Dans le cadre de la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel, le ministre de la Culture vient de doter la ville de Sikasso d’une Maison du « Tata ». Cette maison est un centre de collecte et de conservation de données, d’interprétation et de diffusion du patrimoine historique, ethnographique et contemporain lié au « Tata ».
Le ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a inauguré cette infrastructure le vendredi dernier à Sikasso. Cette inauguration intervient après l’édition 2018 à Sikasso des Journées nationales du patrimoine culturel et l’inauguration des monuments construits en hommage à la mémoire de Tiéba Traoré, roi du Kénédougou, et de son frère Babemba Traoré, tous deux, grandes figures de la résistance anticoloniale, et sources de fierté nationale.
La Maison du « Tata » est bâtie sur une superficie de 550m², sur financement du budget national pour un montant de 167 186 530 FCFA. Elle comprend un bureau d’accueil et d’orientation ; 05 salles d’exposition; un bureau pour l’Administrateur ; un bureau paysager; une salle de réunion ; 02 salles pour la sécurité; une médiathèque ; une salle pour les archives ; une salle pour la bibliothèque ; un annexe servant de loge gardien et de magasin.
La maison vise à mettre à la disposition des populations, des chercheurs nationaux et internationaux, des étudiants et des touristes, des informations sur les valeurs historiques, architecturales et socioculturelles de cet illustre ouvrage et des sites associés, pleins de significations mais non encore suffisamment explorées.
Elle vise également à sensibiliser et à éduquer le public à la préservation du patrimoine culturel et naturel, à améliorer le répertoire des biens culturels matériels et immatériels du Mali et à promouvoir l’offre touristique de la ville de Sikasso et son hinterland. Elle complètera, en termes de certaines informations, d’autres structures comme le Musée Régional et le Centre de Recherche pour la Sauvegarde et la Promotion de la Culture Senoufo.
Selon le ministre de la culture, la construction de cette Maison était une nécessité dictée par le contexte historique, architecturale et socioculturelle du Tata et de l’importance de l’histoire du Kénédougou dans la production, l’interprétation et la continuité de l’identité culturelle des communautés de Sikasso.