La grande salle du Conseil national du patronat du Mali a servi de cadre à la validation du Rapport national sur l’état de l’environnement 2017 au Mali. C’était ce jeudi 30 août, sous la présidence de Keita Aïda M’Bo, ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, en présence du Directeur de l’Agence de l’Environnement et du développement durable
Le Rapport national sur l’état de l’environnement 2017 au Mali, qui vient d’être validé par les divers acteurs présents à rencontre, est l’aboutissement d’un long processus collégial avec l’implication de tous les acteurs concernés. Dans le domaine de la gestion de l’environnement, le document fait l’analyse des problématiques majeures comme la dégradation des sols et du couvert végétal, la perte de la biodiversité, le déficit de l’eau, l’ensablement et la dégradation du cadre de vie.
Véritable outil d’aide à la décision, le Rapport national sur l’état de l’environnement dans notre pays constitue un important outil de coordination et de gestion transversale des questions environnementales qui sera très utile entre les mains du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable et de l’ensemble du cadre institutionnel de gestion des questions environnementales, mis en place par le Gouvernement. Ce d’autant plus que ce rapport vise à contribuer à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie des populations en renforçant la prise de conscience sur les enjeux environnementaux dans les décisions collectives et individuelles, par la mise à disposition d’informations pertinentes.
De ce point de vue, la formulation et l’élaboration de la présente édition ont reposé, selon la ministre KEÏTA Aïda MBO, sur l’analyse des forces motrices du changement, de l’état d’évolution de l’environnement à travers les pressions et les impacts que subissent les diverses composantes du milieu et les actions en cours ou en perspectives afin de faire face aux contraintes environnementales que le pays connaît.
C’est aussi dans la dynamique de mieux renforcer le processus participatif et d’impliquer tous les acteurs que le département a voulu soumettre ce rapport national à l’appréciation de la cinquantaine de participants, afin de prendre en compte leurs commentaires et observations pertinentes sur les différentes questions traitées dans le document, explique la Ministre de l’Environnement.
En dressant l’état de l’environnement du Mali, sous l’effet combiné de la sécheresse, de l’action anthropique et des changements climatiques, Mme Keita Aida M’Bo a pointé du doigt les fortes pressions sur les ressources naturelles, se caractérisant par une détérioration de la qualité de vie dans la cité et dans les campagnes.
Du diagnostic fait par la responsable du département, ces pressions ont entrainé, sur le plan biophysique, une dégradation des terres agricoles, une pollution de l’air et des eaux, une régression du couvert végétal et une perte de la biodiversité.
Au plan socio-économique, le phénomène se matérialise, poursuit-elle, par l’exacerbation des maladies d’origine hydrique et respiratoires, l’insécurité alimentaire et par des tensions liées à la migration des populations et aux conflits d’accès aux ressources naturelles. Toutes choses qui entrainent, regrette-t-elle, une fragilisation de nos écosystèmes et un dérèglement des services multiples qu’ils procurent aux populations.
Pour faire face à ces problématiques environnementales et de développement durable, notre pays, à croire la ministre Keita Aida M’Bo, dispose d’institutions acquises à la cause environnementale et d’un dispositif juridique renforcé de plusieurs politiques et stratégies, d’une diversité de financement et de l’existence de plusieurs acteurs engagés pour la cause environnementale.
Convaincu que la plupart des défis environnementaux relève beaucoup plus des comportements individuels et/ou collectifs, elle a plaidé pour une stratégie d’information et de communication apte à promouvoir un profond changement de comportement.