsch planifiés, le président du Rassemblement pour le Mali, le Dr Bokary Tréta dira, en décembre 2016, pour qualifier Soumaïla Cissé et ses compagnons de putschistes : « nous disons que notre opposition est déstabilisatrice parce que son action a toujours consisté à déstabiliser le président de la république. Dans une république, quand un président tombe, il n’y a plus rien. C’est pourquoi le débat porté par l’opposition, à travers divers moyens, a été un débat destructeur, un débat méchant, un débat non républicain. Je dirai même, un débat anti-républicain. D’où, mon point de vue, qu’on a une opposition malheureusement putschiste. L’opposition malienne est putschiste ! Elle s’est installée dans la destruction permanente des institutions dans le putsch permanent ».
Depuis septembre 2013, les forces de la déstabilisation groupées autour de Soumaïla Cissé et de Tiébilé Dramé ne se sont donné que comme objectif, la personne de IBK.
Au lieu de chercher à la conquérir le pouvoir par les voies démocratiques en préparant bien les élections, ils ont orienté toutes leurs attaques sur la personne président du IBK, sa famille, son parti et les institutions de la République. Ils ont mis tous leurs énergies et moyens à travailler à son affaiblissement, en vue de ternir son image. Cinq années durant Soumaïla Cissé et ses partisans n’ont travaillé « que pour en finir avec le président IBK ». En vain !
Résultat : depuis 2013, d’élection en élection, le président et son parti, le Rassemblement pour le Mali ont gagné en légitimé et en résultats. Par contre, d’élection en élection, ces forces contestataires et déstabilisatrices de l’Opposition n’ont fait que reculer et péricliter dans les urnes et au sein de l’opinion.
Tirant les conséquences de la stratégie improductive de nos adversaires, le président du RPM et de la Majorité, le Dr Bokary Tréta, avait fait la prospective dès décembre 2016 que :
« Inch’allah, c’est la même tendance qui va se consolider jusqu’en 2018. Nous sommes convaincus que IBK sera réélu haut la main et l’opposition va se rechercher dans le fond des urnes. Inch’allah !
Et c’est le président de RPM qui le dit. Nous le disons, nous ne sommes pas des prophètes, mais nous avons la situation politique réelle du pays. »
C’est ce qui s’est confirmé avec la tenue de la présidentielle qui a vu la victoire claire et sans aucune bavure de notre candidat, Ibrahim Boubacar Keïta.
Quelle leçon l’Opposition en a-t-elle tiré ?
L’Opposition dite démocratique et républicaine a choisi de rester dans la rue pour continuer à s’exprimer. À la suite de la proclamation, par la Cour constitutionnelle, des résultats définitifs du second tour de la présidentielle, son chef de file, battu à la régulière, rejette la décision de la cour et déclare ne pas reconnaitre la réélection du président de la République. Appelant et incitant à la subversion, sous le manteau de la désobéissance civile et de la résistance, l’Opposition poursuit sa besogne : la provocation, à travers désinformation, manipulation, fake news, injures… En politique, il n’y a pas de vertu. Mais sans la vertu, que devient la politique ?
Après la présidentielle, l’Opposition dite républicaine et démocratique affirme rejeter les résultats, ne pas reconnaitre le président réélu, vouloir résister… Mais à quelle fin et pour quelle fin légitime ?
Elle dit ne pas reconnaitre les institutions, mais prétend œuvrer au confort de la République.
Républicaine à géométrie variable, démocratique cajolant avec la subversion, l’Opposition rangée derrière Soumaïla Cissé instrumentalise ses partisans candides pour ses desseins inavouables.
Soumaïla Cissé n’a jamais été un républicain encore moins un démocrate. Derrière ses complaintes et ses dénonciations en apparence vertueuse, il y a une implacable constance de déni de démocratie et une logique de pronunciamiento (dénonciation, orchestration mensonge, manipulation, intoxication) qui a fait au président du Rassemblement pour le Mali, le Dr Bokary Tréta que « l’opposition malienne est putschiste ».
Hier, comme aujourd’hui, Soumaïla Cissé est et reste dans sa logique dénonciatrice.
Quelle malice dès lors, quand on sait qu’elle a été partie prenante à tous les niveaux du processus électoral, en vue de son amélioration et qu’elle en a dicté et accepté les conditions ? Plutôt, que le gouvernement a satisfait à toutes les conditions et exigences qu’elle avait formulées pour prendre part à cette présidentielle !
Voici les fautes politiques qui disqualifient l’opposition dite républicaine et démocratique :

