Le ministre de l’Energie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, accompagné de responsables des services techniques de son département, a successivement visité, hier mercredi, les travaux du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala, le projet de doublement de la capacité du barrage hydroélectrique de Sotuba et la centrale électrique de Balingué. Objectif: apprécier l’état d’avancement de ces importants projets en matière d’accès à l’eau potable et à l’électricité.
Pour la circonstance, le ministre était également accompagné des responsables des services techniques concernés par les différents projets, DNH, DNE, SOMAPEP, SOMAGEP, EDM-SA, etc.
Kabala : RDV pour le 15 décembre
La visite marathon, qui a duré plus de 6 d’horloge, a commencé par Kabala où la délégation ministérielle a rencontré les responsables d’entreprises, avant de visiter les chantiers du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de Kabala.
Il s’agit d’un projet structurant, d’une capacité de 288 millions de litres d’eau potable par jour, qui, à terme (décembre 2018), permettra à une population additionnelle de plus de 1 200 000 habitants de la ville de Bamako et ses environs d’avoir accès à l’eau potable.
«C’était important pour nous aujourd’hui, avec l’ensemble des entreprises et des bureaux de contrôle des travaux, de faire le point de l’état d’avancement du projet. Le taux d’avancement des travaux est de 80% pour un délai consommé de 83% et un taux d’exécution financier de l’ordre de 50%. Nous sommes à moins de 4 mois de la fin des travaux (15 décembre 2018)».
Lors de la rencontre avec les responsables d’entreprise en charge du projet, le ministre a eu à identifier quelques difficultés, notamment dans les délais de livraison des équipements qui lui sont apparus incertains et très longs. En vue de trouver une solution urgente à ce problème, qui risque de compromettre le respect du délai contractuel, il a séance tenante convoqué les responsables des entreprises et la mission de contrôle, à son bureau, ce vendredi, en réunion, pour examiner et mettre en place un plan d’urgence de livraison des équipements électriques manquants.
«Dans tous les cas, il faut que la date du 15 décembre 2018 soit respectée. Il s’agit de la date contractuelle pour l’arrivée des 1ers mètres-cubes d’eau potable de Kabala sur les réseaux de Bamako», a insisté le ministre.
Aux populations de Bamako et environs, le ministre de l’Energie et de l’eau rassure quant au respect du délai contractuel, en promettant que «Dans tous les cas, nous ne ménagerons aucun effort pour le respect de ce délai ».
Par ailleurs, Malick ALHOUSSEINI a fait savoir que les autres volets des travaux se déroulent normalement, tout en reconnaissant que le projet de Kabala est très complexe, en termes de la multitude des bailleurs de fonds (170 milliards de FCFA) ; et de la multitude des entreprises. Toute chose qui nécessite une bonne coordination et un suivi des activités.
En tout état de cause, le ministre a une fois de plus rappeler qu’il tient au respect absolu du délai contractuel, pour lequel il ne ménagera aucun sacrifice, promet-il.
Sur le chemin de retour, le ministre et sa délégation ont fait une escale au niveau de l’Université de Kabala où l’entreprise DENYS, du Groupement SOGEA-SATOM, adjudicateur des travaux du lot 3 (canalisation de refoulement eau traitée), était en train de creuser les canaux et poser les tuyaux de refoulement.
L’Université de Kabala dispose d’un système autonome d’alimentation en eau potable.
Mais en vue d’alimenter durablement la cité universitaire en eau potable, il a été décidé de la raccorder à la Station de pompage de Kabala. Ainsi, à partir de 15 décembre 2018, l’université de Kabala, avec la mise en eau, sera approvisionnée à partir de la Station d’alimentation en eau potable de Kabala, a fait savoir le ministre.
Sotuba II : reprise des travaux
Après Kabala, la délégation a mis le cap sur Sotuba. Là, la visite a concerné le site du projet de doublement de la capacité du barrage hydroélectrique de Sotuba qui avait une capacité de production moyenne annuelle de 37,7GWH, à son inauguration le 16 décembre 1966 par feu le Président Modibo KEITA. Elle constituait la 2ème installation du système interconnecté au Mali, après la centrale de Dar Salam, mise en exploitation en 1953.
Pour le ministre, il est apparu nécessaire de relever l’accès des populations aux services de l’énergie et de l’eau potable par des actions, notamment le doublement de la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba. Ainsi, soutient-il, la réalisation de cet important projet va permettre d’accroitre la capacité de la centrale à travers l’installation de deux tribunes de 3 MW chacune, soit une capacité additionnelle de 6 MW. D’où le lancement des travaux en mars 2018.
Ceux-ci, a-t-il déploré, avaient connu une suspension pour des raisons administratives, notamment des difficultés dans le paiement des avances de démarrage, ainsi que dans le traitement de la mise en place d’un avenant.
Le ministre de l’Energie et de l’eau a donné des assurances quant à la résolution diligente des préoccupations des entreprises qui ont promis de reprendre les travaux dès le lundi prochain.
En terme de productivité, il est attendu, une production moyenne annuelle de 82,04 GWH. Ce qui va permettre, non seulement d’améliorer la qualité et la continuité du service public de l’électricité, mais aussi d’accroitre la part de l’hydroélectricité dans le mix énergétique national, au détriment de l’énergie thermique.
Balingué : 22 MW récupérés
La centrale électrique de Balingué a été la 3è et dernière étape de cette visite du chef du département. Là, il était question de la réhabilitation des groupes électrogènes installés depuis l’an 2000, avec une capacité de production de 22 MW.
Le ministre s’est dit heureux de constater que les travaux de réhabilitation ayant commencé, en début 2018, sont entièrement achevés.
«En tout cas, la récupération de ces 22 MW est une très bonne nouvelle pour la gestion de la pointe saisonnière », s’est réjoui le ministre Malick ALHOUSSEINI qui a profité de l’occasion pour remercier l’ensemble des acteurs (la SOMAPEP, EDM-sa) pour le suivi de ces installations qui permettent d’assurer le service public de l’eau potable et de l’électricité aux Maliens.