Le président du syndicat autonome de la magistrature, Alou Badra Nanacassé, était face à la presse hier, en vue d’informer les hommes de médias sur les points de discorde.
Les magistrats sont en grève illimitée depuis le lundi dernier pour cause de non-tenue des engagements par le Gouvernement de la République du Mali. Selon le conférencier, deux points sont inscrits dans leur cahier de doléance. Il s’agit de la sécurité des magistrats ainsi que leur précarité. La sécurisation des magistrats a été revue à la baisse. Là où il y avait deux gendarmes, aujourd’hui il n y a qu’un seul et où il y avait qu’un seul gendarme, il n’y a na plus. Aussi, force est de constater qu’après un jugement, les perdants forment des dents contre le magistrat. Concernant le deuxième point, le conférencier dira que les magistrats maliens sont les moins payés de la sous-région. Un expert a été recruté pour la circonstance et à l’issue de laquelle expertise, il en est ressorti le paiement des magistrats entre l’indice 700 à 2500. A l’époque, le ministre de la justice avait pris l’engament d’augmenter le salaire à 10%. L’application du rapport fourni par l’expert, était conditionnée à la relecture du statut des magistrats. Faut-il rappeler que ces points faisaient partie des revendications depuis 2014 2015. Après plusieurs rappels, suite à la situation de conciliation, les magistrats ont observé une semaine de grève deux fois sans être auditionnés par la partie gouvernementale. Un préavis de grève a été déposé le 10 août 2018 et la grève devrait commencer le 25 août. C’est au 24 août que la partie gouvernementale a décidé de les écouter et les représentants du gouvernement ont donné des promesses de sécurisation. S’agissant des questions financières, ils affirment qu’ils ne prendront pas d’engagements et que celui pris par le Ministre, n’engage pas le Gouvernement. La réponse du syndicat est de ne pas dissocier les doléances. C’est pourquoi le syndicat a décidé, avec l’ensemble de sa base, d’observer la grève illimitée suite à la mauvaise foi de la partie gouvernementale d’appliquer les points d’accord, a conclu, le conférencier.