Participation au Comité d’Expert pour la relecture de la loi électorale
Dans un souci d’amélioration du Cadre de concertation des Partis politiques avec le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), et dans le but d’améliorer le processus électoral, de mettre à la disposition du ministre de l’Administration territoriale des propositions et suggestions de nature à améliorer la pratique électorale dans notre pays, il a été décidé, le 31 janvier 2018, de mettre en place un Comité d’experts, constitué de 4 experts issus de la Majorité présidentielle, 4 de l’Opposition parlementaire ou extraparlementaire, 4 experts issus des partisans du milieu et 3 experts de la Direction générale de l’administration du territoire.
Cette réunion historique du Cadre de concertation, tenue en présence du chef de file de l’Opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, avait décidé de confier la première présidence tournante de ce Comité Ad hoc à l’Opposition.
Le Comité Ad hoc se réunira deux fois par semaine et mettra hebdomadairement à la disposition du Gouvernement les points d’avancement sur toutes les questions proposées.
Pour avoir fait la part belle à l’Opposition, la Majorité, faute de se fâcher avec son gouvernement, décide de boycotter les travaux du Comité Ad hoc.
« Donc, toutes les idées, toutes les propositions, toutes les revendications de l’opposition ont été acceptées et prises en compte par le gouvernement. Et ce sont ces propositions, ces recommandations de l’opposition qui ont fait l’objet d’un document présenté à l’opinion nationale et internationale, avec l’assistance de la Minusma, comme un document consensuel des acteurs politiques et sociaux du Mali… On peut donc dire, sans risque de se tromper, que la nouvelle Loi électorale qui va organiser les prochaines élections au Mali est la Loi de l’opposition malienne », avait expliqué en juin dernier Bocary Tréta, président de la Majorité.
Ce que corrobore l’Opposition dans son mémorandum du 12 mars 2018 :
« Le comité d’experts a siégé pendant un mois. Ses travaux ont été boycottés par la Convention de la majorité présidentielle (CMP).
En dépit de la mauvaise foi de la majorité, étalée sur la place publique, le comité d’experts a rendu compte de ses travaux les 1er et 2 mars, au cours d’une rencontre présidée par le ministre de l’Administration territoriale et facilitée par la Minusma.
Cette réunion a pris acte d’importantes propositions pour la transparence des opérations électorales :
-un audit international du fichier électoral ;
-des cartes électorales biométriques avec photo et indication du bureau de vote en lieu et place des cartes NINA ;
-la prise en charge par l’État d’un assesseur de l’opposition et de la majorité dans chaque bureau de vote ;
-les bulletins de vote comportant, au dos, les signatures du président du bureau de vote et des assesseurs de la majorité et de l’opposition ;
-la consultation des partis politiques avant la détermination du nombre et l’emplacement des bureaux de vote. »

Participation à l’atelier de validation de la relecture de la loi électorale
C’est de mauvaise foi évidente que l’Opposition, dite républicaine et démocratique, met en cause la volonté de transparence du gouvernement dans la conduite du processus électoral.
En effet, elle a participé pleinement à la tenue d’un atelier de validation des propositions de modification de la loi électorale, issues des travaux du comité d’experts les 1er, 2 et 3 mars 2018 au Grand Hôtel de Bamako.
Pour rappel, cet atelier de validation de trois jours avait regroupé tous les acteurs politiques (majorité, opposition, centre), les représentants des parties signataires de l’accord et des cadres des services techniques de l’administration des élections. En raison de cinq représentants de la majorité, cinq représentants de l’opposition, deux représentants du centre, deux représentants des non-alignés, cinq représentants de la société civile, deux représentants de la CMA et deux représentants de la Plateforme, etc.
Au cours de l’atelier, il a été d’adopté, de façon consensuelle, des changements à opérer dans la loi électorale.
Toutes choses qui ont témoigné de la bonne foi et de la volonté politique, affichées du Gouvernement, à conduire à bon port le processus électoral. Par contre en face, de la malice d’une opposition qui prend part à un processus inclusif pour ensuite s’en démarquer.

