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Élection présidentielle : Dr Mariko dénonce un holdup électoral
Publié le lundi 3 septembre 2018  |  L’aube
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de Presse du SADI
Le président du SADI, Dr Oumar Mariko a animé une Conférence de Presse le 7 Mars 2018.
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Le président du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), Dr Oumar Mariko s’est prononcé sur la position de son parti sur la situation politique post-électorale. Il a appelé le peuple malien à ne pas cautionner ce « hold-up électoral, coup d’État constitutionnel et institutionnel fait par le régime en place ».

Le président du parti Sadi, Dr Oumar Mariko a invité les Maliens à se lever pour dire NON au coup d’Etat constitutionnel du 29 juillet dernier de Ibrahim Boubacar Keïta, Mohamed Ag Erlaf et de Soumeylou Boubeye Maïga cautionné par Manassa Dagnoko. « Le pouvoir issu de cette élection est illégitime et illégal. Le peuple doit résister pour prendre son destin en main… », a-t-il déclaré.

Ainsi, Dr Mariko a dénoncé pelé mêlé : « la violation de la loi électorale par les institutions, les fraudes massives, le bourrage des urnes, la situation sécuritaire dans certaines parties du pays, l’absence de l’administration dans plus de 75 arrondissements… ». Après ce constat accablant, Dr Mariko indique qu’il n’y a pas eu d’élection présidentielle le 29 juillet 2018. C’est pourquoi, le parti SADI a exigé qu’on leur retourne la caution payé pour son candidat. « C’est de l’escroquerie que de prendre 25 millions F CFA à 24 personnes et ne pas être capable d’organiser une élection transparente et crédible », a martelé Oumar Mariko. Avant d’appeler les partis politiques, la société civile, les syndicats et les associations progressistes à ne pas cautionner ce « hold-up électoral, coup d’État constitutionnel et institutionnel fait par le régime en place » : « Que Manassa Dagnoko ne vienne pas nous pomper l’air en nous faisant la morale ! On veut mettre dans la tête des gens que tout est terminé une fois que la Cour Constitutionnelle a proclamé son verdict. Ce n’est pas vrai, elle n’est ni Dieu, ni les prophètes qui sont contestés. La Cour parle au nom du peuple souverain, ce qui sous-entend que le peuple souverain peut mettre fin à sa décision. Nous prenons acte de sa décision et nous disons à IBK que la Cour ne peut pas le mettre à l’abri de l’action politique ».

Par ailleurs, pour le parti Sadi, il n’y a pas eu d’élections et la décision de la Cour constitutionnelle ne veut pas dire que c’est la fin du processus.

Dès lors, le parti Sadi rappelle à tous les maliens que la souveraineté du peuple est au-dessus de toute décision judiciaire, qui tranche d’avec la forme républicaine, c’est-à-dire l’application des lois de la République : « C’est pour cela que la désobéissance civile est acte souverain et constitutionnel ».

Mohamed Sylla
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