Derrière ce joli sourire sur les panneaux publicitaires avec le Président de la République se cache un homme incompétent dont le département peine à prendre son envol. Le développement industriel n’a pas bougé d’un iota sous l’ère Mohamed Ag Ibrahim. Pis, la situation s’est détériorée malgré un «m’’as-tu vu au quotidien’’
Une évidence, certains ministres ont mouillé le maillot pendant la réélection du président de la République, mais cependant, Ils ont été nombreux aussi ceux qui, pour une raison ou d’une autre l’ont rendu la tache difficile. Nous appelons ici le ministre du développement industriel, Mohamed Ag Ibrahim alias Cassus, car s’il y’a un record auquel il a pu battre pendant son passage, c’est celui de la multiplication des panneaux publicitaires sur toute l’étendu du territoire malien. Ponts, carré, voie publique, bref, tous les coins et recoins ont été utilisés par le ministre Mohamed avec à ses cotés le président de la République sur la panoplie de panneaux publicitaires avec comme slogan “L’industrie crée la richesse”.
Tous les bons slogans y sont présents ignorant catégoriquement que ce secteur n’a pas été au rendez vous courant le quinquennat. Et au lieu que le panneau aide le président IBK, il l’’enfonce. Ce ne sont pas les travailleurs des différentes usines du pays qui diront le contraire. Comme dixit MT, un habitant de la région Ségou. Fervent défenseur du président IBK mais très en colère contre les tares qui sont monnaies courantes aujourd’hui dans le domaine du secteur industriel. « Notre secteur va de mal en pis, le hic est que le président semble ne pas être au courant de la situation. A Ségou, l’on se demande comment le ministre du développement industriel a pu cacher au président IBK la situation chaotique qui prévaut à la COMATEX pendant tout ce temps. Les conséquences n’ont pas tardé, car 213 travailleurs contractuels de ladite firme ont été sacrifiés. Ils ont été jetés dans la rue, signale notre interlocuteur, pour disent ils, minimiser les contraintes financières qui existent depuis un certain temps. Aujourd’hui, l’unité industrielle qui risque de mettre la clef sous le paillasson réclame, par exemple, 7 milliards de F CFA à l’État malien en termes de dette. Elle n’a eu que 500 millions à la veille de l’Aid El Kebir et du coup, le fleuron du textile malien, basé à Ségou a procédé aux licenciements.
Toujours dans la même région, les travailleurs de société de sucrerie N-Sukala-Sa broient du noir. Dans cette société détenue à 40% par le Mali et à 60% par les investisseurs chinois, le torchon a toujours brulé entre les ouvriers et la direction générale, à cheval entre les communes de M’béwani et Dougabougou dans le cercle de Ségou et Siribala dans le cercle de Niono. A l’origine, on peut citer entre autre, l’’insensibilité de la direction générale face aux doléances des ouvriers, malgré les interventions de l’inspection du travail et du gouvernorat de Ségou, les mauvaises conditions de travail des agents, le tout sous l’œil impuissant de quelques personnes dites syndicalistes. Gars à celui qui osera hausser le ton, il sera immédiatement licencié.
Des fleurons en difficulté
Les exemples se suivent mais ne ressemblent pas. A Koulikoro, tout près de Bamako dans la 2è région du Mali, beaucoup de travailleurs ou anciens travailleurs de l’’Hucoma ont voté contre IBK. La cause, après la vente de l’huilerie Cotonnière du Mali (HUICOMA) au groupe TOMOTA, les problèmes sont devenus le quotidien des travailleurs par faute de mesure d’accompagnement et du non respect des clauses de l’acte de convention. Ainsi, plus de 1000 travailleurs se sont retrouvés dans la rue. Quant à la Société nationale de tabac et allumettes du Mali, depuis sa privatisation en 2002, elle est confrontée à d’importantes difficultés. Certains travailleurs avaient toutes les peines du monde pour être en possession de leur dû. Comme si cela ne suffisait pas, le nombre de travailleur a baissé en un coup créant déception et amertume d’un camp.
Malgré ce tohu –bohu au sein de ce département sensé être stratégique, le ministre Mohamed Ag Ibrahim, à la place d’’un plan de sauvetage du secteur industriel, il n’a trouvé mieux que des panneaux publicitaires . La plupart des frustrés ont juste voté contre IBK, au seul motif qu’il ne met pas des hommes à la place qu’il faut.