Abstention lors du vote de la loi électorale
L’Opposition dite démocratique et républicaine a pris part au débat et au vote de l’adoption, par l’Assemblée nationale le 19 avril 2018, du projet de loi portant modification de la Loi n° 2016-048 du 17 octobre portant loi électorale. Ledit projet de loi, pour rappel, a été adopté par 93 voix pour, 2 contre et 18 abstentions.
Contrairement au parti SADI qui a voté contre, l’Opposition VRD, auquel appartient l’Honorable Soumaïla Cissé, s’est abstenu.
En s’abstenant, au lieu de voter contre cette loi électorale (qui est la sienne, selon l’expression du Chef de file de la majorité), l’Opposition fait plus qu’un aveu : une faute politique. Parce que comme le dit l’autre, « quand un homme refuse, il dit NON ». En ne disant pas non, on ne s’oppose pas. Duplicité et malice ! Car, l’histoire retiendra que l’Opposition n’a pas voté contre le texte.

Acceptation du calendrier électoral
Conformément aux exigences constitutionnelles et des délais fixés par la loi électorale, en matière de convocation du collège électoral, d’ouverture et de clôture de la campagne électorale à l’occasion de l’élection du Président de la République, le conseil des ministres extraordinaire, du vendredi 27 avril 2018, convoque le collège électoral pour le dimanche 29 juillet 2018 pour le premier tour de l’élection du Président de la République.
Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second tour de scrutin aura lieu le dimanche 12 août 2018.
Caressant le secret dessein que le gouvernement va se planter, ou pire encore que l’insécurité va rendre les choses tellement compliquées qu’on ira à une Transition, l’Opposition dite républicaine et démocratique n’a soulevé aucune objection. Au contraire, elle s’en est félicitée et a affirmé que cette convocation était conforme à ses exigences. En effet, elle avait dit, dans son mémorandum daté du 12 mars 2018 : « Pour l’opposition, il n’y a jamais eu de plan B. Il faut tenir l’élection présidentielle dans les délais prescrits par la constitution de 1992. Respectueux de la Loi fondamentale (ce qui n’est pas le cas des tenants du pouvoir), les dirigeants de l’opposition n’ont jamais évoqué ni report ni boycott de l’élection présidentielle. »

Audit du Fichier électoral
À la demande de l’Opposition dite républicaine et démocratique, le gouvernement a mis en place un comité national d’audit du fichier électoral qui a travaillé en étroitement collaboration, pendant 10 jours, avec la mission d’audit de la francophonie.
Le Comité était présidé par un représentant de l’Opposition, en la personne de Dajié Sogoba, cadre du PARENA et 1er vice-président de la CENI. Il comprenait treize (13) membres, représentant la Commission électorale nationale indépendante CENI (2), les partis politiques de la Majorité présidentielle (2), les partis politiques de l’opposition (2), les partis politiques non affiliés (1), le Conseil national de la société civile (1) et quatre (4) experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Le 28 avril, le Comité a rendu son « Rapport de synthèse des travaux du Comité d’audit du fichier électoral 2018 du Mali ».
Verdict : « Sur la base des résultats des analyses et des investigations auxquels sont parvenus les experts, le Comité d’audit conclut que le fichier électoral du Mali, contenant 8 000 462 électeurs répartis dans 23 041 bureaux de vote, est suffisamment fiable pour permettre la tenue des élections générales de 2018 ».

