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Le Républicain N° 4634 du 11/6/2013

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Surveillance et correction des épreuves du Def : Le choix des enseignants contesté à Yélimané
Publié le mardi 11 juin 2013  |  Le Républicain




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Il a été pratiquement absent durant toute l’année scolaire en tant que directeur de son école car, il bossait dans une ONG à Nara. Et au grand dam des enseignants, il se retrouve sur la liste des enseignants surveillants et correcteurs du Def 2013. Il, c’est cet enseignant directeur d’école relevant du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Yélimané (dans la région de Kayes). D’où la colère rouge d’un de ses collègues.

Les enseignants sont les acteurs clés de l’organisation des examens de fin d’année. Pour qu’ils se déroulent dans les bonnes conditions, le choix est porté sur certains d’entre eux pour assumer les rôles de chefs de centre ou de surveillants. Mais il se trouve que cette désignation ne se fait pas dans les règles de l’art. En tout cas, ça semble être le cas de la session ordinaire du Def de 2013 selon cet enseignant de Yélimané qui a tenu a gardé l’anonymat.

Selon lui, au Cap de Yélimané, tout est possible, à cause de la corruption, du népotisme, de la démagogie et de la magouille. Car, un directeur d’école de cette circonscription a abandonné ses élèves en pleine année scolaire au profit d’une ONG basée dans la circonscription de Nara. Et de surcroit, à en croire notre interlocuteur, le même enseignant a été retenu comme vice président d’un centre d’examen du Def. Il a été aussi conservé, a-t-il ajouté, comme correcteur du même examen. « Comment un enseignant directeur d’école, qui abandonne ses élèves en pleine année scolaire, en complicité avec le DCAP, ses conseillers pédagogiques, le président du conseil de cercle, le préfet, le gouverneur, peut être pris comme responsable de centre et correcteur en fin d’année ? » s’est il interrogé. «Il faut avoir les bras longs ou corrompre pour être choisi comme chef de centre ou surveillant lors des examens de fin d’année », a souligné l’enseignant visiblement écœuré. Avant d’ajouter que le mérite n’est pas récompensé. En dehors du choix de l’enseignant directeur d’école en question, comme correcteur et vice président d’un centre, notre source se demande pourquoi on le laisse diriger l’école en étant dans une autre région. « C’est d’envoyer l’école, les élèves au charbon », a-t-il martelé. Avec de telles pratiques, les conseillers pédagogiques marionnettes dans les bureaux attendent les enseignants pour les corrompre afin qu’ils les retiennent dans les surveillances et les corrections, comment les différentes réformes prises pourront être mises en œuvre ? Vu les discriminations, dira-t-il, il est urgent que l’Etat réglemente ces surveillances et ces corrections.

Hadama B. Fofana

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