Menacer le président IBK pour qu’il renonce à se représenter
Depuis qu’elle a été lancée par le Rasta, lors d’une de ses émissions, l’expression « Boua kaa bla » est devenue le refrain d’une opposition dite républicaine et démocratique en mal d’inspiration.
Piqué au vif, le locataire de Koulouba accuse le coup. En marge de sa tournée à Ségou, le 24 avril, répondant à la sollicitation des populations reconnaissantes de Ségou lui demandant de se porter candidat, Ibrahim Boubacar Keïta a dit en substance ceci en Bambara :
« Pour la présidentielle à venir, que les Maliens élisent celui que Dieu leur inspirera. Si je ne suis pas ce choix, qu’Allah fasse de moi cette personne inspirée pour l’aider.
Je ne pense pas être aussi clair.
Ils (ses opposants) disent que le vieux (Boua) renonce à se porter candidat « Ko Boua kaa bla » (long instant de rires)…
Je leur dis simplement : ne soyez pas pressés, le jour viendra où Boua va laisser. Mais ce jour n’est pas encore arrivé. Inch’Allah ! Inch’Allah ! Inch’Allah ! »
Réitérant le soutien son parti, partout où l’on parle de l’alternance, lors de la cérémonie de signature du Manifeste pour l’alternance et le Changement le 29 avril 2018, le Chef de file de l’Opposition, Soumaïla Cissé (en langue bambara) saisit l’occasion pour répondre au président et lui lancer la menace : IBK ne doit pas se représenter ; il doit céder le pouvoir : « Si IBK refuse de céder le pouvoir, il ne nous restera plus qu’à le lui arracher, car ce n’est pas sa propriété privée ! », tranche-t-il.
Qu’est-ce que « la troupe » retiendra si ce n’est : « Boua part, sinon le pays sera à feu et à sang ; il y aura la guerre, le pays va disparaitre… »
Le pic de cette montée d’adrénaline a été enregistré, le 29 mai dernier, avec Tiébilé Dramé et Boubacar Karamoko Coulibaly, un responsable de l’URD qui a écrit ceci sur sa page Facebook (29 mai 18 h 41) :
« Savoir renoncer est aussi un geste de noblesse, de grandeur. Mais également de respect vis-à-vis d’un peuple que l’on a désespéré de son fait durant cinq bonnes années.
Mais un avertissement sans frais à tous ceux de son camp et aux acteurs autoproclamés de l’ombre : aucun passage en force ne sera toléré. Car je ne vois pas autrement comment le sortant sans bilan pourrait éventuellement se succéder à lui-même.
Les crocs de bouchers et les machettes sont aussi familiers au peuple malien du pays réel. Que l’on tente seulement de nous voler encore notre victoire et cette fois, l’on verra ce que l’on verra et ce dont ce peuple peut être capable pour assurer sa survie. Car c’est tout le sens et le seul sens de cette candidature inopportune et incongrue.
À bon entendeur salut, wasalam ».

Intenter un procès en sorcellerie au gouvernement
L’Opposition dite républicaine et démocratique assure se préparer pour réaliser l’alternance. C’est dans ce cadre qu’elle avait concocté et signé, le 29 avril 2018 avec dit-elle des centaines de partis politiques et des milliers d’associations et personnalités, un « Manifeste pour l’alternance et le Changement en 2018 », qui « préfigure la victoire du 29 juillet ».
Parmi les signataires, on retrouve le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) Tiébilé Dramé, le maire de Sikasso (Sud), Kalfa Sanogo et l’honorable Amadou Thiam, président de l’Alliance pour la Démocratie et la Paix (ADP-Maliba), le Général Moussa Sinko Coulibaly…
Les signataires se disaient déterminés à « élaborer un programme minimum commun de l’alternance pour mobiliser le peuple en vue de sauver le Mali et de créer une grande coalition nationale pour la transparence électorale et le changement ».
Mais voilà, pas question pour son adversaire IBK d’espérer ou de prétendre aussi gagner au premier tour ?
Quand les partisans d’IBK lancent le slogan « Faire élire IBK au premier tour », l’Opposition, qui se disait sûre de sa victoire au soir du 29 juillet, panique, perd tout sens de la mesure et de la portée des slogans électoraux. Elle crie à la fraude planifiée sans avancer le moindre début de preuve : « Si le gouvernement a l’intention d’organiser des fraudes massives »… Elle jette ses troupes dans la rue le 2 juin et 8 juin 2018 pour empêcher ça… Mais pour quoi en réalité ?
L’Opposition affirme, sans l’étayer par des preuves, que le pouvoir s’apprête à organiser une fraude massive pour faire réélire le président IBK. Aussi, pour parer à cette « éventualité », elle décide d’organiser une grande marche le 2 juin prochain.
Estimant que « Boua ne renoncera pas au profit du père de quelqu’un d’autre », prononcé par le président IBK à Kangaba pour lancer solennellement la 14e édition de la Journée du paysan, est un abus de langage, l’Opposition décide d’organiser une conférence de presse le 29 mai. Objectif : dénoncer les abus de langage et « ce qui se trame en coulisse pour la réélection du président ». En effet, selon la « logique » de l’Opposition, IBK devrait jeter l’éponge « parce qu’il a échoué ». Mais puisqu’à sa « grande surprise », le président IBK a décidé de se porter candidat, il faudra donc tout entreprendre pour lui « barrer la route ». Parce que, pour le directeur de campagne du chef de file de l’Opposition, Tiébilé Dramé : « IBK ne doit passer ni au premier, ni au second tour encore moins au troisième tour ».

Demander la certification des élections par l’ONU
Donnant suite aux recommandations de son Manifeste, de la mi-avril, l’Opposition dite républicaine et démocratique écrit, dès le mois de mars, une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU pour lui demander « d’ajouter au mandat de la MINUSMA, qui sera renouvelé prochainement, une plus grande implication dans l’organisation de l’élection présidentielle allant jusqu’à la certification des résultats comme en Côte d’Ivoire en 2011.
Une telle décision, pour elle, contribuera fortement à la stabilisation du Mali et à la sortie de crise. En outre, elle sera une réponse appropriée aux inquiétudes ».
Pourquoi l’Opposition voulait la certification des résultats ?
Pour Soumaïla Cissé, ayant perdu ses soutiens religieux et militaires, le président Ibrahim Boubacar Kéita ne peut aucunement prétendre gagner l’élection présidentielle au 1er tour sauf s’il s’appuyait sur la fraude électorale :
« Puisqu’il ne peut pas gagner au 1er tour, pour éviter de faire ce que certains ont fait, c’est à dire 6000 inscrits, 6000 votants, 6000 voix pour IBK, et Macron n’est pas Hollande, alors l’opposition consciente des risques d’une crise post-électorale, qui risque de mettre le pays à l’envers, a envoyé une lettre à l’ONU pour la solliciter de certifier les résultats du scrutin présidentiel de juillet prochain, comme elle l’a fait en Côte d’Ivoire… Notre pays, nous l’aimons, nous ne cherchons pas qu’il y ait une crise post-électorale. S’il y a une crise post-électorale à Bamako, les terroristes peuvent atteindre Ségou. Avant qu’on en soit conscients, ils seront à Baguinéda. Et ça, nous voulons l’éviter ».
Avant d’inviter les Maliens à appuyer cette démarche, qu’il juge vertueuse pour anticiper un risque de crise post-électorale : « Comme ça, si l’ONU déclare qu’un tel a gagné, nous le suivrons parce que nous sommes sûrs qu’elle est neutre. Nous avons donné cette lettre à la Cédéao et à l’Union africaine ».
Comme si Soumi ignore qu’il n’y a pas de différence entre crise pré ou post-électorale, dans les deux cas : « les terroristes peuvent atteindre Ségou. Avant qu’on en soit conscient, ils seront à Baguinéda ». Or, c’est bien une crise pré-électorale qu’il est en train d’agiter.
En visite à Bamako en fin mai, le secrétaire général des nations unies, Antonio Guterres, a été à nouveau saisi par le chef de file de l’Opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, pour accepter de certifier les résultats de l’élection présidentielle prévue le 29 juillet.
La réponse du Secrétaire général des Nations unies a été sans équivoque : c’est non et c’est un non catégorique : « le Mali est un pays souverain. Les Nations unies ne sont pas un arbitre. En principe, les Nations unies, sauf des circonstances exceptionnelles, ne font pas la certification des élections.
Nous ferons de notre mieux pour aider les autorités maliennes pour le bon déroulement des élections. Les Nations-Unies resteront dans la dynamique d’appuyer le Mali pour la réussite de ces élections présidentielles du 29 juillet prochain. Mais il n’est pas du rôle des Nations-Unies de certifier les élections ».

Planifier une crise post-électorale en incitant et appellent à la violence :
Lorsque le Chef de file de l’Opposition, le très honorable Soumaïla Cissé, lance publiquement que « si IBK refuse de céder le pouvoir, il ne nous restera plus qu’à le lui arracher, car ce n’est pas sa propriété privée ! », ne sème-t-il pas les germes d’une crise post-électorale ?
Est-il donc étonnant que les supporteurs de Cissé aient clamé ouvertement que « Si IBK passe au premier tour, on va tout casser » (Source : journal français Libération) ? Est-il étonnant que des responsables de cette même opposition (Paul Ismaël Boro et Moussa Kimbiri) aient été interpellés dans le cadre d’une enquête relative à la distribution d’armes de guerre aux manifestants après que Soumaïla Cissé ait clairement dit qu’il ne renonce pas à « sa » victoire ?
Jusqu’où va-t-elle aller, cette opposition, dans la planification et l’exécution de « sa » crise post-électorale ?

Refuser de reconnaitre le président déclaré élu par la Cour constitutionnelle.
Le Chef de file de l’Opposition, le candidat Soumaïla Cissé, vaincu à l’issue du second tour de la présidentielle, campe sur sa position suite à la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats définitifs du second tour de la présidentielle.
Constant dans son déni et déterminé dans sa bravade contre la légitimité et sa défiance envers la légalité, Soumaïla Cissé a fait deux annonces majeures : il réaffirme son rejet des résultats qu’il estime frauduleux et issus de bourrages d’urnes, d’une part ; et d’autre part, tirant les conséquences de ce rejet, il dit ne pas reconnaitre l’élection du président IBK.
Dans son mépris envers le vote souverain du peuple malien et les lois de la République, Soumaïla Cissé, qui refuse sa défaite, appelle ses partisans à prendre la rue pour marcher, pour imposer sa victoire et pour l’investir, lui, comme président légitime, déclare que la Cour constitutionnelle s’est disqualifiée et qu’il ne reconnait pas le président proclamé vainqueur par cette instance, pourtant seule habilitée pour ce faire.
Être républicain, c’est, au-delà d’être favorable au régime instauré la République, être partisan de la République et être attaché à ses valeurs, à ses principes.
La République est une ; ses valeurs et ses principes sont connus ; ils sont universels, immuables. Ils ne sont pas à géométries variables. Ils ne peuvent être selon le bon vouloir ou au gré des ambitions contrariées.
On ne peut se définir républicain pour avoir accepté hier le verdict des urnes et refuser aujourd’hui l’expression de la souveraine volonté du peuple, exprimée à travers ses suffrages et vouloir garder le même manteau.
Qu’est-ce que cela peut-il impliquer en terme de stabilité et d’apaisement politique ? Jusqu’où compte-t-il aller ?

S’auto-exclure du jeu politique
La loi est faite pour tous. Nul n’est et ne peut être au-dessus de la loi :
-« Tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. » (Article 2 de la Constitution) ;
-« La défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen » (article 22 de la Constitution) ;
-« Tout citoyen, toute personne habitant le territoire malien a le devoir de respecter en toutes circonstances la Constitution. » (Article 24 de la Constitution).
Le respect de la Constitution (pour le maintien de laquelle Soumaïla Cissé a battu le pavé) implique le respect de la République et des institutions que celle-ci proclame.
Dès lors, on ne peut pas se proclamer républicain et refuser de reconnaitre les institutions de la République. À moins de sortir de la République, de s’auto-exclure… Comme le Collectif des partis politiques de l’Opposition (COPPO) en 1997. Avec les conséquences DÉSASTREUSES qu’on sait.
Soumaïla Cissé, plus que tout autre, devrait savoir qu’il est sur une voie sans issue. À moins que l’objectif de sa hargne ne soit de crier fort, en mettant suffisamment de pression sur « son grand frère » pour être remboursé de ses dépenses de campagne. Sinon, la grande crise électorale et politique de 1997, née de la non-reconnaissance des institutions par le Collectif des partis politiques de l’Opposition (COPPO), devrait l’inspirer.
En optant pour la non-reconnaissance du président réélu et pour la rue, non seulement Soumaïla Cissé veut ouvrir une crise politique artificielle, mais se met en dehors des lois et de la Constitution de la République qu’il brandit comme alibi.
Parce que c’est cette même Constitution de la 3e République qui -dit que :
« La Cour Constitutionnelle est juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des Pouvoirs publics » (article 85 de la Constitution)
-« Les décisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles et à toutes les personnes physiques et morales » (article 94 de la Constitution).
-« Tout citoyen, toute personne habitant le territoire malien a le devoir de respecter en toutes circonstances la constitution » (article 24 de la Constitution).
Or, rejetant la décision de la Cour Constitutionnelle qui déclare IBK vainqueur de la présidentielle, Soumaïla Cissé se soustrait de cette obligation constitutionnelle, viole la Constitution et se met hors-la-loi et la République.

Choisir une voie sans issue
Le chef de file l’Opposition, qui prône la non-reconnaissance des institutions, sera-t-il suivi ? Rien n’est moins sûr, à notre avis. En effet, entre la fidélité à un homme, Soumaïla Cissé qui n’a plus un grand avenir politique devant lui, et le renoncement à une jeune et brillante carrière politique, la logique ne va pas longtemps bégayer. Sans trahison et sans opportunisme, le débat va vite se poser au sein du camp de Soumaïla Cissé.
Et pour cause, comme en 1997, ceux qui vont suivre aveuglement Soumaïla Cissé dans sa contestation et sa démarche consistant à se mettre en dehors de la République en refusant de reconnaitre les institutions issues du scrutin, vont être les plus grands perdants.
Parce que :
-Si on ne reconnait pas le président de la République (comme l’a fait le COPPO après la crise politique de 1997), on ne peut reconnaitre le gouvernement qui procède de ce président.
-Et si on ne reconnait pas ce gouvernement qui organise les élections législatives et communales, on ne participera pas aux prochaines élections.
Conséquence : on s’auto-exclut du système politique, électoral et institutionnel pendant les 5 prochaines années au moins.
Or, cinq ans d’hibernation politique pour de jeunes leaders, c’est deux générations sacrifiées ! Pourquoi ? Pour un homme qui aura 73 ans en 2023 ?

Ne pas avoir d’arguments solides
En effet, le chef de file l’Opposition s’entête à contester un processus électoral reconnu par les observateurs internationaux et nationaux le plus inclusif, le plus sincère et le plus crédible de l’histoire de la démocratie malienne.
De la révision de la loi électorale à la Commission nationale de centralisation des résultats, en passant par la prise en charge des assesseurs dans tous les bureaux de vote, le gouvernement a fait preuve d’ouverture et d’inclusivité, en y impliquant les acteurs politiques (opposition et majorité) mais aussi les observateurs nationaux et internationaux.
Des améliorations essentielles relatives à la transparence ont été enregistrées par toutes les missions d’observations électorales. Des candidats, des observateurs, ainsi que la communauté internationale ont demandé aux autorités (lesquelles ont accepté de bonne grâce) de prendre certaines mesures renforçant la confiance des acteurs politiques envers le processus. Dans ce cadre par exemple :
-le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a publié en ligne les résultats désagrégés bureau de vote par bureau de vote (BV), et du premier tour et du second tour ;
-le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a mis en œuvre et renforcé des mesures tendant à garantir la neutralité et la sincérité des agents électoraux. Les autorités locales (gouverneurs, préfets, sous-préfets) ont reçu une instruction officielle leur rappelant leurs attributions et leurs obligations, assorties d’un devoir de réserve et de discrétion ;
-le MATD a également organisé des formations des préfets mettant l’accent sur la centralisation et le remplissage des procès-verbaux (PV).
Pour la première fois dans l’histoire électorale du Mali, la commission de centralisation des résultats a été ouverte à tous, candidats, CENI et observateurs nationaux et internationaux. Ce qui est en soi une forme de certification internationale des élections.
La centralisation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD), au niveau national, a été conduite avec un souci affiché de transparence. Le ministère, dirigé par Mohamed Ag Erlaf, a permis aux représentants de tous les candidats de jouer un rôle actif durant cette phase. Chaque représentant a eu la possibilité de soulever des observations et des réclamations pendant la centralisation. Les observateurs nationaux et internationaux ainsi que la MINUSMA ont été présents de bout en bout dans la commission nationale de centralisation des résultats.
Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD) a constaté des erreurs et des incohérences sur certains PV, mais n’a pas tenté de corriger ou de trouver des explications aux erreurs des PV de centralisation locale et de l’étranger, se contentant de les signaler à la Cour, seule habilitée à les corriger.

Se faire passer pour victime
En effet, l’opposition peut-elle décemment prouver que toutes les missions d’observations électorales nationales et internationales étaient aussi contre elle pendant cette présidentielle sous haute surveillance ?
Pour le premier tour de la présidentielle, la CENI a délivré 6 550 accréditations aux missions d’observation nationales et internationales.
Pour le second tour, les plus grandes missions d’observation nationale (le Pool d’observation citoyenne du Mali (POCIM) et la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali (COCEM)) ont conservé leur plan de déploiement initial ainsi que le nombre d’observateurs.
Avec 171 observateurs, la Mission d’observation de la CEDEAO, dirigée par l’ancien Premier ministre du Burkina Faso Kadré Désiré Ouédraogo, a été la plus importante en termes d’effectifs pour les deux tours. La mission de l’Union africaine, dirigée par Thomas Boni Yayi, ex-Président béninois, a déployé 48 observateurs. L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avait délégué une simple mission d’information.
Pour la Mission d’observation électorale de l’UE (MOE UE), dirigée par la Cheffe observatrice Cécile Kyenge, députée au Parlement européen, « le scrutin du 12 août s’est généralement déroulé dans le calme, malgré quelques incidents qui ont été principalement signalés dans le nord du pays… Les procédures de vote ont été correctement appliquées dans presque la totalité des bureaux de vote visités [29] par la Mission… Le dépouillement a généralement été conduit de manière transparente… »

Persister dans le déni
Tandis que les Maliens se réjouissent de la souveraineté électorale que le président IBK a réussie pour son pays, l’Opposition fait croire que les élections présidentielles n’ont été que mascarade et fraudes à ciel ouvert.
En effet, c’est aussi la première fois dans l’histoire de la démocratie malienne qu’un gouvernement finance sur le budget d’État l’intégralité du processus électoral sans aucun apport des partenaires techniques et financiers.
Sur ce registre de la souveraineté électorale, le gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga a consenti un effort titanesque de plus 49 milliards pour l’organisation des élections générales de 2018, dont 29 milliards répartis entre les six structures en charge de l’organisation de l’élection présidentielle de 2018 : le ministère de l’Administration territoriale, la Délégation générale des élections, la Commission électorale nationale indépendante, la Cour constitutionnelle, le Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat et le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.
Pour relever les défis de la sécurisation du scrutin présidentiel, le centre opérationnel de coordination et de gestion des crises a été ouvert par le ministère de la Sécurité et de la protection civile. Dans le cadre de la bonne synergie entre les forces de défense et de sécurité, combinant moyens terrestres et aériens, le gouvernement a mobilisé 30 000 hommes pour le premier tour, effectif passé à 36 000 hommes au second tour.
Plus de 6000 observateurs nationaux et internationaux ont été mobilisés tout au long du déroulement du scrutin à Bamako ainsi qu’à l’intérieur. Sans compter que les observateurs ont été aussi permis d’assister aux travaux de la Commission nationale de centralisation des résultats.

La Redaction
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